III.2. Structure de
financement du déficit budgétaire au Rwanda.
Comme
on l'a dit plus haut pour financer le déficit budgétaire, l'Etat
Rwandais fait recours soit aux emprunts intérieurs, soit aux emprunts
extérieurs. Les sources de financement intérieur sont
composées des emprunts auprès de la BNR et des emprunts
auprès des institutions bancaires ( BK , BCR , UBPR , etc.) et
non bancaires ( CSR ,SONARWA , CIMERWA , etc.) . Tandis que les sources de
financement extérieur sont composées des sources
multilatérales, bilatérales. Le financement du déficit
budgétaire est donc divisé en financement interne, obtenu des
résidents, et en financement extérieur, fourni par des non
résidents. Le concept du déficit tel qu'il est défini
plus haut, permet de présenter de manière globale la situation
financière de l'ensemble des administrations publiques et de mieux
apprécier son incidence sur la situation monétaire, la demande
extérieur, le secteur privé, l'endettement, la fiscalité,
la balance des paiements et la production nationale.
Tableau 16: Structure de
financement du déficit budgétaire de 1985 à 1989 (en
milliards de Frw).
Rubriques
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
Déficit global
|
-2.6
|
-2.0
|
-6.7
|
-5.3
|
-2.3
|
Finement total
|
2.6
|
2.0
|
6.7
|
5.3
|
2.3
|
Financement interne
|
1.2
|
0.4
|
2.0
|
1.4
|
0.3
|
Financement externe
|
1.4
|
1.6
|
4.7
|
3.9
|
2.0
|
Source : MINIPLAN, exécution du budget de l'Etat
,1990.
En 1985, la totalité du déficit
budgétaire a été assuré par le financement interne
à 45% et le reste a été assuré par le financement
externe. Là, il faut préciser que la BNR a assuré
près de 90% du déficit interne. De 1986 à 1989, la
totalité du déficit a été assuré par les
financements externes dont la plus part sont des dons de
développement.
Tableau 17: Structure de
financement du déficit budgétaire de 1990 à 1994
(en milliards de FRW).
Rubriques
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Déficit global
|
- 21,4
|
- 27,7
|
- 38,3
|
- 41,2
|
- 20,7
|
Financement externe
|
12,0
|
18,6
|
27,5
|
26,7
|
- 0,9
|
Financement interne
|
7,1
|
2,5
|
6,6
|
5,3
|
5,7
|
Bancaire
|
7,1
|
- 1,4
|
4,9
|
4,9
|
5,4
|
Non bancaire
|
0,0
|
3,9
|
1,7
|
0,4
|
0,3
|
Variation des arriérés
|
2,3
|
6,6
|
4,2
|
9,2
|
15,9
|
Financement total
|
21,4
|
27,7
|
38,3
|
41,2
|
20,7
|
Source : BNR, Rapport sur évolution
économique et financière 1996.
Les financements externes sont en grande partie
constituée par des dons, représentant en moyenne plus de 53% en
1990 et 1991 et 64% en 1992 et 1993. Les dons reçus en 1994 ont
été la seule source de financement extérieur du
déficit budgétaire. Les emprunts nets sont constitués par
les montants tirés sur les crédits extérieurs reçus
par le gouvernement, déduction faite des remboursements du principal sur
la dette extérieure, ils sont passés de 51,1 milliards de Frw en
1990 à 10,5 milliards de Frw en 1992. Représentant
respectivement 42.5% et du financement externe. Ensuite, le système
bancaire a assuré la totalité du financement interne (7,1
milliards de Fr) en 1990, représentant 33,2% du déficit global.
en 1991, il est devenu débiteur net de l'Etat de 1,4 milliards de Frw,
le financement intérieur étant assuré par le secteur non
bancaire (3,9 milliards de Frw). Entre 1992 et 1994, le système bancaire
a contribué en moyenne à plus de 87% du financement interne du
déficit du trésor.
Tableau 18: Structure de
financement du déficit et son financement de 1995 à
2004
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Déficit global sans dons
|
- 46,3
|
- 55,9
|
- 52,0
|
- 51,6
|
- 64,3
|
-67,7
|
-71,9
|
-74,8
|
-95,5
|
-127,9
|
Déficit global avec dons
|
- 7,9
|
-24,5
|
- 14,2
|
-18,6
|
-25,4
|
-3,6
|
-9,9
|
-15,7
|
-22,3
|
-2,4
|
Dons
|
38,4
|
31,4
|
37,8
|
33,0
|
38,9
|
64,1
|
62
|
59,1
|
73,2
|
125,5
|
Variations des arrières
|
13,3
|
9,4
|
1,6
|
- 22,4
|
-4,9
|
-5,8
|
-31,7
|
-14.2
|
-13,2
|
-17,1
|
Financement total
|
7.9
|
24.5
|
14.2
|
18.6
|
25,4
|
3.6
|
9.9
|
15.7
|
22.3
|
2.4
|
Financement extérieur
|
7,4
|
10,6
|
12,0
|
39,6
|
25,8
|
18,0
|
45.2
|
30,5
|
30.3
|
43.7
|
Financement intérieur
|
-12,8
|
4,5
|
0,6
|
1,4
|
4,5
|
-8,6
|
-3,6
|
-0,6
|
5,2
|
-24,2
|
Financement bancaire
|
-12,6
|
-1,8
|
0,7
|
0,0
|
-1,8
|
-6,6
|
5,7
|
3,0
|
5,2
|
-30,1
|
Financement
Non bancaire
|
- 0,2
|
6,3
|
- 0,1
|
1,4
|
6,3
|
-2,0
|
2,1
|
-2,4
|
0,0
|
5,9
|
Source : BNR, rapport sur
évolution économique et financière ,2003
BNR, rapport sur évolution
économique et financière ,2004
En 1995 et 1996 , la totalité du déficit
budgétaire a été assuré par le financement
extérieur , compte tenu d'incapacité financière des
banques et d'autres secteurs non bancaires qui sont aussi en défit et
cela a obligé l'Etat de les refinancer par son budget. Comme le Rwanda
dépend toujours des financements extérieurs, les dons occupent
une place importante dans le financement du déficit budgétaire
soit 7,8 milliards de Frw en 1997, soit 33,0 milliards de Frw en 1998.
S'agissant du financement intérieur du déficit au cours de la
période, le système bancaire a assuré presque la
totalité. En 1999, le financement du déficit budgétaire
est essentiellement assuré par des ressources extérieures qui ont
cependant baissé par rapport en 1998. En 2000, le financement
extérieur a diminué par rapport à l'année
précédente. Les dons ont accru par rapport à 1999, passant
de 38,9 milliards de Frw en 1999 pour atteindre 64,1 milliards de Frw en 2000.
L'an 2003, le financement intérieur occupe une place satisfaisante soit
19,1% du financement total.
En 2004, le financement du déficit a été
assuré par les ressources externes.
|
|