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Analyse du déséquilibre économique au Rwanda.

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par Jean Paul NIYONILINGIYE
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en économie 2006
  

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I.4. LES EFFETS PERVERS DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE

En présence d'un sous emploi des facteurs de production, il peut arriver que les dépenses publiques, même peu productives, puissent remédier au chômage et à la récession économique par le simple jeu d'un accroissement de la demande globale. Jusque là, on n'a pas encore abordé le problème de financement de l'accroissement de dépenses publiques, et de la réduction des ressources fiscales. Financer un accroissement des dépenses publiques ou un déficit budgétaire implique un transfert de ressources du secteur privé vers le secteur public. En émettant un emprunt attrayant pour les épargnants, le gouvernement vient de concurrencer les entreprises privées et publiques sur les marchés financiers. En augmentant la fiscalité sur les particuliers, les pouvoirs publics réduisent d'autant les ressources disponibles des ménages. Alors l'effet parlé peut annuler et même inverser l'effet multiplicateur recherché par une telle politique. Un déficit budgétaire et un accroissement des dépenses publiques peuvent être financés de trois manières suivantes :

- l'émission d'emprunt (accroissement de la dette publique)

- la création monétaire (avances à la banque centrale)

- la fiscalité (recours à l'impôt).

I.4.1. La thèse de LAFFER

Les économistes libéraux ont refermés à certains critères pour analyser le problème de la détermination des limites rencontrées par la pression des prélèvements obligatoires. LAFFER, s'est rendu en développant une analyse qui s'appuyait sur le critère de rendement maximal des prélèvements fiscaux. LAFFFER, économiste américain, a dit que les taux d'imposition trop élevés peuvent entraîner une réduction de la matière imposable et, par voie de conséquence, une diminution produite de l'impôt. Dès lors, en baissant de ces taux permet d'obtenir une augmentation des montants prélevés. En effet, la démonstration de LAFFER, repose sur un graphique reproduit ci-dessous, sur lequel les taux de pression fiscale sont prêts en abscisse et les recettes d'imposition en ordonnée.

Figure 4: impact du taux d'imposition sur la matière imposable

Recette d'imposition t

R

O t (1) t* t (2) 1oo/1oo taux de pression

Source : UWIZEYEMUNGU R., Les causes et les conséquences de la balance des paiements au Rwanda, mémoire, ULK, 2004.

Pour cet auteur, toute recette fiscale d'un montrant quelconque, soit R ici , peut toujours être associée à deux taux de prélèvement t (1) et t (2) avec t (1) < t (2). Sauf en situation d'optimalité où un seul taux t* correspond au rendement maximale de l'impôt, soit E (sommet des courbes représentant l'évolution des recettes fiscales en fonction du taux d'imposition). Aux deux extrémités de cette courbe, c'est-à-dire pour un taux d'imposition nul ou égal à 100%, les recettes sont nulles. En effet , dans le premier cas, l'Etat ne prélève rien , alors que dans le second il prélève tout, ce qui a pour effet de faire cesser toute production économie monétaire et donc de faire disparaître tout revenu susceptible d'être taxé. Dès lors, la courbe de LAFFER se divise en deux zones de part et d'autre part du taux d'intérêt :

1. La partie droite : la croissance de la courbe des rendements fiscaux traduit le fait que tout accroisse ment de la pression fiscale provoque à présent une diminution plus importante de l'assiette des prélèvements. Autrement dit, le taux de ces derniers devenu maintenant diminuer l'incitation au travail et à ralentissement de l'activité économique et la dissimulation des revenus qui découlent ainsi du refus de la pression fiscale et de la fuite devant l'imposition, réduisant fortement le produit imposable et , par voie de conséquence les recettes fiscales obtenues.

2.partie gauche : la croissance de la courbe signifie que le montant des recettes fiscales augmentent plus proportionnellement que le taux d'imposition. Autrement dit, le lourdement de la pression fiscale est acceptée par les agents économiques.

De telle sorte que la réduction de la matière imposable due à la diminution de leurs activités est plus que compensée par l'effet de la hausse des taux, ce qui a résultat d'accroître le montant des prélèvements. Compte tenu de ce qui précède , il est rationnel d'adopter pour un niveau donné des recettes fiscales , à l'exception du niveau maximale E, un taux d'imposition inférieur à t* (soit t(1) dans la Zone gauche et t(2) dans la zone droite, pour un prélèvement fiscal de montant (R).

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