EVALUATION ET ETUDE COMPARATIVE DU POTENTIEL COMPETITIF
DE L'ÉCONOMIE TUNISIENNE VIS-À-VIS DE SES CONCURRENTS
Dans ce chapitre, on s'est donné pour
tâche de présenter un ensemble de résultats d'un point de
vue globale.
Sans prétendre l'exhaustivité, on se propose de
donner un éclairage sur quelques aspects liés à la
compétitivité de l'économie Tunisienne puis, on va
apprécier la position compétitive de l'économie en se
basant sur une logique comparative.
Il serait donc utile de décrire, avant tout,
l'environnement international dans lequel agit notre pays.
Section 1 : Environnement international
Dans un tel contexte de globalisation et de mutations rapides
où les opportunités de profit sans cesse renouvelées,
sont rendues possibles par l'ouverture des économies nationales sur les
marchés extérieurs.
C'est également, un contexte de course à la
productivité et à la compétitivité, dans lequel
évoluent les entreprises, contexte où la concurrence
internationale se fait de plus en plus dure et où la demande est de plus
en plus exigeante.
Les conséquences de ces mutations de l'environnement
économique international sont multiples ; d'abord, la
concurrence s'accentue non seulement entre les entreprises mais aussi au
niveau des nations sur tous les marchés tout en s'élargissant
à des domaines tels que l'accès aux nouvelles technologies et
à l'information, de surcroît, le décloisonnement et la
déréglementation des marchés ont bouleversé
l'environnement traditionnel des entreprises au point de les obliger à
chercher en permanence une meilleure efficacité dans leur gestion et
à se doter d'outils de production flexibles afin de pouvoir se mettre
à l'heure des changements des marchés et d'y répondre dans
les conditions requises de qualité, de coûts et de délais.
Enfin, ces mutations n'ont pas laissé l'Etat indifférent, dans le
sens où les autorités publiques sont astreintes à
reconsidérer leurs politiques économiques nationales prenant en
compte les accords régulant le fonctionnement de l'économie
mondiale et satisfaire à la volonté sans cesse affirmée
des pays à s'intégrer de plus en plus dans cette
économie.
En analysant la structure des échanges internationaux
(Annexe 1), on constate que la mondialisation a profité
inégalement aux différentes régions du monde puisque
près de 80% des échanges de biens se font au sein de l'espace
économique constitué par l'ALENA, l'Europe de l'ouest, le Japon
et les nouveaux pays industrialisés (NPI), le même constat peut se
faire quant aux investissements directs étrangers (IDE) qui se
réalisent à concurrence de 75% au sein de ce même espace .
On remarque également que la part de ce
« club » en termes d'exportation s'est vue augmenter durant
les périodes étudiées passant de 71,3 % à 81,3 %
et de 71,2 % à 79,5 % au niveau des importations. Ce mouvement de
renforcement de la part de ces régions s'accompagne d'une
intensification des échanges intra zones représentant 45,6% de
ceux-ci au cours de la période 1991- 1994 contre 38,8 % pendant la
période 1970- 1980, quant aux échanges extra zones, le tableau
montre la baisse de la part de l'ALENA et de l'Europe de l'ouest dans le
commerce mondial, laissant le Japon et les NPI augmenter leurs parts sur le
marché mondial.
Reste à soulever un fait marquant, c'est que dans cette
évolution des échanges internationaux, le Monde Arabe se voit de
plus en plus marginalisé en passant de 8,5 % à 4 % au
niveau des exportations et de 5,3 % à 3,8 % au niveau des
importations.
Pour ce qui est de l'investissement direct étranger,
il y a deux tendances, l'une relative à la part revenant à
l'ALENA s'orientant vers le reste du monde accusant une baisse et ce en
passant de 31,4% à 18,8%, l'autre tendance décrivant la part
de l'Europe de l'ouest, du Japon et NPI est à la hausse passant
respectivement de 55,5% à 61, 1% et de 10,9% à 15 ,8%.
Quant à l'attractivité, l'Europe de l'ouest
demeure la principale région de destination et ce en dépit de la
baisse de sa part (53,4% contre 41,7%) alors que celles de l'ALENA, le Japon et
NPI se sont accrues respectivement de 5,4 points et de 3,4points.
Toujours sur le plan d'attractivité des IDE, les autres
zones réceptrices accaparent 22,2% en 1994 contre 19,3% durant la
période (1970 - 1980).
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