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Ouverture et défis de compétitivité - cas de la Tunisie (optique globale)

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par Yassine AYADI
Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis - Maà®trise en sciences économiques - Spécialité: croissance et politique économique  2003
  

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SECTION 2 : Evaluation du potentiel compétitif de la Tunisie

On se propose d'examiner dans cette section ; les facteurs qui déterminent la compétitivité d'un pays selon une optique globale, à savoir la croissance du PIB par habitant en PPA et le solde commercial de biens en % du PIB, ainsi que l'évolution des échanges extérieurs en % de PIB, enfin la productivité globale de facteurs qui constitue l'un des principaux déterminants de croissance du PIB par tête.

2-1/ croissance du PIB et solde commercial :

Il est question dans cette analyse de voir en quoi la compétitivité explique la capacité d'une économie à profiter de la mondialisation.

En analysant le tableau (Annexe 2), les remarques suivantes s'imposent :

De prime abord, il est fort utile de remarquer que le degré d'ouverture est influencé dans une large mesure par la taille de l'économie d'un pays. En effet, plus cette taille est réduite et plus le pays en question ressent le besoin de s'ouvrir afin d'accéder à des niveaux de croissance et de développement plus élevés.

Aussi faut-il soulever que le fait d'appartenir à une zone et d'avoir un degré de dynamisme joue un rôle fort important dans l'amélioration du bien-être et le développement d'un pays sans toutefois être déterminants, il convient à ce titre de souligner le rôle déterministe de la politique économique adoptée, de sa cohérence et de sa capacité à réaliser les arbitrages et les équilibres requis entre ses différentes composantes.

Enfin concernant la Tunisie, on remarque que malgré un accroissement du PIB par tête dépassant la moyenne de l'échantillon, le solde commercial n'a pas suivi du fait d'une relative détérioration de la balance de biens (-8% contre -11,7%) et ce en dépit de l'essor qu'a connu le secteur des services accusant ainsi une légère baisse (-4 % contre -4,3%).

L'enseignement qui ressort de cette analyse est la forte nécessité pour la Tunisie d'améliorer sa balance de biens en comptant principalement sur le secteur manufacturier et ce eu égard à :

- la faible dotation du pays en ressources naturelles.

- la forte dépendance des aléas climatiques du secteur agricole.

Par ailleurs, l'expérience internationale montre que les pays ayant les meilleures performances sont ceux où la contribution du secteur manufacturier est importante d'autant plus que le poids des services dans l'échange international ne dépasse les 20% des échanges de marchandises.

2-2 / L'évolution des échanges extérieurs de biens

Vu L'importance du commerce des marchandises au niveau des flux mondiaux et son rôle déterminant dans la formation du solde commercial à l'échelle mondiale et en particulier à celui de la Tunisie, il convient donc d'analyser l'évolution des échanges de biens afin d'apprécier au mieux la compétitivité de l'économie Tunisienne.

 

1981 -1986

1987 -1990

1991 -1995

Croissance des exportations en volume

3,8

10,8

6,0

Croissances des importations en volume

-0,3

9,8

3,7

Taux de couverture en volume

45,0

66,6

70,1

Taux de couverture en valeur

57,6

71,9

69,7

Termes de l'échange

128,0

108,0

99,0

Evolution des échanges extérieurs de biens (%)

Compilation IEQ, source : CHELEM

La première remarque qui jaillit de ce tableau, c'est l'évolution moins rapide de l'importation comparée à celle des exportations. En effet, durant la période allant de 1981 à 1995 les exportations ont connu un rythme de croissance de 6,9 % alors que celui des importations n'a enregistré que 4,5 %.

En raisonnant par période, on découvre que les importations ont connu une baisse de 0,3 % durant la période (1981-1986) traduisant une faiblesse de l'économie en cette période de stagnation où les termes de l'échanges atteignaient les 128 %, vient ensuite, la période (1987-1990) caractérisée par une forte progression des échanges extérieurs, 10,8 % pour les exportations et 9,08 % pour les importations malgré une nette dégradation au niveau des termes de l'échange (108 % contre 128 %).

La troisième période étudiée qui s'étale de 1991 à 1995, a été marquée par un ralentissement aussi bien au niveau des exportations que celui des importations, ayant enregistré respectivement 6 % et 3,7 % ; ceci peut se comprendre par la conjoncture internationale était défavorable (guerre du Golfe 1991), de surcroît, les conditions climatiques difficile qui ont sévi sur le pays (1994 - 1995).

Sur un autre plan, l'évolution des échanges extérieurs s'est traduite par une amélioration du taux de couverture tout en accusant une détérioration des termes de l'échange passant de 1,41 en 1981 à 0,95 en 1995 s'expliquant par la croissance moins forte des prix à l'exportation par rapport à ceux des importations (voir graphique 2).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams