SECTION 2.
INFRASTRUCTURES
2.1. Infrastructures
routières
Le réseau routier de la République
Démocratique du Congo totalise 152.400 Km qui se décomposent
comme suit :
- 7400 Km des voiries urbaines dont 973 Km de routes
revêtues. Ce réseau est géré par
l'OVD.
- 87000 Km de routes d'intérêt local, toutes
en terre, et
placées sous la responsabilité de la DVDA
- 58000 Km de routes d'intérêt
général gérées par l'OR et
dont 2800 Km sont revêtues. Les routes
d'intérêt général sont articulées autour
d'un programme de route prioritaire de 30.000 Km formant le Ring
National. Les axes du Ring National relient les chefs-lieux des Provinces
et ceux des Districts drainant 90,0 % du trafic national, et traverse les
territoires les plus peuplés (près de 80,0% de la
population).
D'une manière générale, le réseau
routier n'offre aujourd'hui que des tronçons morcelés sans
grande utilité économique : 90 % de celui-ci
étant devenus impraticables faute d'entretien. Cette
dégradation entraîne l'usure précoce du matériel
roulant et explique les coûts prohibitifs des transports.
L'insuffisance et l'irrégularité de ressources
concédées à l'entretien routier, le non-respect de la
charge à l'essieu constituent les principales causes de la
dégradation des routes tandis que l'absence d'auto-écoles,
des panneaux de signalisation et la vétusté des moyens de
transport existant sont à la base de l'insécurité
croissante sur nos routes.
2.1.1. Mise en oeuvre des
routes principales
Pour faire face aux reconstructions les plus urgentes, les
estimations du Ministère du Plan en concertation avec les
Ministères sectoriels s'élevaient à USD 7 millions.
Mais au stade de préparation, la taille du programme se situait
à environ USD 1,741 milliards toutes taxes et droits comprises.
Cependant, la répartition des crédits par composante se
résume comme suit :
· Gouvernement congolais USD 221 millions, soit
12,7 %
· IDA USD 455 millions, soit 26,0 %
· BAD USD 44 millions, soit 2,5 %
· Donateurs identifiés USD 485 millions,
soit 28,0 %
· Autres bailleurs à rechercher USD 536
millions, soit 32,0 %
En effet, le coût attribué aux
infrastructures s'élève à USD 1285 millions soit
73,8%. Ainsi pour les routes principales, ce projet ( IDA coût de
base hors taxe 126 M US $) doit intervenir dans un contexte de 152400 Km
de routes dont 145 000 Km d'intérêt général et
7400 Km de voirie urbaines. Un réseau prioritaire de 29402 Km ( dont
3000 initialement revêtus) a été défini
comprenant : le Ring 1 de 10713 Km de routes de liaison essentielles-
liaisons entre les chefs-lieux des province et le Ring 2 de 18689 Km
regroupant les routes d'intégration au Ring 1 et de
désenclavement des zones de production et à forte
densité de population qui draine de l'ordre de 90 % du trafic
national.
Le projet plates-formes et chaussées autour de l'axe
RN1 représente ( IDA coûts de base hors taxes et
imprévus 100,25 MUS $ ) une intervention sur l'ordre de 4240 Km de
routes dont 3027 Km de Banana à l'Ouest jusqu'à Sakania au
Sud-Est et 963 Km en routes d'intégration sur un linéaire
de 1799 Km identifiés. Les secteurs d'intervention étant
principalement pour le financement IDA : i ) Matadi Kinshasa 198 Km
IDA sur 287 Km, ii) Kinshasa Lubumbashi 1058 Km IDA sur 2340 Km.
L'ensemble des routes traitées par l'IDA porte sur
814 Km ( pour 1588 Km) de routes revêtus et 442 Km envisagés
reste essentiellement axé sur le rétablissement de la
circulation, gros entretien routier, rétablissement des fondations
ou couche de base, fermeture provisoire par monocouche ou bicouche,
réouverture, reprofilage et assainissement de routes en terre et, sur
la section Matadi Kinshasa, renforcement définitif de la section
devant être réhabilitée en version provisoire sur le
financement du don.
Le projet ouvrage d'art ( IDA coûts de base hors
taxes et imprévus 13,03 US $) consiste essentiellement à
l'établissement ou le rétablissement de la continuité
des liaisons. Les travaux comprennent i) la construction d'ouvrage neuf
dont le principal est celui sur la rivière loange ; ii) la
répartition d'ouvrages existants sur les sections de routes
traitées - Mpozo, Kwilu, Lubikakangaie et Kasaï ou sur des
itinéraires en service. Ouvrage de Mpassa sur la boucle de Kinshasa.
Le projet finance également ( IDA coûts de base hors taxe et
imprévus 11,41 M US $) les études et contrôles des
travaux pour l'ensemble des deux composantes routes et ouvrages d'art.
2.1.1.1. Réhabilitation et reconstruction des
infrastructures critiques
Le but est de réhabiliter et reconstruire les
infrastructures critiques et restaurer les services de base aussi vite que
possible. Pour cela il y a lieu de définir la nature technique et
le programme des travaux financés par l'IDA. L'exécution est
le fait d'une firme internationale ( Firme de management et
d'exécution du projet, « Projet Management and
Implementation Firm, PMIF ») qui est spécialisée en
management de grands projets d'infrastructures. La firme est responsable du
planning des activités, de la préparation des consultations,
mener à bonne fin les évaluations, et superviser les
contrats dans l'intérêt du gouvernement, en accord avec les
procédures de la Banque, des guides de gestion financière et
de déboursement. La firme travaille en étroite collaboration
avec les Ministères et les Organismes publics impliqués dans
le projet ( comme l'office des routes, l'office national des transports, la
régie de distribution des eaux, la société nationale
d'électricité, etc.) afin de faire bénéficier
ces entités de son savoir faire et pour les assister à la
mise en place des capacités de gestion et d'exécution des
futurs projets de développement.
Le Ministère des Finances et du budget signe tous
les marchés de travaux, de fournitures et de services
préparés par la Firme après avoir reçu le non
objection de la Banque Mondiale. Deux spécialistes de haut niveau en
passation de marchés et en gestion financière assistent le
Ministère. Ils examinent au nom et dans l'intérêt du
Gouvernement tous les aspects de gestion financière et de gestion
des marchés du Projet. Ils sont habilités à recevoir
toute demande ou proposition de la part de la Firme pour les
marchés avant transmission à la signature du Ministère
des Finances.
2.1.1.2. Indicateurs de performance
63 indicateurs de performance pour l'exécution du
Projet ont été définis ( voir tableau ci-dessous). Ces
indicateurs concernent : (i) les infrastructures routières, la
distribution de l'eau, la fourniture d'électricité, les
infrastructures urbaines, l'agriculture, la santé, l'éducation
et le développement communautaire, et (ii) l'exécution en temps
voulu des activités du projet. La mesure des indicateurs de l'impact
du Projet interviendra principalement après sa finalisation vu que
les impacts des réformes institutionnelles, durant le Projet, sur la
structuration des secteurs sont de moyen à long terme. Les
indicateurs de l'avancement du projet devront être actualisés
chaque année et comparés avec les objectifs fixés.
Les indicateurs de l'impact du Projet sur les divers
secteurs comprennent : (i) la réhabilitation des infrastructures
dans tous les domaines, (ii) les performances des installations du service
de l'eau et d'électricité (iii) l'impact direct sur les
populations des activités de santé et de l'éducation
(iv) le développement des infrastructures communautaires.
Les indicateurs de l'avancement du Projet mesurent
l'accomplissement des activités principales en temps voulu et sont
une mesure direct de l'accomplissement du chronogramme. Ces indicateurs
dépendent (a) de la réalisation du projet selon le programme
établi et couvrent les activités suivantes :
(i) quantités d'infrastructures
réhabilitées, (ii) nombre ou pourcentage des populations
touchées par la mise en oeuvre des diverses composantes, (b) de la
réalisation du programme multibailleurs (iii) évolution de la
qualité globale de l'ensemble des infrastructures, (iv)
amélioration des services de base aux populations :
santé, éducation, accès aux produits agricoles.
L'actualisation des indicateurs d'avancement du projet
sera inclue dans le rapport annuel préparé par BCECO et
PMIF mais leur suivi sera réalisé de manière
permanente par ces bureaux et les agences partenaires
d'exécution.
Tableau I. Principaux indicateurs de performance du
projet
Réseau routier : ensemble des activités de
l'OR
|
Durant le projet
|
|
Unité
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
Total
|
Longueur de routes revêtues entretenues
|
Km
|
0
|
53 (53)
|
135 (135)
|
188(188)
|
Longueur de routes revêtues réhabilitées
|
Km
|
0
|
88(55)
|
138(86)
|
226(141)
|
Longueur de routes revêtues renforcées
|
Km
|
0
|
311(153)
|
641(225)
|
952(378)
|
Longueur de routes revêtues reconstruites
|
Km
|
0
|
77(28)
|
145(64)
|
222(92)
|
Longueur de routes en terre réhabilitées
|
Km
|
0
|
477(295)
|
1212(147)
|
1689(442)
|
Longueur de routes d'intégration revêtues
entretenues
|
Km
|
0
|
18,5(0)
|
73,5(0)
|
92(0)
|
Longueur de routes d'intégration en terre
réhabilitées
|
Km
|
0
|
174 (0)
|
697 (0)
|
871(0)
|
Nombre d'ouvrages d'art réparés ou
construits
|
Km
|
0
|
3(2)
|
6(5)
|
9(7)
|
Longueur d'itinéraire de la RN1 recouvertes à une
circulation continue
|
Km
|
-
|
-
|
|
2500(1241)
|
Source : Ministère du Plan, Comité de
pilotage, PMURR.
2.1.1.3. Passation des marchés
Une attention particulière est portée aux
dispositions d'attribution des marchés du PMURR pour s'assurer que
le programme d'urgence soit exécuté rapidement, d'une
manière transparente et efficacement. La passation de marchés
de travaux, de fournitures et de service du PMURR soit les directives de la
Banque mondiale en tenant compte des trois particularités les plus
importantes du projet : (1) sa grande taille ( 454 millions US $ pour
le financement IDA), (ii) son caractère d'urgence et son
instantanéité ( 3 ans de mise en oeuvre) et (iii) le besoin
d'une totale et incontestable transparence de gestion et mise en oeuvre. Les
méthodes de marchés devant être employées pour
le PMURR sont semblables à celles adoptées dans le Don de l'IDA
pour la réhabilitation d'urgence ( EERP) afin de préserver
l'uniformité d'approche. La mise en oeuvre doit être rapide,
efficace et transparente partout dans les sous-programmes. Ainsi, tous les
appels d'offres et les contrats sont élaborés sur la base
des documents standards de la Banque respectant le contenu et le format
standard de ces documents.
En plus, la passation des marchés et l'emploi des
consultants respectent les dispositions de la réglementation des
marchés publics en République Démocratique du Congo
dans tous les cas où ces dispositions ne sont pas en contradiction
avec les normes de la Banque ou les clauses de l'Accord de Crédit
et ses annexes. En cas de contradiction, les dispositions de la Banque
auront priorité sur la législation nationale. Le
dépouillement et l'évaluation des offres se réalisent
en respect des procédures applicables de la Banque. Les appels
d'offres, les évaluations des offres et les Projets de contrat sont
soumis à l'examen de la commission ad hoc constituée
à cet effet.
Les niveaux et autorités d'approbation des
marchés, est de la seule compétence du Ministère des
Finances sur proposition de PMIF en ce qui concerne le volet A.
Les normes de la Banque s'appliquent à tous les
marchés financés en totalité ou partiellement par les
fonds de crédit. Même si le financement du marché par
le crédit ou le Don n'est que de un dollar les normes de la Banque
doivent être utilisées et sont prioritaires sur la
réglementation nationale en la matière.
2.1.1.4. Comptabilité du projet et
procédures administratives et comptables
Le Ministère des Finances par BCECO et PMIF met
en place et maintient durant toute la durée du projet une
organisation comptable propre au Projet satisfaisant aux usages
comptables généralement admis et soumise à des
vérifications et contrôles appropriés à
satisfaction de l'IDA.
La comptabilité du Projet se réfère
correctement :
(a) tous les décaissements effectués dans le
cadre du projet identifiés par : (i) bailleur de fond IDA et
Gouvernement ; (ii) monnaie d'origine et équivalents en US $
et Francs congolais, ( iii) composante et volet du Projet : ( iv)
catégorie de décaissement selon l'Accord de
crédit ; et (v) investissements et charges d'exploitation.
(b) tous les marchés passés dans le cadre du
Projet détaillé selon (a) ci-dessus.
(c) un inventaire de tous les équipements et
véhicules achetés dans le cadre du Projet avec : (i) la
date d'achat ; (ii) le coût en monnaie d'origine et
équivalence en Francs comoriens, (iii) le bailleur de fonds ou
distribution du coût selon les bailleurs de fonds (iv) le numéro
d'identification du bien acquis ; (v) le description de
l'équipement ou véhicules (vi) le numéro de série
et modèle ; (vii) la date de revente / transfert/retrait de
circulation selon le cas et (viii) le revenu de la revente
/transfert/retrait.
(d) tous les revenus, y compris les revenus de revente
éventuelle des équipements, etc.
(e) tous les fonds du crédit IDA engagés ou
prévus d'être engagés. Les sommes
décaissées, engagées mais pas encore
décaissées et budgétisées et pas encore
engagées devront aussi être détaillées.
Le Ministère des Finances par BCECO et PMIF,
prépare et fournit à l'IDA des rapports financiers
trimestriels.
2.1.1.5. Evaluation, supervision et suivi
L'évaluation, la supervision et le suivi du projet se
réaliseront au moyen de :
(i) indicateurs de performance : 63 indicateurs de
performance pour l'exécution du Projet ont été
définis (voir 2.1.1.2.). Le Ministère des Finances ( BCECO et
PMIF) actualisera ces indicateurs chaque année.
(ii) Missions de supervision : La Banque fait un
examen annuel, avec le Gouvernement et les autres parties prenantes pour
évaluer les progrès d'avancement de l' exécution
des activités menées.
(iii) Evaluation de mi-parcours : une revue à
mi- parcours ( MTR) est effectuée 18 mois après la mise en
vigueur du projet pour évaluation des progrès du projet et
du programme, vérification que l'ensemble des objectifs sont
atteints, voir le rôle des différents partenaires et,
éventuellement, si nécessaire, réorienter le projet et
le programme pour être sûr d'atteindre les objectifs.
(iv) Rapports à présenter : Le
Ministère des Finances, BCECO et PMIF présente à
l'IDA : a) pour examen et approbation, au plus tard le 31 octobre de
chaque année, le plan de travail et le budget annuel pour l'exercice
suivant avec notamment les dotations budgétaires envisagées,
les montants estimatifs des décaissements et les activités
de passation des marchés proposés ; b) pour examen, des
rapports annuels et trimestriels concernant les progrès de
l'exécution du Projet, les difficultés ou retards et les
solutions proposées. Ces rapports sont soumis au plus tard deux mois
après la clôture de chaque exercice et 45 jours après
la fin de chaque trimestre ; c) pour examen, les rapports
périodiques nécessaires sur l'attribution des marchés,
et d) un rapport d'achèvement de l'exécution du projet dans
les six mois suivant la date de clôture du crédit.
Le rapport annuel comprendra, en plus de la description
des activités réalisées et la situation
financière du Projet, l'évaluation de l'accomplissement des
obligations légales de l'Accord de crédit.
Evaluations internes : le Ministère du Plan et
de la Reconstruction, comité de Pilotage, organise annuellement un
atelier interne d'évaluation du Projet avec la participation de
tous les agents responsables des différents volets, le personnel
homologue et les consultants engagés. Ces ateliers ont pour but
l'évaluation du progrès de l'exécution du Projet,
l'analyse des difficultés rencontrées et la sensibilisation
des responsables aux objectifs du Projet.
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