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Contribution du programme multi sectoriel d'urgence de reconstruction et de réhabilitation à  la réduction de la pauvreté en RDC: volet route

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par Bienvenu MANGINDULA BAKU
Université de Kinshasa - Gradué en sciences économiquest et gestion 2004
  

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SECTION III. PROFIL ET DETERMINANTS DE LA PAUVRETE EN RDC12(*)

Le profil de pauvreté et le premier rapport nationale sur le développement humain font un état global des niveaux et tendances de la pauvreté. Ces études ont été faites dans les limites des données existantes, révélant et stigmatisant la faiblesse, l'incohérence et parfois l'inconsistance de ces derniers. Nous présentons dans les lignes qui suivent les tendances observées par chaque indicateur. Ces tendances sont commentées pour en donner la portée exacte.

3.1. Objectif : Eliminer l'extrême pauvreté

a) réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour.

Indicateur 1 : la proportion de la population disposant de moins d'un dollar ( PPA) par jour a été estimée en 1985 pour les villes de Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani et Bandundu, ainsi que pour l'hinterland rural de Kinshasa. La valeur de l'indicateur était de 80 % autrement dit, la grande majorité de la population de ces villes consomment moins de 1$ US par jour et était donc pauvre. Des différences importantes sont signalées selon les villes : 69 ,9% à Kinshasa, 81,03% à Lubumbashi, 88,86 % à Kisangani et 95,09 % à Bandundu. Le caractère urbano- rurale de la ville de Bandundu permet de se faire une idée de l'ampleur de la pauvreté dans l'arrière-pays.

Néanmoins, si on considère un autre indicateur qui permet de mesurer le niveau de pauvreté, à savoir la part du revenu consacrée à l'alimentation, on constate une nette évolution. En effet, en 1985,70% de la population de deux communes de Kinshasa ( Kisenso et Matete) consacraient plus de la moitié du revenu à l'alimentation, cette proportion a été évaluée à 89 % en 1998, soit une augmentation de 19%.

b)Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, à proportion de la population qui souffre de faim.

Indicateur 2 : le pourcentage d'enfants de 5 ans présentant une insuffisance pondérale modérée a augmenté de 25 % entre 1995 et 2001. En ce qui concerne l'insuffisance sévère, on observe plutôt une stagnation pendant cette période.

Indicateur 3 : le nombre de calories consommées par tête d'habitant qui prend compte de la pauvreté alimentaire. En 1990, cet indice se situait à 2060, ce qui veut dire que 89% des besoins en calories étaient couverts ( le niveau minimal est fixé par l'OMS à 2300 calories). En 1995, la part des calories couvertes ne présente plus que 81 % des besoins. On en conclut que les congolais, en moyenne atteignent de moins en moins le niveau minimal d'apport calorique.

* 12 PNUD, Rapport de consultation sur les objectifs de développement du millénaire (ODM) : état de lieu des indicateurs pour la RDC, mars 2003.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery