3.2.6. Diagnostic du Secteur
3.2.6.1. Etat de la Voirie
En 1907, le pays disposait déjà d'un
réseau dense des pistes de pénétration dont
l'amélioration se fera progressivement, mais intensément au cours
de la seconde guerre mondiale.
Après la guerre, le trafic reste peu important, les
ports n'étaient pas non plus développés qu'aujourd'hui, la
réglementation était respectée notamment en ce qui
concerne la charge à l'issue et les barrières de pluie. Les
gouvernements entretenaient les routes provinciales et locales au moyen de sous
délégation de crédits du gouvernement central dans le
cadre des règlements budgétaires.
Les routes d'intérêt local étaient
également entretenues par les chefferies au moyen des fonds propres
résultant de la perception des certaines taxes.
Quelques brigades mécanisées, une par province
était opérationnelle mais le cantonnage manuel était
généralisé et permettait de maintenir en bon état
un réseau de 100.000Km de routes, dont la plus grande partie
était en terre naturelle.
Les postes des cantonniers étaient cherchés, la
fonctionnarisation donnant un sentiment de responsabilité en même
temps que la sécurité d'existence. Il y a lieu de noter que les
cantonniers subissaient le double contrôle de la chefferie et de
l'autorité provinciale.
A l'indépendance de notre pays, la situation s'est
rapidement dégradée raison : L'abandon de l'animation,
l'encadrement et de la surveillance, l'agent territorial, principal animateur
des campagnes de cantonnage, a disparu et a été remplacé
par des agents locaux peu expérimentés et ne disposant pas de
l'autorité. Du démantèlement des équipements
d'entretien, du détournement de matériels vers l'effort militaire
(à certains moments, tout ce qui roulait était
réquisitionné).
L'anarchie qui s'installe sur les routes : le code de la
route et singulièrement les articles limitant les poids autorisés
ne sont plus respectés, les premiers poids lourds à charge par
issue dépassent les huit tonnes autorisées sont importées,
les camions surchargés sont tolérés et détruisent
ce qui reste des routes peu ou pas entretenues.
On constate qu'après 38 ans de vie sans entretiens ni
renouvellement, ces infrastructures précitées de la colonisation
ont tout simplement « rendu l'âme » et portant
beaucoup plus complexe et coûteux qu'un simple travail de construction
sur un terrain intact.
Les routes qui étaient revêtus présentent
aujourd'hui les déformations sur les couches de roulement ou d'usure
parce que les eaux de pluie et ruissellement ne coulent au drainage aux
caniveaux déjà bouchés, qui provoquent une grande
destruction des ces routes urbaines.
Il est à noter que, trois facteurs sont pris en compte
afin de remédier à ce mauvais état de la voirie, à
savoir : Facteur financier (capital), Appel à la brigade
mécanisée spécialisée à la construction et
changement des routes, Pelle mécanique, Bulldozer, Niveleuse, Chargeur,
Compacteur, Camion BEN, la construction de routes, système de drainage
nouveau ayant de grands caniveaux ou tunnels et le revêtement de routes
butinées ou asphaltées, est indispensable.
Permanence et suivi de cantonnage manuel sous la surveillance
de l'autorité urbaine pour le débouchage de caniveaux, forces
musculaires des hommes avec les petits matériels tels que pelles,
machettes, haches et bêches.
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