DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
1-1. La problématique :
Après mûre réflexion, des organisations
non gouvernementales ont décidé d'expérimenter des types
d'organisations communautaires en les rapprochant davantage des
bénéficiaires tout en responsabilisant les communautés
dans leur gestion. Les populations y ont adhéré sans
réserve, si bien que le nombre va croissant d'année en
année. Cependant il faut reconnaître que l'appropriation de ces
organisations par les populations n'est pas totale.
La question principale est de savoir si ce formidable espace
de liberté et de changement que constitue l'organisation communautaire
est favorable à la pérennisation des activités ou
s'exprime à leur détriment.
Cet état de fait est-il dû à une
insuffisance institutionnelle (auto gouvernance) ?
Les difficultés de gestion sont-elles liées
à une faible cohésion des organisations au niveau de la
structuration communale.
Les organisations communautaires ont-elles une capacité
financière pour faire face au nouveau contexte de libéralisme
économique ?
1-2. Description du milieu d'étude :
Koulikoro
1-2-1. Limites administratives, superficie et
données socio - démographiques.
Avec une superficie de 90.210km2, la région
administrative de Koulikoro avec ses 1.900 villages ne représente que
les 5% du territoire national. Elle s'étend de la frontière
guinéenne sud à celle de la Mauritanie au nord sur trois grandes
zones agro climatiques : nord Guinéen, soudanien, et sahélien au
nord.
Elle a une population totale de 1.565.838 habitants repartie
entre 50,6% de femmes et 49,4% d'hommes. Le taux de croissance annuel est de
2,5%. 64,7% de cette population est jeune et son taux d'urbanisation est de
16,1% contre 83,9% de ruraux repartis selon une densité de 17,4
habitants au km2. La dimension des ménages est de 7 personnes et le taux
net d'émigration - immigration est de -1,07%.
La population est repartie comme telle :
Les Malinkés : à cheval sur le
haut Niger entre Bamako et Siguiri en Guinée- Konakry ;
Les Bambaras : plus nombreux entre Koulikoro
et le Kaarta en passant par le Bélédougou;
Les Somonos : le long du fleuve Niger,
Les Sarakolés et les Maures : dans la
partie septentrionale de la Région (cercles de Nara et Banamba)
principalement ;
Les Peuls : densément
représentés dans le cercle de Nara mais sont
disséminés un peu partout dans la région.
Celle-ci se repartie dans les trois secteurs d'activité
:
Ø Secteur primaire : 88,9%;
Ø Secteur secondaire : 2,6%;
Ø Secteur tertiaire : 8,5%.
Les principales activités économiques sont :
l'agriculture et l'élevage qui occupent plus de 90% des exploitations.
D'autres activités non moins importantes telles que, le petit commerce,
la pêche et l'artisanat occupent plus de 5% de la population et
contribuent de façon appréciable à l'amélioration
de leurs revenus et de leurs conditions d'existence.
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