2. APPROCHE DE NEO-CLASSIQUE
Les penseurs néoclassiques reprochent aux classiques
essentiellement ceci : ils appliquent les hypothèses d'analyse de
courte période à l'étude de la longue période de
la croissance économique. Puisque à long terme les
différents paramètres de l'analyse deviennent flexibles
d'où le problème du « fil de rasoir » ne
devait pas se poser. Ainsi donc, pour les
néoclassiques, « la croissance est nécessairement
équilibrée par la flexibilité des prix des facteurs de
production, permet d'en assurer le plein emploi ». en d'autre mots,
s'il y a excès d'offre de travail (du par exemple à la croissance
démographique), cela fera baissé le salaire, cette situation
incitera les entreprises à rechercher davantage de main d'oeuvre et donc
à choisir une combinaison des facteurs moins capitalistes.
De cette façon, la substitution du travail permettre
l'éclosion de la croissance économique et d'assurer le plein
emploi, quelle que soit l'ampleur de la croissance démographique et
celle de la croissance économique. Bref, la croissance est
équilibrée en plein emploi puisque l'intensité
capitalistique et la quantité s'ajustent à la quantité de
travail.
L'un des représentant et protagonistes authentique de
l'approche néoclassique est ROBERT SOLOW. Il a publié, en 1956,
une contribution à la théorie de la croissance économique.
Pour SOLOW, cherche effectivement à rétablir la
validité de la croissance équilibrée en relâchant
une hypothèse importante de Harrod : la fixité des prix qui
implique la fixité des coefficients de production. Solow va introduire
une technologie avec des facteurs substituables. Cela va modifier radicalement
les résultats négatifs de Harrod. Ce modèle est
publié par Solow en 1956. L'onde de choc de la crise de 1929 n'est pas
encore dissipée et le débat sur la stabilité du
capitalisme est très vif. Keynes répond en affirmant que l'Etat
à un rôle régulateur à jouer à court terme.
En théorie de la croissance, Harrod et Domar, montre que la croissance
des économies capitalistes est instable. Le modèle de Solow est
une réponse à cette affirmation. Il montre que la croissance est
stable, grâce à l'introduction d'une fonction de production ayant
des propriétés particulières. Le coeur du modèle
de Solow est en effet la fonction de production néoclassique.
Y=F (K, L)
(1)
où L, est le nombre des travailleurs et K, est le stock
du capital.
Alors la fonction de production utilisée est la
fonction Cobb douglas :
Y= L1-á
K á (2)
Et la résolution du modèle se fait de
manière très simple en passant en variables par tête.
Y/L=f
(k)=ká , (3) et l'on a
rK =áY et wL= (1-á) Y.
k =K/L est le capital par tête, et y=Y/L est le revenu
par tête. En prenant la dérivée logarithmique, on trouve
k./k= K./K
-L./L=k./k -n (4)
L'évolution du stock de capital s'écrit donc
= - ä
= - ä -á = -ä-n (5)
D'où l'on trouve l'équation forte simple.
=sf(k) -(ä+n)k ; (6)
avec le niveau du capital par tête ko
donné.
Ce modèle simple explique donc les différences
de niveau par les différences de taux d'épargne, mais n'explique
pas encore les différences.
Figure 1. Dynamique de taux de croissance ni même
l'existence d'un taux de croissance par tête strictement positif.
Par ailleurs, cette période connait d'importantes
découvertes scientifiques de très grande ampleur :
relativité générale, mécanique quantique (laser,
nucléair, transitor). Le modèle de Solow introduit un
progrès technique exogène, fruit de l'activité
scientifique dont les déterminants ne sont pas économiques.
En incorporant le progrès technique le modèle
devient
Y=F (AtK,L).
(7)
Le progrès technique augmente la productivité du
capital.
Remarque : dans le cas de Cobb -Douglas, la
neutralité du progrès technique dans les sens de Hicks, Harrod et
Solow est équivalente d'où :
Y=F (K, AtL),
(8)
Atest le progrès technique qui est
exogène et qui croit au taux a. Donc l'évolution de
l'économie peut se résumer par les trois équations
suivantes :
= sF(K,AtL)-äK (9)
= n
= a
La théorie des déterminants économiques
dans le rythme de progrès techniques est réalisée bien
plus tard, et donnera lieu à la théorie de la croissance
endogène. Le modèle de Solow, montre que dans sa forme la plus
simple, il justifie une intervention publique systématique pour
permettre une croissance optimale des économies de marché.
Cependant, les insuffisances«Solowiennes » sont telles que
certainséconomistes vont s'y plonger davantage. C'est le cas en
l'occurrence de MANKIW-ROMER-WEIL(1992). En ce qui concerne Le rapport
Meadows (1972) et l'approche systémique, l'objectif principal
des auteurs du rapport Meadow était la reconnaissance dans un
contexte mondial des interdépendances et inter actions de 5 facteurs
critiques : explosion démographique, production alimentaire,
industrialisation, épuisement des ressources naturelles et la
pollution. Partant du constant que la quasi-totalité des
activités humaines obéissent à une loi de nature
exponentielle (les cinq variables évolueraient selon une progression
géométrique). Ces auteurs ont illustrés que la croissance
de la population humaine obéit à une loi exponentielle (suite
géométrique selon Malthus).
La structure du système qui traduit la dynamique de la
croissance de la population est schématisée
ci-dessous :251652096
NAISSANCE PAR AN
251646976251658240251657216251656192251655168251654144251653120
DECES PAR AN
251650048
POPULATION
251649024 (+) (-)
251664384251661312251659264251660288251667456251668480
TAUX DE NATALITE
251648000
TAUX DE MORTALITE
251651072
251666432251663360
251665408251662336
Ce système à deux boucles. Celle de gauche est
positive, elle représente ce que l'on peut déduire de la courbe
de croissance exponentielle observée. Etant donnée une population
à taux de natalité constant, plus cette population est
élevée, plus le nombre de naissances annuelles sera
élevé. La boucle de droite est négative,
l'évolution d'une population est fonction du taux moyen de
mortalité lequel reflète l'état global de santé
d'une population. La mortalité tend à déduire
l'accroissement de la population. A taux de mortalité constant, un
accroissement de la population tend à accroitre la mortalité
annuelle en valeur absolue. Un nombre de décès diminues la
population ce qui toujours à taux de mortalité constant
provoquera l'année suivante, un nombre de décès inferieur
à l'année.
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