WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

( Télécharger le fichier original )
par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3.9 La recherche agronomique

Concernant la recherche agronomique, les études sont en cours pour la relance de l'INERA sur financement de l'Union Européenne. A court terme, on doit surtout emprunter des variétés et des technologies aux centres CGIAR (IITA en particulier) et aux SNRAs des pays de la région. Des partenariats sont indiqués avec ces centres. Afin de progresser rapidement, la sélection variétale par les paysans eux-mêmes (PVS) est préconisée. Mais à moyen terme, l'INERA doit de nouveau devenir capable de créer des variétés et des technologies améliorées. Cela n'empêche pas d'emprunter au maximum aux autres SNRAs, l'INERA étant le seul SNRA membre des trois associations régionales de recherche agronomique en Afrique (CORAF, ASARECA, SACCAR). On ne peut qu'insister sur l'importance de la recherche d'emprunt, mais un emprunt intelligent. Les tigres asiatiques sont les champions de la recherche d'emprunt, aussi bien dans le domaine industriel qu'agricole, mais ils deviennent rapidement des créateurs de nouvelles technologies.

3.3.10 La vulgarisation agricole

Pendant les années 1980, le Service National de Vulgarisation (SNV) fonctionnait convenablement, surtout dans le cadre des projets de développement agricole. On suivait plus ou moins l'approche Benor (formation et visites) (Benor et al., 1984). Avec le départ de presque toutes les coopérations bi- et multilatérales en 1991, les pillages généralisés et le manque de financement national, le SNV devait arrêter son fonctionnement. Entre-temps, les approches de vulgarisation ont changé: le système Benor a été abandonné, l'approche école paysanne prônée par la FAO poursuit son chemin et la plupart des ONGs adoptent leur propre approche participative. La tâche est énorme et on ne saura pas couvrir tout le pays. Ainsi, on est pratiquement obligé de suivre l'approche projet pour focaliser les efforts sur un nombre de thèmes limité. Mais la vulgarisation est importante dans la diffusion des acquis technologiques et surtout pour la promotion des nouvelles variétés et pratiques culturales. La relance du SNV reste un défi et on sera obligé de procéder par étapes et dans le contexte de la décentralisation. A noter également que la radio rurale de proximité, promue par la FAO, peut être un instrument puissant de vulgarisation agricole, et plus largement, d'information rurale.

3.3.11 Subvention à la production

Pour favoriser la production nationale (et donc l'emploi), on peut se contenter de subventionner les producteurs dont les biens sont concurrencés par les importations. Cette mesure entraîne une perte nette, comme le droit de douane, mais moindre. A la place du droit de douane, l'Etat décide d'allouer aux producteurs nationaux une subvention égale aux droits de douane. Cette subvention abaisse le coût marginal. Grâce à cette subvention, les producteurs nationaux produisent le même volume qui aurait été produit avec le droit de douane sans que le prix varie. Celui - ci reste au niveau de libre échange et les consommateurs consomment la même quantité qu'en libre échange. La subvention a accru le surplus des producteurs. Le financement de cette subvention nécessite une contribution de la part de la collectivité nationale. Il y a perte nette, mais cette perte est inférieure à celle induite par le droit de douane.

Dans une optique d'accroissement de la production nationale, la subvention apparaît donc comme une solution meilleure que le droit de douane.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand