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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

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par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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3.4 LA COMPETITIVITE DE L'AGRICULTURE CONGOLAISE ET LA FISCALITE

Ce sujet important est abordé ici à la lumière des connaissances du passé; il se justifie par le fait que le secteur privé congolais qui a investi en agriculture se plaint beaucoup d'une fiscalité très lourde et du manque de compétitivité internationale. Nous ne disposons malheureusement pas d'études récentes à ce sujet.

En 1986-1987, la compétitivité de l'agriculture congolaise face aux produits agricoles importés a été étudiée par le consortium ZTE-Groupe COGEPAR (1987). C'était une étude en profondeur basée sur des enquêtes fouillées dans chaque province auprès des grandes entreprises agro-industrielles.

Tableau 1: Coût en ressources domestiques (CRD) des productions agricoles congolaises en 1987

Maïs 0.75

Riz 0.47

Huile de palme 0.31

Viande bovine 0.37

Viande porcine 1.04

Volaille 0.65

Sucre 0.97

Moyenne du secteur 0.65

Source: ZTE-Groupe COGEPAR, juin 1987

La principale mesure qui a été utilisée est le coût en ressources domestiques (CRD) (en anglais: domesticresourcecost). Ce paramètre indique la compétitivité d'une production donnée face à l'importation ou à l'exportation. Il indique également dans quelle mesure une production est apte à gagner des devises à l'exportation en comparaison avec le taux de change. Ainsi, un CRD<1 indique toujours une bonne compétitivité face aux importations (et pour les exportations). Bien sûr, cet indice varie beaucoup d'une province à une autre, car une production au Nord Kivu est évidemment mieux protégée contre les importations à cause de son enclavement (l'éloignement d'un port maritime). Il faut noter que cet indicateur dépend également des prix en vigueur sur le marché mondial. Il change donc avec un changement du taux de change ou avec une hausse ou baisse des prix sur le marché mondial. Les principaux résultats sont repris dans les tableaux 2 et 3.

3.5 CHANGEMENT CLIMATIQUE

En dépit de son énorme potentiel en ressources (80 millions d'ha de terres arables, réseau hydrographique dense, 125 millions ha de pâturages, etc.), la RDC est un pays extrêmement vulnérable, aux changements climatiques.

En effet l'analyse de la situation socio-économique de la RDC fait ressortir une vulnérabilité générale de tous les secteurs vitaux du pays.

A l'horizon d'étude (2050-2100) les précipitations annuelles seraient 7 à 11% superficies aux actuelles ; il s'ensuivra d'une part, le lessivage, la dégradation des sols par l'érosion ainsi que des inondations et d'autre part, une augmentation du taux d'évaporation suite à l'augmentation de température de l'ordre de 1,5 à 4,5°C.

L'agriculture est, parmi les principaux secteurs économiques, le plus vulnérable à la dégradation de l'environnement parce qu'elle dépend directement des systèmes et des ressources naturelles, dont le climat. En effet l'augmentation de la température, des émissions de gaz carbonique n'est en général pas préjudiciable à la production végétale sensu stricto, c'est-à-dire à l'amélioration de la croissance végétale. Car, dans une certaine limite, plus il ya de l'eau et qu'il fait chaud plus la croissance végétale sera grande aussi bien pour les plantes de cultures que pour les mauvaises herbes. Ainsi, les effets du changement climatique ne vont pas affecter directement la productivité intrinsèque du végétal, mais sa productivité générale en terme de rendement global. Mais, l'impact le plus important du changement climatique pour le secteur agricole en RDC est sans nul doute la dégradation des terres. Cela signifie la perte partielle ou totale de la productivité quantitative ou qualitative, ou les deux, résultant de phénomène tels que l'érosion des sols, la perte de fertilité des sols, la détérioration de la structure des sols, le déboisement, les méthodes culturales et les cultures sur des terres marginales.

En ce qui concerne le changement climatique, le Gouvernement de la RDC, avec l'assistance des partenaires au développement (FEM, PNUD) a élaboré le Plan d'Action National d'Adaptation aux changements climatiques (PANA) en 2007. Le PANA a permis entre autre d'établir l'inventaire des risques climatiques les plus courants ainsi que leur tendance et les mesures d'adaptations urgentes appropriées à envisager.

Par exemple, l'enveloppe d'investissement pour le court, moyen et long terme des partenaires est présentée dans le tableau ci-dessous et exprimée en millions de dollars EU. Elle a été établie sur la base du NEPAD et du PDDAA

Échelle de temps

Type d'investissement (en million $EU)

Contrôle de l'eau à petite échelle

Réhabilitation des grands périmètres

Grands projets hydrauliques

Total

Court terme

121

6

1

128

Moyen terme

76

13

7

97

Long terme

38

2

16

57

Total

236

21

26

282

Source NEPAD, FAO. 2004.

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