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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique( Télécharger le fichier original )par Luc Shindano Université de Kinshasa RDC - Licence 2010 |
3.3.5 Les infrastructures ruralesLes voies de communication constituent un véritable goulot d'étranglement pour l'économie congolaise en général et pour le secteur agricole en particulier. Dans cet immense pays (2.345.000 Km2), il n'existe que 145.213 Km de routes. La RDC ne compte que 1,4 % de routes asphaltées. Ce réseau est inégalement reparti dans les différentes provinces du pays. Les régions à vocation agricole comme le Bandundu, l'Equateur, la Province Orientale et le Kivu sont moins dotées de routes si l'on tient compte de la moyenne par province. Une étude de l'office des routes montre que la moyenne de routes agricoles et de l'ordre de 0,5 Km/1.000 Km2 alors qu'elle est de 1,4 Km/ 1.000 Km 2 dans les régions moins agricoles. Le Bas - Congo vient en tête avec une moyenne de 10,7 Km/ 1.000 Km2 suivi du Kivu avec 1,3 Km/ 1.000 Km2. La moyenne nationale est de 0,9 Km/ 1.000 Km2 (1(*)). Le réseau routier est classé en plusieurs catégories, ainsi sur les 145.000 Km de routes, on trouve la répartition suivante : 87.000 Km de routes d'intérêt local, le 17.000 Km de routes régionales secondaires, 20.000 Km de routes régionales prioritaires ; 20.700 Km de routes nationales (2(*)). Les routes asphaltées représentent un pourcentage trop faible, leur total couvre à peine 2.374 Km. A part quelques rares exceptions, l'état des routes dans l'ensemble est déplorable. Certaines routes sont mêmes en voies de disparition. L'état des routes pose un véritable problème d'évacuation des produits agricoles car certaines provinces (régions) agricoles sont tout simplement coupées de tout contact avec d'autres provinces. A force de rester avec des produits non vendus, beaucoup d'agriculteurs de provinces éloignées produisent désormais pour l'auto - subsistance. Quand au réseau fluvial et lacustre, la RDC dispose de 23.000 Km de voies dont 16.000 seulement sont navigables (3(*)). Selon une autre étude du Département de l'Agriculture, « le réseau des voies navigables est de 17.285 de long dont 14.500 Km sont accessibles aux bateaux jaugeant 300 tonnes et 2.785 Km à ceux de 800 tonnes » Le réseau hydrographique atteste également d'un certain déséquilibre dans la répartition des voies navigables. 3.3.6 Les semences amélioréesActuellement, on constate en RDC une très forte demande en semences et plants améliorés. La production de ces semences devra surtout se faire par l'intermédiaire des fermiers dans le cadre des relations contractuelles avec le SENASEM. La production en régie par le SENASEM se limitera aux premières multiplications des semences de base, car c'est une opération coûteuse et onéreuse. Depuis toujours, la qualité des semences et des plants en RDC a toujours été une préoccupation majeure. Bien sûr, la production des semences améliorées requiert une recherche agronomique performante suivie d'une sélection des variétés améliorées ayant fait leur preuve en champ chez les paysans. Manque des moyens affectés dans des centres des recherches et de la politique de relance agricole sont à la base de pénurie des semences amélioreées enfin d'augmenter le niveau de la production. * 1 Revue NZELA, Office des Routes, Kinshasa, Avril, 1976, P.3. * 2 Département de l'Agriculture et de Développement Rural, Situation Actuelle de l'Agriculture Zaïroise, S .E.P. Janvier 1987, Kinshasa, P. 22. * 3 Département de l'Agriculture et de Développement Rural, Développement de l'Agriculture Zaïroise, Op.cit., p.444. |
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