3.3.2 Sécurité alimentaire
La RDC est dans un état de pauvreté
généralisée, on estime qu'environ 32% de la population
souffre de dénutrition, le nombre de personnes mal nourris avait atteint
les 38 millions en 2000-20001 soit environ 75% de la population. L'incidence de
la pauvreté est estimée à 70, 80%(DSRP, juillet 2006).
Elle est singulièrement prononcée dans les zones rurales
où vivent plus de 80% de la population avec moins d'un dollars par
jour. L'insécurité alimentaire et la malnutrition frappe la
majeure partie de la population de surcroit fragilisée par les
pandémies de VIH/SIDA et paludisme.
3.3.3 Balance de paiement agricole
Malgré son énorme potentialité agricole,
la RDC fait face à un déficit alimentaire de plus en plus aigu.
Les principales causes de cette crise alimentaire étant entre autre,
l'abandon de l'activité de production à cause des troubles
socio-politico-militaires, le manque d'investissement dans le secteur, le
manque d'intrants agricole et la faiblesse de la capacité technique des
différents acteurs. Cet état de fait a entrainé des
importations massives de produits agricoles, ainsi le volume des importations
des principaux agricoles est passé de 146 millions $EU en 2004.
La RDC est devenue un importateur net en 1987. A partir de
cette date le déficit de la balance commercial agricole ne cesse
d'augmenter jusqu'à atteindre environ 270 millions $EU en 2004 soit 10
fois la valeur de 1987.
3.3.4 Ressource en eau
La RDC regorge d'importantes ressources
en eau douce dont l'essentiel se trouve dans le bassin du fleuve Congo. De par
sa position géographique la RDC appartient à deux des principaux
bassins hydrographiques dans le monde et en Afrique, à savoir, le bassin
du fleuve Congo dont elle occupe 61% et le bassin du Nil dont elle abrite l'une
des têtes des sources à partir du lac Édouard. Situé
en plein coeur de l'Afrique et à cheval sur l'Equateur, la RDC est l'un
des pays les plus arrosés du continent africain. Il enregistre une
pluviosité importante répartie sur toute l'année, soit en
moyenne 1534 mm/an. Bien que les données soient plutôt
surannées et nécessitent d'être mises à jour au prix
des campagnes de collecte et d'observations et d'autres études ou
prélèvements sur terrain, le caractère abondant du
patrimoine hydrique de la RDC demeure réalité. Avec un
débit moyen estimé à 40 000 m 3/sec
et le débit minimal et maximal respectivement à 23 000 et
80 000m 3/sec, le fleuve Congo se classe 1eren
Afrique par la superficie de son bassin versant (3 822 000
km2) et son débit moyen et 2ème dans le
monde derrière l'Amazone (6 300 000 km2 et
100 000 km 3/sec).
L'abondante pluviosité
permet d'avoir 2 saisons de cultures par an, le pays dispose d'un réseau
de cours d'eau dense d'où la disponibilité de l'eau pour
l'irrigation et la production d'énergie électrique.
Le volume total de ressources en eau renouvelable est
estimé à 1 283 km 3, de cette
quantité, environ 0,11 km3sont prélevées pour
l'agriculture, ce qui est insignifiant.
Les Programme de mise en valeur
des ressources en eau à des fins agricoles. Ce programme vise
particulièrement la réhabilitation des ouvrages hydro agricoles
existants ainsi que les ouvrages hydroélectriques tombés en
désuétude dans certaines parties de territoire national. Il est
également prévu dans le cadre de ce programme la
réalisation de nouveaux ouvrages hydro agricoles (DSRP l'horizon 2011).
Dans le domaine des aménagements hydro agricoles le Gouvernement s'est
fixé comme objectif à moyen terme de réaliser environ
16 000 ha d'irrigation à petite échelle.
Dans le secteur agricole le
document de politique constitue la base de la planification des actions qui
concourent au développement du secteur agricole. Dans ses grandes
orientations, le document de politique agricole a entre autre retenu :
l'accroissement des revenus du monde rural ; la diversification des
filières d'exportations agricoles ; le développement de la
production animale ; le développement de la pêche ;
l'élaboration d'un code agricole ; l'application stricte de toutes
les mesures d'exécution de 05/11/116 du 24 octobre 2005 et de toutes les
mesures du code forestiers et de la conservation de la nature ; la mise en
place des conseils agricole provinciaux avec pour objectifs la structuration du
monde rural, la diffusion des techniques et de l'information sur les prix et
marchés ; l'élaboration d'un programme d'évacuation
des produits agricoles, notamment des zones périurbaines vers les centre
de consommation en vue de faire baisser les prix des denrées de base
(confirmant par là à la rééducation de
l'insécurité alimentaire) ; etc.
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