3.3 LES PRINCIPAUX LEVIERS DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Ces principaux leviers nous permettent, une fois l'appuyer de
relancer le secteur agricole congolais.
Le secteur agricole est composé de deux types
d'agriculture : un secteur moderne constitué de grandes
exploitations agricole ou d'élevage et un secteur traditionnel de type
familial, où sont cultivées des surfaces réduites suivant
les techniques relativement rudimentaires. Les petites exploitants sont au
nombre de 3 ou 4 millions, réparties sur 4, 5, 6 millions d'hectares,
chaque ménage cultivant en moyenne 1,5 ha. Le système
d'exploitation est peu productif et les rendements sont en fonction de la
superficie plutôt que de la productivité de l'unité de
surface. Les systèmes de production des cultures vivrières sont
essentiellement pluviaux et les cultures dominantes sont les plantes à
tubercules, la banane plantain, le maïs, le riz, l'arachide, le haricot,
et le palmier à l'huile. L'exploitation agricole moderne se fonde
essentiellement sur les cultures de rente (café, thé, palmier,
hévéa, cacao, quinquina, canne à sucre).
Ces principaux leviers sont :
3.3.1 Irrigation et contrôle de l'eau
La RDC dispose d'un potentiel en terre irrigables
estimé de 4 à 7 million d'hectares, incluant les petits
périmètres de bas-fonds. Malgré ce potentiel très
important, les périmètres aménagés ne
dépassaient pas 13500 ha.les superficies de bas-fonds et marais non
équipés représentaient alors 2000 ha et les cultures de
décrue 1000 ha. En 2000, il était estimé que seuls
6 800 ha des superficies équipées étaient
réellement irrigués.
La plupart des périmètres sont dans état
de délabrement à cause notamment des destructions et des pillages
enregistrés tout au long des années de troubles sociopolitiques,
du manque d'entretien des infrastructures et de la faiblesse des
capacités des exploitants.
Les systèmes d'irrigation à petite
échelle avec participation majeure des producteurs sont
réputés très performants. Par ailleurs, l'horticulture et
la riziculture irriguées ont un potentiel productif et
rémunérateur élevé sur les sites de Pool Malebo
(vaste zone inondable par les crues saisonnières et située entre
Kinshasa et le fleuve Congo avec une potentialité de 6 000 ha) et
Loma (potentialité de 400 ha), grâce à la proximité
des villes de Kinshasa et de Mbanza-Ngungu. De plus, l'irrigation et le
drainage sont souvent mal maitrisés : les champs des horticultures
(zones urbaines et périurbaines) souffrent, suivant les saisons, aussi
bien d'un excès d'eau (mauvaise drainage) que de manque d'eau (eau
insuffisante ou équipement d'exhaure et d'irrigation disponible ou mal
utilisé).
Le pays dispose de grands ouvrages de contrôle de l'eau
tel que les barrages d'Inga 1 et 2, bien que le fonctionnement de ces ouvrages
soit en deçà de leurs capacités respectives.
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