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Etude des déterminants et de l'ampleur de la vulnérabilité socio- économique des ménages urbains suite aux dépenses d'hospitalisation: cas de la clientèle du CNHU ( Centre National Hospitalier Universitaire )

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par Eddy N'HOUNDJO
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Maitrise en sciences économiques 2011
  

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : SANTE et PIB. 8

Graphique 2 : Répartition des malades selon les caractéristiques du premier recours 40

Graphique 3 : Type de médecine au premier recours 40

INTRODUCTION GENERALE

« La santé n'a pas de prix mais elle a un coût » (Koné, 2005). En Afrique, cet adage est connu de tout un chacun qui, en absence de tiers payeur, supporte à lui seul le coût de sa santé. Au moins 50% des dépenses de santé sont payées directement par les utilisateurs dans les pays pauvres (Flori, 2000). Souvent ce coût est prohibitif  et la santé, notre bien le plus précieux, peut se dégrader très vite. Ainsi, s'amorce un cercle vicieux : la pauvreté qui engendre la mauvaise santé et la mauvaise santé entretient à son tour la pauvreté (Banque Mondiale, 2000).

Plusieurs travaux ont montré que le fardeau de la santé tend à s'accroître avec la pauvreté et que la maladie est une source d'appauvrissement supplémentaire des ménages démunis (Haddad et al. 2004). Les reformes mises en oeuvre notamment dans le domaine du financement, n'ont pas résolu les problèmes d'inégalité et d'accès aux soins des démunis. La généralisation de la tarification des services aux populations et la promotion du secteur privé, sont deux réformes mises en oeuvres dans la région, qui ont clairement contribué à renforcer les inégalités d'accès aux soins ; ce qui a davantage affecté les populations défavorisées (Haddad et al, 2004).

En l'absence de dispositif d'assurance maladie ou de prise en charge efficace des indigents (93% des ménages urbains démunis n'en bénéficient pas (UNICEF, 2004)), ces politiques peuvent à la fois renforcer la disponibilité de soins de qualité et les rendre difficilement accessibles à une fraction de la population. Une étude réalisée par le Centre de Recherche, d'Etude et de Documentation en Economie de la Santé (CREDES) sur l'initiative de Bamako a montré que dix (10) ans après son instauration le bilan de cette politique reste mitigé. Les taux de fréquentation des centres de santé ne s'améliorent pas, les taux de recouvrement baissent pendant que les charges s'accroissent (CREDES, 2000).

Ainsi face à la maladie, les populations urbaines démunies risquent de se retrouver face à un dilemme : ne pas recourir aux soins et subir la dégradation de leur santé, ou recourir aux soins et courir des risques de conditions de vie dégradées sous le poids des dépenses de santé. Ce dilemme peut s'avérer tragique en cas de grave maladie. Les effets néfastes que la mauvaise santé exerce sur les niveaux de vie des ménages sont de plus en plus considérés comme des problèmes de justice sociales traduisant l'idée de pertes de revenus et frais médicaux associés à la mauvaise santé qui sont involontairement et tout bonnement la conséquence de traumatisme sanitaire non désiré (Wagstaff et al ; 2001) . Les résultats des enquêtes menées par l'UNICEF suggèrent que les ménages démunis renoncent effectivement et très souvent au recours à l'hospitalisation, cela d'autant plus que le recours aux soins y apparaît deux fois moins fréquent chez les démunis que chez les non démunis, alors qu'il est difficile de concevoir que les premiers sont moins en proie aux maladies que les seconds (UNICEF, 2004).

Cependant, même si les ménages démunis renoncent deux fois sur quatre à un recours hospitaliers, il n'en demeure pas moins que le taux de recours aux soins de santé moderne en milieu urbain au Bénin est de 47% pour les ménages démunis contre 78% pour les ménages non démunis (MDR-PNUD, 1996 ; INSAE-PNUD, 1996).

Face à ces dépenses de soins hospitaliers, les ménages démunis ont dû consentir des sacrifices qui peuvent affecter plus ou moins durablement le bien être du ménage. On peut donc se demander quels sont les déterminants et le niveau de vulnérabilité du ménage face à ces dépenses d'hospitalisation.

C'est l'objet du présent mémoire de maitrise en Sciences Economiques à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université d'Abomey-Calavi qui s'articule sur le thème « étude des déterminants et de l'ampleur de la vulnérabilité socio-économique des ménages urbains suite aux dépenses d'hospitalisation : cas de la clientèle du CNHU ».

Ce thème est traité en trois chapitres. Le premier présente le cadre théorique et méthodologique de l'étude. Le deuxième présente le contexte général de l'étude en se focalisant sur l'organisation et le fonctionnement du système sanitaire béninois. Le dernier chapitre est consacré à l'analyse des résultats et à la formulation de quelques recommandations.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle