Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Ce premier chapitre comprend deux sections. La première
section est consacrée au cadre théorique de l'étude et la
seconde section à la méthodologie de recherche.
Section 1 : CADRE THEORIQUE
Cette section présente les fondements sur lesquels
repose la présente étude à savoir la problématique,
les objectifs, les hypothèses de l'étude et la revue de
littérature.
Paragraphe 1 : Problématique et Objectifs
Ce paragraphe est consacré à la formulation du
problème de recherche, des objectifs de l'étude et de
l'hypothèse de l'étude.
A. Problématique :
Parmi les huit (8) Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), trois visent l'obtention pour 2015
d'avancées précises dans le domaine de la santé à
savoir : réduire les taux de mortalité infantiles, de
décès maternels, de propagation du VIH/SIDA, du paludisme et de
la tuberculose. Cela montre que la santé, précisément des
pauvres est déterminante pour le développement humain en
général et en particulier pour le recul de la pauvreté.
La population des pays en développement est bien plus
touchée par les maladies infectieuses que celle du monde
développé. Environ 99% de tous les décès dû
au SIDA, à la tuberculose et au paludisme se produisent dans les pays en
développement (David et al. 2004).
Selon Wagstaff (2002), dans les pays de l'Organisation de
Coopération et de Développement Economiques (OCDE), les pauvres
ont tendance à utiliser les services de santé plus que les riches
car ils ont des niveaux de morbidité plus élevés que ces
derniers.
Cette utilisation des services de santé engendre
souvent des dépenses plus ou moins élevées, difficilement
supportables par les ménages pauvres ; surtout lorsqu'ils ne sont
pas couverts par une assurance maladie. Ces ménages en payant
eux-mêmes les frais médicaux, ont une forte probabilité de
se retrouver dans un état de pauvreté extrême.
Au Bénin 35,2 % de la population vivent en dessous du
seuil de pauvreté (PNUD, 2010). Dans ce contexte de
précarité, la capacité d'honorer les dépenses
d'hospitalisation se pose en termes de survie des populations, mais
malheureusement le manque de réseau de solidarité et de
couverture médicale reste encore une réalité.
Selon Koné (2005) les causes de ces dépenses
catastrophiques de soins sont multiples. Les principales d'entre elles sont :
l'origine socio-économique du ménage, le niveau des
dépenses de l'hospitalisation, le type de problème de
santé et les modalités de financement de ces dépenses.
D'après cet auteur, les conséquences de ces dépenses de
soins hospitaliers peuvent être classées en trois groupes:
- Les conséquences sociales et culturelles : la
dégradation des liens de fraternité, la rupture ou exclusion des
réseaux de solidarités,
- Les conséquences économiques : la perte de
revenu, le coup d'opportunité subi par les ménages, le niveau
d'endettement du ménage, la réduction des dépenses
scolaires et de subsistances (nourriture, eau, électricité), la
vente de biens et de moyens de production, le nombre de jours
d'inactivité, la paupérisation du ménage.
- Les conséquences macro-économiques : la baisse
du Produit Intérieur Brut (PIB), l'augmentation de la pauvreté et
du chômage, l'incidence de la pauvreté.
Parmi ces différentes conséquences, les effets
économiques paraissent les plus pertinents puisqu'ils mettent
directement en jeu les acteurs mêmes de la création de richesse.
En effet, ces dépenses peuvent rendre les ménages
vulnérables et les plonger totalement dans un cercle vicieux de
pauvreté.
Pour le cas du Bénin, quel peut être l'impact de
ces dépenses hospitalières sur le bien être social et
économique des ménages ? Deviennent-ils vulnérables
après les soins médicaux ?
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