I.3. Objectifs de la
privatisation
La privatisation des entreprises publiques au Burundi rentre
dans le cadre de la politique globale de redressement économique
initiée depuis 1986 à travers le Programme d'Ajustement
Structurel avec le concours de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire
International.
Les objectifs de cette politique sont :
- La réduction des déficits budgétaires
et extérieurs ;
- La libéralisation de l'économie et la
promotion du secteur privé.
Dans le secteur des entreprises publiques le PAS consacre le
désengagement de l'Etat dans ces entreprises.
La privatisation vise entre autres :
- l'amélioration de la gestion et l'élimination
du recours à l'interventionnisme de l'Etat sous forme de subvention, des
augmentations du capital, exonérations fiscales et en contre -partie une
meilleure contribution aux recettes à travers l'impôt et la
taxe ;
- la recherche d'une meilleure rentabilité
économique et financière à travers une productivité
accrue ;
- la promotion du secteur privé.
Les objectifs de la privatisation sont parfois classés par
gradation selon les buts
poursuivis par les Etats. Ils sont brièvement
présentés selon le tableau n°1 :
Tableau 1: Vue
panoramique des objectifs de la privatisation
VOLETS CONCERNES
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OBJECTIFS
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Efficacité et développement de l'économie
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-Créer une économie de marché
-Encourager l'initiative et l'expansion du secteur
privé
-Promouvoir l'investissement national
-Préserver et créer l'emploi
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Budgets et Finances
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-Favoriser la compétitivité des EP et augmenter le
rendement
-Améliorer l'outil de travail
-Introduire de nouvelles méthodes de gestion
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Répartition et redistribution des revenus
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-Ouvrir le capital de l'Etat
-Créer des classes d'investisseurs
-Permettre aux salariés d'accéder au capital
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SOURCE : P.GUISLAIN, Les
privatisations, un défi stratégique, juridique et
institutionnel, De Boeck Université, 1ère
Edition, Bruxelles, 1995, p.34.
I.4. Conditions de
succès de la politique de privatisation au Burundi
A partir de l'expérience en matière de
privatisation, le Burundi a retenu comme mesures primordiales la
création d'un environnement politique de nature à encourager le
secteur privé, la création et le renforcement du marché
financier, l'atténuation des coûts sociaux liés à la
privatisation, une préparation adéquate, la capacité
administrative, la transparence et un cadre macro-économique
approprié.
I.4.1.Environnement politique
de nature à encourager le secteur privé
L'environnement politique et juridique n'est souvent pas
favorable à l'esprit d'entreprise. Face à cela, le Burundi a mis
en place une législation commerciale adéquate. Il a revu
certaines dispositions qui n'étaient pas favorables à la
promotion du secteur privé dans l'ensemble des textes normatifs.
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