I.8.Contraintes
liées à la privatisation
Le processus de privatisation des EP peut se heurter à
des contraintes. Parmi celles-ci figurent les faiblesses d'ordre
général, les faiblesses des pouvoirs publics et la
réticence des repreneurs.
I.8.1. Faiblesses d'ordre
général
Parmi les faiblesses d'ordre général, on peut
citer les suivantes :
- faible intensité capitalistique due à
la carence d'épargne nationale;
- pouvoir d'achat de la population trop
limitée ;
- problème d'accès à une
technologie adéquate ;
- poids fiscal trop lourd pour les
entreprises ;
-trop grande dépendance vis-à-vis de
l'extérieur en matière de financement.
I.8.2. Faiblesses des pouvoirs
publics
Les faiblesses qu'on peut relever en matière de
privatisation chez les pouvoirs publics sont notamment :
- la mauvaise préparation et supervision de la mise en
application des lois et des règlements en vigueur ;
- collaboration négative entre l'administration et le
secteur privé due à la lourdeur du poids fiscal sur les
entreprises privées et au fait que l'administration n'offre pas de
facilités qui encourageraient la création et la croissance des
entreprises privées ;
- faibles capacités techniques des représentants
des pouvoirs publics en matière de privatisation notamment dans
l'évaluation du patrimoine de l'entreprise à privatiser.
I.8.3. Réticence des
repreneurs
En général, une entreprise non rentable ou dont
sa rentabilité potentielle n'est pas démontrable n'attire aucun
repreneur. Ainsi, le processus de privatisation doit commencer par les
entreprises qui peuvent susciter l'intérêt des investisseurs
privés.
De plus, pour que les actions soient à la portée
des investisseurs nationaux, il faut opérer une certaine
« atomisation » du capital. Cette minimisation du capital
des entreprises à privatiser permettra aux investisseurs nationaux
d'avoir le capital nécessaire pour acquérir ces entreprises.
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