V-4.LES RECOMMANDATIONS
Les recommandations à l'issue de ce travail
concernent : les maris, les femmes mariées, les enseignants et les
conseillers d'orientation.
Ø Les maris
L'analyse du climat conjugal nous a permis de constater que
certains maris n'ont pas encore compris combien il est difficile d'être
en même temps épouse et élève car entre les
exigences du mari et celles de l'école c'est cette dernière
catégorie qui prime pour un bon épanouissement de la femme. Au
lieu de blâmer la femme par exemple pour un repas mal fait ou un linge
sale, le mari ferait mieux de refouler son complexe de
supériorité pour aider la femme dans l'étendue de ses
tâches. Même si l'on prône de plus en plus
l'égalité entre homme et femme, la coutume ne cesse de la traiter
d'inférieur et bien des maris confirment cette façon de voir par
leurs exigences et les sévices qu'ils font subir leurs épouses.
En effet, nombreux sont les hommes qui consciemment ou non prennent la femme
non pas pour un être qui travaille avec eux pour le bien être
familial mais pour une subordonnée chargée de s'occuper d'eux
d'abord, du ménage et des enfants ensuite. Ils doivent cesser les
frustrations de toute sorte à l'encontre de leurs femmes en
remplaçant leur autorité arbitraire par des dispositions fermes
et affectueuses. Les maris doivent alors faire régner dans leur famille
un climat épanouissant favorable à l'adaptation
socioprofessionnelle de leur femme. Ils doivent donc leur donner le soutien
moral dont elles ont besoin car tout ce qui tourmente la femme,
l'inquiète et l'obsède, retentit dangereusement sur le foyer et
compromet sa stabilité et son bonheur or tout travail intellectuel
accompli dans des conditions physiques et morales déplorables ne peut
aboutir que difficilement au succès. En bref les hommes dont les
épouses continuent les études doivent leur donner un
environnement propice pour leurs études.
Ø Les étudiantes
mariées
Elles doivent savoir organiser leur temps et avoir assez de
volonté pour trouver un succès tant dans leurs familles que dans
leur environnement académique et professionnel. Une bonne gestion de
leur temps leur permettrait de concilier les exigences de la vie conjugale et
celles de la vie académique. Pour ce faire, elles doivent donc
intégrer en elles les fonctions traditionnelles que la
société leur reconnait et les impératifs de la
modernité dont la formation professionnelle ou académique et le
mariage constituent des paramètres à concilier aujourd'hui pour
un équilibre réel de la cellule familiale.
Elles doivent savoir que l'épanouissement dans une
activité est fonction des connaissances acquises pendant la formation.
Les multiples absences observées chez ces femmes sont donc synonymes
d'une vie académique irrégulière et en violation des
règles académiques. Pour mener une vie académique pleine,
elles doivent savoir gérer leur environnement familial et
académique sans être inadaptées dans l'un ou dans l'autre.
Elles doivent éviter de concevoir pendant leur formation car comme nous
l'avons signalé plus haut les grossesses constituent l'unes des causes
d'interruption des études de par les malaises et des complications qui
peuvent survenir pendant cette période et leur faire rater des examens
qui sont indispensables pour l'évaluation de leurs connaissances.
Ø Les enseignants
Ils doivent motiver les femmes en général et
celles qui sont mariées en particulier en fermant les yeux sur certaines
absences qui dans la plupart des cas sont inévitables. Pendant nos
investigations aux services de la scolarité de l'Ecole Normale, sur la
situation des femmes qui conçoivent pendant leur formation, il nous a
été rappelé qu'aucune disposition du règlement
intérieur ne prévoit les congés de maternité et
qu'il est plutôt demandé aux femmes d'éviter de concevoir
pendant leur formation. Compte tenu donc de la recrudescence des grossesses que
nous observons dans cette école, nous osons croire que l'indulgence des
enseignants serait donc le seul moyen de parer aux désagréments
causés par les absences et les retards de cette catégorie
d'élèves.
Ø Les conseillers d'orientation
Sans toutefois porter atteinte à la liberté
nuptiale des filles, les conseillers d'orientation doivent lors des
séances d'information collective amener les jeunes filles
célibataires à comprendre que se marier est certes bien parce que
la société le leur exige mais que des écueils peuvent
également survenir au cours de leur scolarité à cause du
mariage. Le conseiller d'orientation étant le confident de ses clients
doit amener la jeune fille et la femme mariée en situation
d'apprentissage à produire des résultats positifs quelle que soit
la situation dans laquelle elle se trouve.
|