V-2-2.Interprétation de la deuxième
hypothèse: Les activités ménagères
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
Il ressort de cette hypothèse que les
activités ménagères portent entre autre sur les
fréquences de la cuisine, de la lessive et de leur impact sur
l'état physique de nos enquêtées.
En nous référant au tableau N°17 nous
constatons que la majorité de nos enquêtées soit 48 qui
représentent 80% de notre échantillon ont
reconnu que leurs activités ménagères
sont épuisantes. De même il ressort du tableau N°23 que 50
de nos enquêtées soit 83,33% de l'échantillon accusent des
retards à l'école à cause de leurs activités
ménagères.
En effet, lorsque la femme est épuisée, cet
état réduira son assiduité et sa ponctualité
à l'école qui sont des critères d'adaptation en milieu
scolaire et académique. Selon Fonkoua (2008) l'élève est
un adapté sur le plan scolaire lorsqu'il a de bonnes performances, ne
dispose pas des heures d'absence, non justifiées, n'arrive pas en retard
à l'école et ne présente pas une mauvaise conduite envers
ses paires et enseignants. De même, selon Matchinda et Mekuate (idem),
l'inadaptation scolaire est l'incapacité de l'élève
à se soumettre aux normes administratives ou disciplinaires d'un
établissement scolaire. Or l'épuisement physique causé par
les activités ménagères réduit le temps que nos
enquêtées consacrent à leurs études et les
empêchent d'accomplir leurs devoirs académiques.
V2-3. Interprétation de la troisième
hypothèse: Les charges matrimoniales déterminent l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique.
Dans cette hypothèse nous avons voulu mettre en exergue
certaines responsabilités qui incombent à la femme. Dans la
théorie des rôles sociaux de Platon que nous avons vue plus haut,
l'activité de production (des enfants, vêtement et nourriture) est
réservée à la femme. C'est ce qui justifie les multiples
grossesses que nous avons observé dans le tableau N°24 que 50% de
nos enquêtées sont tombées enceinte au cours de leur
formation. Selon les études menées par Ahidjo. A(1992), les
grossesses constituent la deuxième cause d'interruption de la
scolarité et Nkeumaleu (1999, p. 8) estime que «les
maternités entrainent un abandon temporaire de la scolarité par
les congés de maternité».
Nous devons cependant signaler que parmi nos 30
enquêtées qui sont tombées enceinte pendant la formation 22
soit 73,33% ont rompu avec les activités académiques durant cette
période. Or en nous référant au tableau N°26 nous
constatons que parmi ces 22 femmes qui ont rompu avec les activités il
n'ya que 6 qui ont bénéficié d'un congé de
maternité. Du point de vue de Fonkoua (idem), ces absences sans
permission constituent une sorte d'inadaptation.
Dans l'ensemble, 83,33% de nos enquêtées
estiment que les charges matrimoniales les préoccupent et ceci à
des degrés qui varient d'une femme à une autre tel qu'il ressort
du tableau N°29.
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