V-2.INTERPRETATION DES RESULTATS
Nous allons dans cette section analyser les
résultats obtenus au regard des enseignements du terrain et de la grille
de lecture théorique tout en suivant l'ordre de nos hypothèses de
recherche.
V-2-1.Interprétation de la première
hypothèse : Le climat conjugal détermine l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique.
Après la vérification de cette
hypothèse qui suggère la relation entre le climat conjugal et
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique il
ressort que le climat conjugal affecte l'adaptation des femmes mariées
à la vie académique.
Le climat conjugal s'est focalisé ici sur l'ambiance
qui règne dans le couple en insistant sur certains
phénomènes susceptibles de perturber l'harmonie du couple et
d'entrainer le déséquilibre mental chez la femme mariée.
Il s'agit notamment des disputes, des bagarres de la nervosité et du
stress. Nous avons voulu dans cette hypothèse montrer que le climat
conjugal est un facteur de perturbation de la concentration de la femme
mariée dans le milieu académique. En nous référant
par exemple au tableau N°12 nous constatons que parmi nos
enquêtées 31 sont stressées à cause de leur climat
conjugal soit 51,66% de notre échantillon. De même 37 d'entre
elles estiment que leur climat conjugal affecte leurs performances
académiques soit 61,66% de l'effectif total. Comme le souligne
Ollé Ollé (1998, p. 61) :
« Si le climat conjugal est frustrant ou
orageux, elle ne travaillera pas bien à l'école car
psychologiquement son moral sera très bas, elle n'aura pas une bonne
concentration parce que son esprit sera ailleurs. Par contre quand le climat
conjugal est épanouissant, elle n'aura pas de problème de
concentration ».
Allant dans le même sens, Matchinda, et Mekuate,
(2008)pensent qu'un climat familial harmonieux et équilibré
développe de bonnes relations interpersonnelles et prédispose
à avoir un équilibre psychique et que la famille est un
élément important dans la détermination du niveau
d'adaptation scolaire et c'est la raison pour laquelle Mbala Owono (1986,
p. 37) précise que « parmi les déterminants sociaux
qui engendrent le succès les spécialistes des sciences de
l'éducation ont tous insisté sur l'harmonie du
couple ».
La théorie de Moos qui comprend le système
environnemental et le système personnel nous permet de comprendre que le
sentiment de mal être observé chez nos enquêtées
(stress) provient de leur environnement familial où règnent des
disputes, des bagarres et des mésententes. Ces caractéristiques
de leur environnement familial les empêchent donc de s'adapter à
leur environnement académique qui a ses exigences.
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