3.6- Effets de la pratique
physique sur le déclin cognitif
Sur le plan cognitif, les différentes fonctions, et
particulièrement la mémoire, sembleraient mieux
préservées chez les sujets âgés sportifs que chez
les sédentaires (Hérisson et coll. 2005). L'une des raisons
évoquées serait une meilleure oxygénation
cérébrale due à la pratique régulière d'une
activité physique aérobie.
La pratique régulière d'une activité
physique, comme la marche, a été associée à de
meilleures performances cognitives et à une diminution de l'incidence du
déclin cognitif chez 18 766 femmes âgées de 70 à 81
ans participant à la Nurses'Health Study (Mc Cartney et coll. 1998).
Récemment, des chercheurs italiens (Ministère de
la santé, 2003-2005) se sont penchés sur
l'éventuelle corrélation qu'il pouvait y avoir entre l'apparition
d'une démence vasculaire - la forme de démence la plus
répandue après la maladie d'Alzheimer- et la pratique d'un
exercice physique régulier. Leur étude portait sur 750 personnes
âgées de plus de 65 ans qui ne présentaient pas de troubles
cognitifs au début de l'observation. Après quatre ans
d'observation, les chercheurs en ont conclu que les individus qui
dépensaient le plus d'énergie - en marchant par exemple -
diminuaient le risque de développer une démence vasculaire de 27%
par rapport aux sujets qui se dépensaient le moins.
Par conséquent, l'activité physique jouerait un
rôle préventif dans l'apparition des démences vasculaires
et améliorerait les performances cognitives chez le sujet
âgé.
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