3.4- Effets de la pratique
physique sur le vieillissement du squelette
Même s'il y a peu d'impact, le travail musculaire est
toujours présent et permet de tirer sur les os et par conséquent
de favoriser le processus d'ossification. Il a également
été démontré que la marche, bien que ce soit un
exercice très simple, est très efficace en termes de gain de
densité minérale osseuse (DMO) et peut être utilisée
à titre de prévention à large échelle. Sinaki et
coll. (2002), ont également montré que les types d'exercices
influant favorablement sur la masse osseuse ou possédant un pouvoir
ostéogénique, s'accompagnaient d'un impact sur le sol ou d'un
renforcement musculaire. De plus, ces chercheurs ont mis en avant le fait qu'un
exercice régulier renforçant la musculature lombaire chez la
femme ménopausée pouvait réduire de 63% le risque de
fractures vertébrales, ces dernières étant
fréquentes en cas d'ostéoporose.
Ainsi, à tout âge il est possible d'augmenter la
DMO et réduire le risque de fractures. Toutefois, un résultat
positif pour le squelette ne semble être obtenu que par la pratique
régulière et sur une longue durée d'une ou plusieurs
activités physiques. En effet, si une demi-heure de marche, trois fois
par semaine, semble suffisante, le gain osseux disparait à l'arrêt
de l'entrainement. D'où l'importance de pratiquer une activité
physique régulière et bien calibrée tout au long de la vie
pour améliorer la masse et la qualité osseuse, et ainsi
prévenir les risques d'ostéoporose.
3.5- Effets de la pratique
physique sur les articulations
Comme nous l'avons vu précédemment, le
vieillissement articulaire est souvent accompagné d'arthrose, maladie
synonyme d'usure prématurée du cartilage; alternant des phases
douloureuses et des périodes de rémission pour les personnes qui
en sont atteintes.
Ce sont justement à cause de ces douleurs
exacerbées par l'effort que de nombreux individus touchés par
l'arthrose cessent leurs activités, de peur d'avoir mal mais aussi
d'user davantage
leur (s) articulation(s) malade(s) (Hérisson et Lecocq
2007). Or, l'immobilisation prolongée d'une articulation est
délétère sur son fonctionnement, au même titre
qu'une charge mécanique trop importante ou à vitesse trop
élevée (Amblard et coll. 2005).
Dans cet objectif, Perrin et coll. (1994) ont
étudié une population, de 250 sujets âgés de 60 ans
et plus, atteints de gonarthrose (arthrose du genou). Ces sujets ont
été suivis pendant 18 mois et répartis en trois groupes :
deux groupes suivant un programme d'exercices physiques différents et un
groupe sans exercice. Les résultats de cette étude ont
montré que les cas d'invalidité physique dans les gestes de la
vie quotidienne tels que manger, s'habiller ou faire sa toilette,
étaient moins nombreux chez ceux qui faisaient de l'exercice
comparé à ceux qui n'en pratiquaient pas.
Cependant, il faut éviter certaines pratiques trop
brusques pour les articulations malades et par conséquent bien
connaître ses capacités si l'on ne veut pas user le cartilage
articulaire. Par exemple, pour l'arthrose de genou, on conseillera la marche
à allure modérée sur terrain plat, la natation à
l'exception de la brasse, etc.
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