3.2- Effets de la pratique
physique sur le vieillissement musculaire
Même s'il est progressif et relativement tardif,
débutant aux alentours de 50 ans, le
vieillissement musculaire s'accompagne inéluctablement
d'une diminution de la masse musculaire avec une réduction de la force
et de la puissance ; ce qui, à long terme peut devenir source de
dépendance chez l'individu âgé (Thomas et Tissandier
2006).
Or, il a été démontré que les
sujets âgés peuvent tirer un bénéfice important de
la pratique de la musculation dès lors que les résistances
utilisées sont adaptées (Fiatarone, 1994). Donc, des effets
musculaires sont même possibles chez les sujets très
âgés ou fragiles. Ainsi, selon Amblard et coll. (2005), maintenir
la masse musculaire et améliorer la force constituent des objectifs
primordiaux dans toute tentative de prévention de la survenue de
complications liées au vieillissement musculaire. Une activité
physique régulière ralentit la diminution de la masse musculaire
et elle est susceptible d'avoir des effets directement positifs sur la
santé du sujet âgé.
3.3-Effets de la pratique
physique sur l'équilibre et la prévention des chutes
Selon différentes études (Hérisson et
coll., 2007; Thomas et Tissandier 2006), 30 à 50 % des personnes
âgées de 65 ans et plus chutent au moins une fois par an. De plus,
dans 50% des cas, une récidive de chute est observée dans
l'année suivante à la première chute. Même si elles
sont bénignes, les chutes sont souvent à l'origine d'une perte
d'autonomie. Cependant, une activité physique régulière
basée sur des exercices d'endurance, de force, d'équilibre, de
souplesse et de coordination peut permettre de lutter contre cette perte
d'autonomie (Province et coll. 1995). En effet, nombreux sont les effets
bénéfiques d'une telle activité : réduction du
temps de réaction, augmentation de la force et de la vitesse de
contraction musculaire, amélioration de l'activation des muscles
responsables de rétablir l'équilibre du tronc en cas de
déséquilibre, etc.
Enfin, il est important de rappeler que pour limiter les
risques de chutes, il est nécessaire de stimuler les différents
capteurs qui nous permettent de tenir en équilibre. En effet, les
exercices de proprioception ou encore basés sur la
rééducation vestibulaire, permettent de prévenir
l'instabilité posturale en stabilisant le regard et le corps. De plus,
ils diminuent la dépendance vis-à-vis de l'afférence
visuelle habituellement rencontrée chez le sujet âgé
(Province et coll. 1995).
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