II- LES COUTS ENGENDRES PAR LES STOCKS
L'acte uniforme OHADA définit le coût comme
étant des charges supportées pour atteindre un objectif bien
précis pour réaliser une activité, divers coûts
sont liés au stock à savoir :
- Le coût global de passation ou coût de lancement
des commandes
- Le coût global de stockage ou de possession de
stock
- Le coût de pénurie ou coût de rupture des
stocks
II-1 LE COÛT DE PASSATION OU DE LANCEMENT DES
COMMANDES
Le coût de lancement ou coût de passation des
commandes représente tous les frais liés à la passation
des commandes, parmi lesquels on cite : les frais de
téléphone, le fax, billet d'avion, les frais de photocopies, le
télex ... etc.
II-2 LE COÛT DE POSSESSION DE STOCK OU COÛT
DE STOCKAGE
Le stock de possession des stocks est constitué des
charges liées au stockage physique mais également de la non
régularisation des capitaux immobilisés dans le stock (voir du
coût des capitaux empruntés pour financer le stock).
Le taux annuel de possession t% est le coût de
possession ramené à unité monétaire de
matériel stocké. Il est obtenu en divisant le coût total
des frais de possession par le stock moyen. Ces frais couvrent : les
coûts de magasinage (loyer et entretien des locaux, assurance, frais de
personnel et de manutention, gardiennage, électricité... etc.),
l'intérêt du capital immobilisé, les
détériorations du matériel et les risques
d'obsolescence.
II-3 LE COÛT DE PÉNURIE OU DE RUPTURE DES
STOCKS
C'est un coût qui vise à éviter toutes les
ruptures de stock, car, le but de l'entreprise est d'assurer la
disponibilité des produits qui composent le stock.
v La quantité économique à
commander
La gestion des stocks consiste à répondre aux
questions suivantes :
· Comment minimiser les stocks ?
· Que doit-on commander ?
Le principe de l a quantité économique à
commander ou modèle de WILSON tente d'y répondre. Le principe
est basé sur les hypothèses suivantes : au cours de la
période considérée (l'année en
général), la demande connue de façon certaine. Cette
demande est uniformément repartie dans le temps (il n'ya pas de
variation saisonnière). Les délais de livraison sont connus et
strictement respectés. Le prix d'achat est constant (indépendant
de la quantité commandée). Dans un tel contexte, il ne saurait y
avoir des ruptures de stock. Nous parlerons ici :
· Du coût de possession de stock
· Du coût de lancement des commandes
Terminologie :
Soit Q la quantité économique à
commandée, D la consommation, N le nombre de commande passé au
cours de l'exercice, C le coefficient proportionnel d'achat, CL le coût
de lancement d'une commande, CS le coût de stockage d'une unité,
TS le taux de possession pour 1 F du stock moyen, P le prix unitaire, CGC le
coût de lancement, CPS le coût de stockage et CTG le coût
total de gestion des stocks.
Calcul des différents
coûts :
CTG = CGC + CGL, or CGC= N x C et CGL= SM x TS x P ou CGL = CS
x ?Q/2 x T
Ainsi CTG = N x C +CS x Q/2 x T sachant que N = D/Q, nous
aurons CTG = C x D/Q + CS x Q/2 x T.
La quantité économique à commander est
celle qui permet de minimiser le coût global de gestion ; de ce fait
il s'agira de déterminer Q* et N* :
Q* =
N* =
Le modèle basé sur la quantité
économique semble séduisant mais les hypothèses sur
lesquelles il repose sont souvent très éloignés de la
réalité car il considère que l'avenir est certain et que
la demande est connue, ce qui n'est pas souvent le cas dans la pratique
où la consommation n'est pas constante et qu'aucune pénurie n'est
admise, ce qui n'est pas vérifié car, il existe d'une part des
aléas qui influencent les livraisons et d'autres part une d'autre part
une relation entre coût de réapprovisionnement et la
quantité commandée qui sont des variables aléatoires.
En définitive, malgré les limites qui font du
modèle de WILSON un modèle théorique, nous pouvons
remarquer que ces hypothèses ont eu le mérite de simplifier les
modèles mathématiques de la gestion des stocks.
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