WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation de la gouvernance des institutions de microfinance dans la ville de Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Gary Muledi Akombe
Université protestante au Congo - Licence en admnistration des affaires et sciences économiques 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.3. La gestion des dysfonctionnements et des crises

L'objectif est d'analysé l'efficacité de la gouvernance en période de crise ou de dysfonctionnement.

L'outil utilisé est constitué des questions types sur des cas précis de dysfonctionnement.

La gouvernance d'une institution repose sur une chaine continue allant de la définition de la mission de l'institution au contrôle fait par un auditeur externe. Tout chainon manquant fragilise le système.

La démarche proposée pour conduire cette analyse comprend quatre phases :

- identification des acteurs qui ont révélé ces dysfonctionnements ;

- les sources d'information ;

- les procédures qui ont conduit à une solution ;

- la nature de la solution.

L'approche de la gouvernance développée par le CERISE-IRAM a conduit à élaborer un cadre d'analyse pour évaluer l'efficacité de la gouvernance au sein des ISFD étant donner la pluralité institutionnelle (IMF, COOPEC, ONG, etc.) et aux modes de gouvernance pouvant exister, il s'agit d'un socle commun de la gouvernance, conditions minimales à remplir pour garantir une bonne gouvernance.

1.4. Socle commun de la gouvernance

Ce socle est composé de six axes Il s'agit :

1) une vision stratégique partagée ;

2) un système d'information fiable et rapide pour préparer les décisions et alimenter le contrôle ;

3) un mode de prise de décision clair, adapté à la structure et cohérent avec l'organisation de l'institution

4) des niveaux de formation, de compétences et d'implication permettant la mise en oeuvre des décisions ;

5) un système de contrôle efficace ;

6) une capacité à prévenir et à surmonter les crises internes et externes.

Premièrement : une vision stratégique partagée

Elle doit comprendre les éléments suivants :

-Vision stratégique explicite (public cible, produits, couverture géographique...).

- Vision stratégique formalisée dans les textes organiques.

- Vision stratégique cohérente entre les textes organiques et le plan d'affaires.

- Vision stratégique connue et partagée par l'ensemble des acteurs (élu(e)s et salarié(e)s).

- Vision stratégique cohérente avec le contexte de l'institution.

Deuxièmement : Système d'information fiable et rapide pour préparer les décisions et alimenter le contrôle

Un système d'information et de gestion doit inclure les éléments ci-après :

- Information complète à tous les niveaux de l'institution (caisses et niveau central).

- Production rapide d'indicateurs sur le portefeuille et la structure financière de l'institution (délais de production).

- Qualité et maîtrise du système d'information (alimentation, maintenance...)/fiabilité de l'information.

- Accessibilité de l'information.

- Utilisation de l'ensemble des informations pour la prise de décision

Troisièmement : un mode de prise de décision clair, adapté à la structure et cohérent avec l'organisation de l'institution

Ceci implique les éléments ci-après :

-Les mécanismes de prises de décisions et Processus de décision formalisé dans un manuel de procédures.

-Cohérence entre le processus de décision formel et la pratique de la décision.

-Cohérence entre le rôle des acteurs et le niveau de prise de décision.

-Bonne prévention/gestion des conflits d'intérêt.

-Responsabilisation des acteurs dans les prises de décision.

Quatrièmement : des niveaux de formation, de compétences et d'implication permettant la mise en oeuvre des décisions ;

Cet axe doit comprendre les éléments ci- après :

-Niveau de formation/spécialisation adéquat avec la fonction occupée.

-Existence d'un plan de formation au sein de l'institution.

-Existence d'outils de motivations/ incitations positives /négatives pour la mise en oeuvre des décisions.

-Cohérence des moyens techniques et financiers avec la stratégie de l'institution (budget de formation).

-Capacité à mettre en oeuvre les décisions prises sans recours externe

Cinquièmement : un système de contrôle efficace

Un système de contrôle efficace doit inclure les éléments ci-après :

-Chaîne de contrôle clairement définie (voir manuel de procédures).

-Chaîne de contrôle connue de l'ensemble des acteurs.

-Capacité de l'institution à détecter des failles et anticiper les risques.

-Existence d'un service de contrôle indépendant, compétent, régulier.

-Supports de contrôle et rapports de contrôle accessibles (documents écrits suite aux contrôles).

Sixièmement : gestion des crises et dysfonctionnements

Une bonne capacité à gérer les crises et dysfonctionnement doit comprendre les éléments suivants :

-Capacité interne des acteurs à détecter les dysfonctionnements.

-Système d'alerte efficient (délais entre dysfonctionnements et alerte).

-Capacité de réaction rapide et proportionnée à l'ampleur du dysfonctionnement (délais entre alerte et réaction).

-Procédure d'intervention (mise sous tutelle/rapatriement du pouvoir, etc.).

-Capacité à faire évoluer les règles / procédures / dysfonctionnements initiaux.

Une grille d'évaluation (schémas 2) de niveau de performance en matière de gouvernance a été élaborée par Cerise-Iram (2005) avec une échelle de 1 à 5 pour chaque axe du socle commun de gouvernance, les atouts et limites de la gouvernance visualisés sur la grille d'évaluation permettront de pointer les enjeux immédiats et à terme de consolider et renforcer la gouvernance de l'institution.

Schéma 2 : Grille d'évaluation de la gouvernance

La note est attribué à chaque institution est fonction des éléments clés du socle observé au niveau chaque institution par rapport à leur application de différents axes du socle commun de la gouvernance.

Certaines institutions ont connus des problèmes de gouvernance l'évaluation a attribué une note inférieur à la moyenne pour les six axes du socle commun de la gouvernance, c'est notamment le cas du PPPCR (Voir l'annexe 1)

A contrario, d'autres structures ont été vigilante par rapport aux risques majeurs de la gouvernance et ont mis en place des mécanismes débouchant sur l'efficacité de décisions stratégiques et opérationnelles dans ce registre ont identifié le cas de CRG en Guinée (voir annexe 2).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard