0-2 ETAT DE LA QUESTION
Le problème du financement et d'accès aux
services de santé en milieu rural dans les pays pauvres comme la
République Démocratique ne pose pas ici la première
réflexion, certains chercheurs nous ont ouvert la piste et ont
éclairé jusqu'à un certain niveau la vision de la
santé rurale :
Dans le journal « l'Observateur » les chercheurs de
l'Organisation de la Coopération et du Développement Economique
ont mené une réflexion sur la santé et la pauvreté
dans les pays en développement. Cette étude visait à
définir une approche de santé axée sur les démunis
et déterminer les ressources nécessaires pour améliorer la
santé dans les pays en développement.
S'agissant de l'approche de la santé axée sur
les démunis, les auteurs ont découvert que bien que l'on ne
dispose des connaissances techniques nécessaires pour remédier
aux principales causes de mauvaise santé, les pauvres continuent de
payer un tribut disproportionné à la maladie.
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Pour parvenir à améliorer la santé des
pauvres, les auteurs estiment qu'il faut adopter une démarche
résolument axée sur les plus démunis, qui
privilégie la promotion, la protection et l'amélioration de la
santé des pauvres. Une telle approche implique l'offre de services de
santé publique et de soins personnels de qualité, s'appuyant sur
des mécanismes de financement équitable ; elle passe par le
secteur de santé mais elle englobe des mesures dans d'autres domaines
qui exercent une influence déterminante sur l'état de
santé des pauvres, notamment l'éducation, la nutrition,
l'approvisionnement en eau et assainissement.
S'agissant des ressources nécessaires pour
améliorer la santé dans les pays en développement, le
pilier serait un investissement dans la croissance et le développement
économique visant à faire reculer la pauvreté. Même
si l'insuffisance des ressources allouées à la santé n'est
pas le seul obstacle à la mise en oeuvre effective de politique
d'amélioration de la santé des pauvres, elle représente un
problème majeur qu'on ne peut ignorer. Il est donc impératif de
mobiliser les ressources financières en faveur de la santé.
En somme, sans argent pour acheter des vaccins et des
médicaments, pour construire des établissements sanitaires, les
équiper et les doter du personnel voulu, pour gérer le
système de santé et pour accroître l'investissement dans
d'autres secteurs importants pour la santé, les gouvernements des pays
à faible revenu et à revenu intermédiaire seront dans
l'impossibilité d'oeuvrer à l'amélioration de la
santé des pauvres.2
2 OCDE, Santé et pauvreté dans les
pays en développement- les grandes lignes d'action in Observateur,
Avril 2004
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