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L'optimisation des PCS (plan communal de sauvegarde) et de la gestion du risque « inondation » au moyen d'outils SIG (système d'information géographique) dans le grand delta du Rhône.

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par Yann VISSEROT
Université Montpellier 3 Paul Valéry - Master gestion des catastrophes et des risques naturels 2011
  

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3.4.3. Critique des résultats et perspectives

Malgré le manque de précision de certaines données, notamment le recensement des personnes fragiles, les résultats sont corrects et peuvent servir de base pour une cartographie d'aide à la décision. Concernant le nombre de blessés estimé, il est possible que ce nombre soit supérieur à la réalité, même si cela n'a pas été vérifié. Mais les résultats qui restent faible, même dans le cas de la Q1000 s'expliquent de plusieurs façons :

- Les crues du Rhône, bien qu'impressionnantes par leurs hauteurs d'eau, sont des crues lentes, voire très lentes. Même en cas de ruptures de digues (elles sont souvent anticipées en période de crise grâce à la surveillance accrue des ouvrages), la population a généralement le temps de se mettre à l'abri.

- De nombreux bâtiments, y compris en zone urbaine et péri-urbaine, sont des bâtiments anciens, très haut (plus de neuf mètres dans les centres-villes et souvent à plusieurs étages en plaine) et construits en grosses pierres. Ils sont donc très solides et permettent aux résidents d'être à l'abri. Cependant, de nombreux lotissements se construisent actuellement et il n'est pas certain qu'ils présentent la même qualité de résistance aux crues.

- Le manque de précision concernant le nombre d'habitants par bâtiment influe très certainement sur le résultat.

Malgré ces critiques, le modèle donne une bonne estimation sur chaque scénario. Les zones les plus impactées sont les centres urbains, ce qui est logique puisque l'outil s'appuie sur le nombre d'habitants par secteur. Les modèles confirment donc la vulnérabilité des zones peuplées vis-à-vis des risques naturels. Cependant, il est possible de raisonner en pourcentage de personnes touchées par secteur, ce qui peut mettre en évidence la fragilité de certaines zones peu habitées (figure 47).

Figure 47 : Pourcentage de blessés estimé pour une brèche au PK 266,80 (scénario Q1000)

Pour conclure, le FRP est un bon outil d'aide dans à la décision, car même s'il peut s'avérer imprécis en fonction des données des départs, ou proposer des cartes plus difficilement exploitables dans le cas des crues lentes, il spatialise et hiérarchise les enjeux humains. De plus, cet outil pourrait servir, y compris dans le cas du Rhône, à réaliser une analyse de risque par anticipation. Par exemple, lors d'un projet d'urbanisme à l'arrière d'une digue - en zone submersible du Rhône - l'application de cet outil sur le projet immobilier (où les données peuvent être extrêmement précises à l'échelle du quartier) permettrait d'anticiper et donc de réduire une éventuelle vulnérabilité du bâti (notamment en termes d'étages refuges).

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