2.2.1.
Méthodologie
Les données utilisées pour ce travail
proviennent de la BDT Rhône de l'IGN. Le MNT réalisé par
l'IGN en 2008 (LIDAR) est caractérisé par un maillage
régulier au pas de 2 m et d'une précision planimétrique et
altimétrique de l'ordre de 20 cm, ce qui est beaucoup plus précis
que les courbes de niveaux classiques des cartes au 1/25 000.
Les logiciels utilisés pour cette cartographie sont
MAPINFO® 10.0 et le module 3D VERTICAL MAPPER®.
La zone choisie est celle des Ségonnaux (portion de
terre entre la digue et le Rhône), entre Tarascon et Arles (figure
27).
Figure 27: Zone choisie pour établir une
cartographie fine (dalles IGN de 4 km²)
Il a fallu ensuite déterminer quel type de cartographie
permet la plus grande compréhension tout en gardant le maximum de
précision sur l'information. Les différents choix sont les
suivants : cartographie 2D en fausse couleur, modélisation 3D
fausse couleur ou encore modélisation 3D d'un fond IGN (1/25000) ou
d'une orthophotographie. Les modélisations 3D ont l'inconvénient
majeur de ne pas rendre compte des distances à cause de la perspective.
De plus, dans le cas de la fausse couleur, l'occupation du sol n'est pas
renseignée. Les outils 3D ont principalement une vocation
pédagogique, cela peut s'avérer utile dans le cadre de la
formation d'équipe de secours.
Il faut également ajouter la perte d'informations sur
une modélisation 3D d'un fond cartographique ou photographique :
même avec la fausse couleur en transparence, la perte d'information est
indéniable (figure 28).
Figure 28: Modélisation 3D d'une dalle IGN.
A: orthophoto + fausse couleur; B: orthophoto; C: fausse couleur.
La cartographie 2D présente donc plusieurs
avantages : le géoréférencement et la
possibilité de servir de fond cartographique à des couches
vecteurs, telles que le bâti ou la voirie. Mais là aussi des choix
s'imposent, notamment sur la taille du secteur concerné. L'assemblage
des dalles ne permet pas de garder la précision des couleurs en fonction
de leurs altitudes. Il est donc plus intéressant de travailler sur un
territoire de quatre kilomètres carrés (taille d'une dalle IGN)
ou d'assembler un nombre limité de dalles qui puisse permettre une
harmonisation au niveau des couleurs (ici deux dalles pour pouvoir couvrir la
totalité de l'espace entre le fleuve et le remblai RFF). Afin de
permettre des requêtes spatiales, notamment pour en déduire l'aire
des points hauts ou des cuvettes, la cartographie 2D sera vectorisée. La
perte de précision est minime et permet de sélectionner des zones
en fonctions de leurs altitudes (figure 29)
Figure 29: Interpolation du MNT de l'IGN -
à gauche: cartographie 2D (raster) d'une dalle IGN; à droite:
vectorisation de l'image de gauche.
Nous préférerons donc utiliser la cartographie
2D, en fond de plan ou en couche vecteur. Les apports de la microtopographie
dans de la cartographie d'aide à la décision sont
multiples : noter des points remarquables, souligner les routes et
secteurs inaccessibles par voies terrestres (entourés par l'eau). Mais
elle permet également de faire des interpolations linéaires d'une
crue. Loin d'avoir la précision et de représenter la
réalité comme le ferait un modèle hydraulique, cette
méthode permet d'avoir une approximation du terrain. Mais les hauteurs
théoriques d'un modèle linéaire ne doivent pas être
considérées comme une vérité.
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