III.4 Stationnarité
Une des conditions d'utilisation de la MGM comme
méthode d'estimation économétrique, et même de
l'inférence sur données temporelles, est la stationnarité
des séries étudiées. Pour être en phase avec cette
exigence méthodologique, nous avons procédé au test de
stationnarité Augmented Dickey and Fuller (ADF). Ce test pose comme
hypothèse nulle la présence de racine unitaire ou autrement la
non stationnarité de la série, l'alternative étant la
stationnarité. Si la valeur empirique est inferieure à la
critical-value, on conclut à la stationnarité de la série
; autrement elle ne l'est pas.
Pour conforter le test ADF, nous procédons aussi au
test de Phillips-Perron (PP) qui prend en compte une éventuelle
hétéroscédasticité des erreurs. L'hypothèse
nulle est identique à celle de l'ADF ainsi que la procédure de
décision. Les résultats de ce test ont retenu notre attention.
III.5 Données et sources
Le taux de prise en pension ou TPE est le taux
d'intérêt directeur considéré dans les estimations.
Mais, il faut noter que dans nos recherches, nous n'avons pas eu accès
aux valeurs mensuelles, ni même trimestrielles de ce taux. Il nous a donc
fallu procéder à des calculs sur la base de données de la
BCEAO, laquelle fournit les dates de changement des différents taux
directeurs de la banque centrale. Ainsi, dans un premier temps nous avons
procéder à un comptage de jours avant chaque date de changement
de telle sorte à déterminer pour un même mois le taux
d'intérêt qui a couru avant chaque changement. Ensuite, le calcul
du taux mensuel est une moyenne pondérée des taux par le nombre
de jours courus, divisée par le nombre total de jours du mois
considéré. Enfin, le taux trimestriel n'est qu'une simple moyenne
arithmétique des taux mensuels.
Les données sur l'inflation ont été
tirées de la base de données trimestrielles International
Financial Statistics (IFS) du Fonds Monétaire International (FMI) .
Nous avons exclu la Guinée-Bissau pour des raisons
d'indisponibilité de données pour certaines années de la
période d'étude. Précisons que l'inflation utilisée
est celle de l'UEMOA, donc pour cela nous avons pondéré le taux
d'inflation de chaque pays par son poids relatif dans l'Union i.e. le rapport
de son PIB réel au PIB réel régional. Le gap d'inflation
est une différence entre le
Règles de politique monétaire : essai de
modélisation pour la BCEAO DEA/Master de recherche
taux d'inflation et la cible d'inflation. Cette cible
d'inflation a été fixée à 2% depuis 1997, mais pour
simplifier nous la considérons pour toute la période
d'étude (1993-2010).
La production réelle est tirée de la base de
données World Economic Outlook (WEO), avril 2011 du FMI. Ses
valeurs trimestrielles on été générées par
le logiciel Ecotrim développé par Eurostat version 1.01.
Nous avons comparé ces valeurs avec celles obtenues par la
méthodologie de Goldstein et Khan (1976), mais les écarts sont
relativement moindres. Après, application du filtre HP comme
précisé plus haut pour dériver le PIB potentiel, nous
obtenons l'output gap par une différence avec les valeurs trimestrielles
du PIB effectif.
Les données sur la masse monétaire quant
à elles ont été téléchargées sur le
site de la Banque de France dans la rubrique «Statistiques de la zone
Franc- UEMOA» avec une précision que ces données proviennent
de la BCEAO. Ses valeurs trimestrielles ont aussi été obtenues
par le logiciel Ecotrim.
Les estimations on été faites avec Eviews
5.0.
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