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Les déterminants du délai de prise en charge aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa: cas de la clinique Bondeko, cliniques universitaires de Kinshasa, hôpital Saint Joseph.

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par Dieudonné TSHISHI BAVUALA
Ecole de santé publique de l'université de Kinshasa - Master en santé publique option économie de la santé 2010
  

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CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS

3.1. DESCRIPTION DES HOPITAUX VISITES

Sur cinq hôpitaux et cliniques ciblés, l'accès aux services des urgences nous a été accordé seulement dans 3 hôpitaux. Le tableau I montre que les CUK sont de loin la plus grande IH en personnel disponible pour intervenir en cas d'urgence. Pendant la période de notre étude, chacun de ces trois hôpitaux ne comptait qu'une ambulance.

 

Lit

Ambulance

Médecin

Infirmier

Du jour

De garde

Réanim

Urgentiste

Du jour

De garde

CB

16

1

1

3

1

0

4

3

CUK

32

1

13

13

28

1

10

5

HSJ

32

1

4

3

1

1

10

7

TOTAL

80

3

18

19

30

2

24

15

Tableau II : Présentation sommaire des services des urgences dans les
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

Tableau III : Présentation des coûts des services vendus aux urgences
dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier
2012

 

 

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

 

IB1

IB2

IIA

IIB

Tarif de consultation

5850

3000

3000

7500

22500

8000

Hémoglobine

2800

1900

1900

3800

11400

1300

Goutte épaisse

1400

2500

2500

3500

5500

1300

Globules blancs

1400

1900

1900

3800

11400

2300

Formule leucocytaire

2800

1900

1900

3800

11400

2800

GS & Rhésus

3200

12400

12400

7700

3100

3600 

Sédiment Urinaire

1800

2200

2200

4400

13200

2300

Glycémie

2700

2200

2200

4400

13200

4000

1 Unité de sang

 16800

12400

18200

29200

68700

25000

 
 
 
 
 
 
 

Lires les montants en CDF (Code de la monnaie congolaise le Franc Congolais selon ISO 4217) (19).

IB1 : Travailleurs Unikin non cadres et étudiants

IB2 : Travailleurs Unikin cadres et Fonctionnaires

IIA : Chômeurs

IIB : Autres travailleurs et conventionnés.

Le tableau II ci-dessus montre la variabilité des prix des mêmes services dans différentes structures et entre les différents tarifs appliqués aux CUK. Le coût d'une unité de sang qui est de 16800 CDF à la CB, est presque la moitié du coût que paie la catégorie IIA aux CUK. Les patients de la catégorie IIB doivent payer 68700 CDF.

3.2. CARACTERISTIQUES DES PATIENTS

L'échantillon comportait 315 patients dont 49% représentent les femmes. Le tableau 3 montre que nous avons enregistré plus de cas à la CB et à l'HSJ plus qu'aux CUK. Ceci se justifie par le retard avec lequel nous avions reçu l'autorisation d'accéder aux urgences, mais surtout par le nombre important de patients qui retournaient à domicile sans être gardés même pas en observation

Tableau VI : Répartition par sexe et par hôpital des patients ayant consulté aux urgences à la
CB, aux CUK et à l'HSJ du 15 décembre 2011 au 4 janvier 2012

 

 

 

 

 

Sexe

CB

CUK

HSJ

Total

FEMININ

54

47

53

154

MASCULIN

55

51

55

161

Total

109

98

108

315

Ce tableau montre que nous avons enregistré plus de cas à la CB et à l'HSJ plus qu'aux CUK. Ceci se justifie par le retard avec lequel nous avions reçu l'autorisation d'accéder aux urgences, mais surtout par le nombre important de patients qui retournaient à domicile sans être gardés même pas en observation.

Figure 1 : Répartition par sexe des malades ayant consulté aux urgences à la CB, aux CUK et à
l'HSJ du 15 décembre 2011 au 4 janvier 2012.

Il ressort de la figure I que pendant notre enquête que 49% des consultants étaient du sexe féminin alors que 51% étaient du sexe masculin. Cependant cette différence n'est pas statistiquement significative.

Tableau V : Répartition du nombre de personne par ménage ayant fréquenté les hôpitaux de
Kinshasa entre décembre 2011 et janvier 2012

 

 

 

Age groupé

Fréquence

Pourcentage

0 à 10 ans

25

7,9

11 à 17 ans

36

11,4

18 à 25 ans

109

34,6

26 à 50 ans

78

24,8

Plus de 50 ans

67

21,3

Total

315

100

Nous constatons que c'est la tranche d'âge de 18 à 25 ans qui a le plus consulté aux urgences (34,6 %). La tranche de 0 à 10 ans ne représente que 7,9% des personnes interrogées ou celles dont les proches ont été interrogées.

Cette haute fréquence des patients dont l'âge est compris entre 18 et 25 ans se vérifie dans tous les hôpitaux tel que le montre le tableau VI suivant.

Tableau VI: Répartition par hôpital des tranches d'âges des patients ayant fréquenté les
hôpitaux dans la ville de Kinshasa entre décembre 2011 et janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

0 à 10 ans

11 à 17 ans

18 à 25 ans

26 à 50 ans

Plus de 50 ans

Total

CB

9

15

37

30

18

109

CUK

9

11

39

17

22

98

HSJ

7

10

33

31

27

108

 Total

25

36

109

78

67

315

L'âge moyen des patients était de 32,3 ans, un Ecart type de 20,58 ans. Avec l'erreur standard de la moyenne de 1,16, l'IC est de 32,3 #177; 2,27.
Un mode de 18 ans avec une fréquence de 57, l'âge minimum était de 0,25 ans soit 3 mois alors que l'âge maximum était de 81 ans.

Tableau VII : Taille des ménages fréquentant les services des urgences des hôpitaux de
Kinshasa

 

 

 

 

Fréquence

Pourcentage

1 à 3 personnes

34

10,8

4 à 6 personnes

142

45,1

7 à 10 personnes

110

34,9

Plus de 10 personnes

29

9,2

Total

315

100

Ce tableau VI montre qu'environ la moitié des ménages a une taille comprise entre quatre et six personnes. Près de 11% de ménages ont une composition inférieure ou égale à quatre personnes. Presque 10% des ménages ont une taille de plus de dix personnes.

La taille moyenne de ménage calculée est de 6,65 personnes avec un écart type de 3,03. L'erreur standard de la moyenne est de 0,17. L'IC est de 6,65 #177; 0,33. Le mode est de 6 personnes par ménage. La somme des habitants de ces ménages est de 2096.

Graphique 2 : Revenu par ménage déclaré par les usagers des services des urgences dans les
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

Ce graphique montre que plus de 70% des ménages des patients ayant été de passage aux urgences pendant notre enquête gagnent moins de 250 USD mensuellement selon leurs déclarations. Onze patients et/ou leurs accompagnants n'ont pas déclaré le revenu de leur ménage.

Tableau VIII: Répartition du revenu des ménages (déclarés) selon l'hôpital fréquenté de
décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

Total

%

= 100$

32

31

42

105

34,5

de 101-249$

42

27

43

112

36,8

de 250-499$

20

16

17

53

17,4

= 500$

14

14

6

34

11,2

Total

108

88

108

304

100

 
 
 
 
 
 

Le Chi carré calculé est de 8,056 ; le ddl (degré de liberté) est 6. Le Chi carré tabulaire est de 12,59. Le p calculé est de 0,235 qui est supérieur à 0,05. Ainsi sur base de nos données et au seuil de signification de 0,05 ; nous pouvons dire que la fréquentation des hôpitaux ne dépend pas du revenu du ménage.

Tableau IX : Les professions des patients (ou de leurs responsables) ayant fréquentés les
services des urgences des hôpitaux de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

Fréquence

Pourcentage

Libérale

119

37,8

Cadre

24

7,6

Agent simple

11

3,5

Religieux

5

1,6

Fonctionnaires

47

14,9

Chômeur

43

13,7

Ménagère et retraité

46

14,6

Total

295

93,7

Prof non déclarée

20

6,3

Total

315

100


De ce tableau VIII il ressort que la profession libérale représente plus du tiers des professions. Les chômeurs pris seuls, représentent 26%.

Tableau IX : Répartition de la provenance des patients selon l'hôpital fréquenté en urgence
de décembre 2011 à janvier 2012

 

CB

CUK

HSJ

Total

Domicile

82

44

74

200

CS

11

31

22

64

HOP (CH)

7

19

7

33

Tradipraticien

2

0

0

2

Total

102

94

103

299

 
 
 
 
 

HOP : Hôpital

De ce tableau nous constatons que deux tiers des patients (soit 66,9%) provenaient de leur domicile et que les CUK ont le plus de patients en provenance d'autres IH.

Le Chi carré calculé qui est de 34,41 confirme cette tendance. Avec le ddl de 6 et le Chi carré tabulaire de 12,59 (le p value est de 0,000 qui est inférieur à 0,05), nous pouvons, sur base de nos données et au seuil de signification de 0,05 ; dire que le choix de l'hôpital fréquenté dépend de la provenance du patient.

Autre provenance des patients :

Sur les 315 personnes interrogées, 16 ne provenaient pas des lieux repris dans le tableau IX. Douze patients provenaient soit du lieu de travail (5), soit étaient en route (6) ou encore d'une buvette (1). Quatre personnes n'avaient pas déclaré leur lieu de provenance.

Tableau X: Disposition de la note de transfert selon la provenance des patients aux urgences
dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

DOMICILE

C.S

HOP (CH)

TRADIPRATICIEN

Total

NON

197

26

7

2

232

OUI

3

38

26

0

67

Total

200

64

33

2

299

 
 
 
 
 
 

HOP : Hôpital

Le tableau indique que 26 patients (41%) en provenance des CS arrivent aux services des urgences sans note de transfert. 232 patients (78%) se présentent directement aux urgences sans note de transfert. S'ils proviennent d'une institution des soins de santé (CS et HOP ou CH) 32% (64 sur 97) amènent une note de transfert.

Le Chi carré calculé qui est de 161,5 (ddl de 3) montre que la disposition d'une note de transfert dépend du lieu de provenance.

Motif de transfert :

Nous avons enregistré 33 motifs de transfert. Le motif le plus fréquent est la MPEC (Meilleure Prise En Charge) de l'anémie (11 cas dont 7 venaient des CS et 1 du domicile). Le deuxième motif le plus fréquent est la « MPEC » tout court avec 8 cas dont 5 venaient des autres hôpitaux ou CH et 3 qui provenaient des CS. Le motif de PEC par un personnel qualifié n'apparaît qu'une fois.

Tableau XI : Répartition des moyens de transport utilisés selon la provenance des patients
ayant fréquenté les urgences des hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à
janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

DOMICILE

C.S

HOP (CH)

TRADIPRATICIEN

Total

Ambulance

1

2

4

0

7

Taxi

145

45

25

1

216

V. privé

24

9

3

0

36

Pieds

23

5

1

1

30

Moto

7

3

0

0

10

Total

200

64

33

2

299

 
 
 
 
 
 

V. privé: Véhicule privé ; HOP : Hôpital.

Ce tableau montre que sur les sept patients arrivés aux urgences par ambulance, quatre provenaient d'un hôpital ou d'un CH.

Graphique 3 : Le moyen de transport pour arriver aux services des urgences des hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

Cette figure montre que le taxi est le moyen de transport le plus utilisé (72%) pour se rendre à l'hôpital en urgence et que l'ambulance est le moyen de transport le moins utilisé (2%) derrière la moto (4%).

Tableau XII: Répartition de la durée de la maladie avant l'arrivée aux urgences selon l'hôpital
choisie à Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

Total

Pourcentage

0 jours

22

16

9

47

15,0

 

1 à 3 jours

55

31

53

139

44,3

 

4 à 7 jours

16

23

28

67

21,3

 

8 à 14 jours

8

15

13

36

11,5

 

15 à 30 jours

5

4

5

14

4,5

 

Plus de 30 jours

3

8

0

11

3,5

 

Total

109

97

108

314

100

 
 
 
 
 
 
 

Ce tableau montre que les CUK ont le plus de cas des maladies datant de plus d'un mois et l'HSJ compte moins de patients ayant consulté le jour de la survenue de la maladie.

Tableau XIII : Dernier soignant avant d'arriver aux services des urgences des hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

Fréquence

Pourcentage

Pas de soins reçus

86

27,3

 

Intercesseur

3

1,0

 

Médecin

65

20,6

 

Infirmier

65

20,6

 

Tradipraticien

3

1,0

 

Automédic tradit

4

1,3

 

Automédic moderne

89

28,3

 

Total

315

100

 
 
 
 

Automédic tradit: Automédication traditionnelle
Automédic moderne: Automédication moderne

De ce tableau il ressort que plus de la moitié (55%) des consultants en urgences dans les hôpitaux ont, soit fait de l'automédication soit n'ont reçu aucun traitement avant de se présenter à l'hôpital. Près de la moitié sont passés par un médecin ou un infirmier.

Tableau XIV : Distribution des derniers soignants avant d'arriver aux services des urgences
des hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

Total

Automédic moderne

37

26

26

89

Automédic tradition

0

0

4

4

Tradipraticien

2

0

1

3

Infirmier

14

25

26

65

Médecin

14

34

17

65

Intercesseur

0

0

3

3

Pas de soins reçus

42

13

31

86

Total

109

98

108

315

 
 
 
 
 

Le tableau XIV montre que les CUK ont 52% (34 cas sur 65) des cas transférés par les médecins. Près du tiers des patients (28%) ont d'abord fait l'automédication moderne avant de venir consulter en urgence. Presque la même proportion est arrivée sans avoir reçu un traitement au préalable.

Tableau XV : Motif du choix du choix de l'hôpital en cas d'urgence à Kinshasa de décembre
2011 à janvier
2012

 

 

 

 

Fréquence

Pourcentage

Transfert

48

15,2

Tarif moins élevé

3

1,0

Disponibilité des médicaments

4

1,3

Bonne qualité des soins

154

48,9

La proximité

57

18,1

Par Convention

49

15,6

Total

315

100

 
 
 

De ce tableau il ressort que près de la moitié des patients (48,9%) choisissent un hôpital de Kinshasa en raison de sa qualité des soins estimée bonne. Le bas prix a motivé le choix dans 1,0% des cas alors que la disponibilité des médicaments n'a été avancée comme raison que dans 1,3% des cas.

Tableau XVI : Répartition du motif du choix de l'IH par hôpital à Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

Total

%

Par convention

21

18

10

49

15,7

Proximité

23

14

20

57

18,1

Bonne qualité des soins

54

46

54

154

48,9

Disponibilité des Médicaments

2

0

2

4

1,3

Tarif moins élevé

3

0

0

3

0,9

Transfert

6

20

22

48

15,2

Total

109

98

108

315

100

 
 
 
 
 
 

Le tableau ci-haut indique que 21 patients sur 109 (19%) ont consulté aux urgences de la CB grâce à l'existence d'une convention entre le patient directement ou indirectement avec la clinique. 100% des patients qui ont avancé le motif du tarif moins élevé ont consulté aux urgences de la CB. Les CUK étaient choisies pour leur bonne qualité des soins par 47% des patients.

Le Chi carré calculé qui est de 23,5 avec un ddl de 10, nous permet de conclure que la fréquentation des hôpitaux de Kinshasa dépend du motif que les patients avancent pour les fréquenter en cas d'urgence. Les CUK ont également été choisies par 26 patients pour raison de diversité du personnel qualifié.

Par ailleurs, aucun patient n'avait choisi un hôpital en raison d'une convention à travers une mutuelle de santé.

Tableau XVII : Motif de consultation aux services des urgences des hôpitaux de Kinshasa de
décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

Fréquence

Pourcentage

ATR

26

8,3

Chirurgical autre qu'ATR

37

11,7

Gynécologique

23

7,3

Maladie interne

198

62,9

Non déclaré

31

9,9

Total

315

100

 
 
 

Ce tableau montre que les pathologies internes pédiatriques et des adultes étaient le motif principal de consultation aux urgences et qu'environ 10% (8,3%) des patients consultent en urgences pour raison d'ATR.

Tableau XVIII : Répartition de l'âge par rapport aux motifs de consultation aux services des
urgences des hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

0 à 10 ans

11 à 17 ans

18 à 25 ans

26 à 50 ans

Plus de 50 ans

Total

ATR

0

3

8

10

5

26

Chirurgical autre qu'ATR

5

5

13

10

4

37

Gynécologique

1

4

8

6

4

23

Maladie interne

18

19

68

45

48

198

Non déclaré

1

4

11

7

4

27

Total

25

35

108

78

65

311

 
 
 
 
 
 
 

Avec le Chi carré calculé de 12,78 (ddl de 16) et un p de 0,689 ; nous pouvons conclure sur base de nos données que le motif de consultation tel que retenu dans notre recherche ne dépend pas de l'âge du patient.

Graphique 6 : La raison ayant amené les patients à consulter en urgence dans les hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

A partir de ce graphique nous constatons aussi que 18% des patients étaient arrivé aux urgences quand la maladie avait commencé alors que 1% étaient venu par manque d'argent après avoir constaté que la maladie s'était aggravée.

Graphique 7 : La perception du coût de la consultation aux urgences dans les hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

Ce graphique montre que 38% des patients ayant consulté aux services des urgences ont estimé le coût de la consultation correct. Pour 55% des patients ce coût est au-delà de leur pouvoir d'achat. Pour 1% d'entre eux, le coût de consultation est moins cher.

Tableau XIX: Estimation du coût de consultation aux urgences des hôpitaux de Kinshasa de
décembre 2011 à janvier 2012

 

CB

CUK

HSJ

Total

%

Très cher

11

18

43

72

22,9

Cher

15

37

49

101

32,1

Correct

76

36

8

120

38,1

Moins cher

1

2

1

4

1,3

Sans avis

6

5

7

18

5,7

Total

109

98

108

315

100

 
 
 
 
 
 

Avec un Chi carré calculé de 96,79 (ddl de 8), ce tableau montre que le choix de l'ISS en cas d'urgence dépend de la perception que le malade se fait du coût de la consultation en urgence.

Tableau XX : Répartition du délai d'attente avant la consultation et du délai de PEC selon les
hôpitaux à Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012 (temps est exprimé en
minutes)

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

GLOBAL

 

(n= 109)

(n=98)

(n=108)

(n=315)

Délai d'attente

 
 
 
 

Moy #177; ET

15,5#177;17,8

60,6#177;102,2

18,3#177;25,6

30,5#177;63

 
 
 
 
 

Délai de PEC

 
 
 
 

Moy #177; ET

46,9#177;41,1

188,1#177;167,1

56,9#177;51,1

94,3#177;118,7

Moy : Moyenne ; ET : Ecart type.

Ce tableau montre que le délai d'attente moyen avant la consultation pris de manière globale est de 30,5 #177; 63 minutes. Aux CUK ce délai est de 60,6 minutes. Cette moyenne est presque quatre fois supérieure à celle de la CB (15,5 minutes) et l'HSJ (18,3 minutes).

Le délai d'attente avant la consultation a varié entre 0 et 600 minutes avec un délai médian de 10 minutes. Le délai d'attente avant l'administration des soins appropriés a quand à lui varié entre 1 et 717 minutes avec un délai médian de 50 minutes.

Tableau XXI : Répartition du délai d'attente avant la consultation et du délai avant la PEC
selon les hôpitaux à Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

Hôpital

Délai

Moyenne

Médiane

Minimum

Maximum

Clinique Bondeko

 
 
 
 
 

Consultation

15,53

8,00

1

85

 

PEC

46,74

38,25

5

296

Cliniques Univ. de Kin

 
 
 
 
 

Consultation

60,61

21,50

0

600

 

PEC

188

143,50

1

717

Hôpital Saint Joseph

 
 
 
 
 

Consultation

18,32

10

0

135

 

PEC

57,22

43

5

318

G l o b a l

30,51

10

0

600


En prenant comme référence la moyenne de la CB, l'ANOVA calculé à l'aide du logiciel Eviews montre que ces moyennes sont différentes de zéro et que la différence entre le délai d'attente moyen de la consultation à la CB et à l'HSJ n'est pas statistiquement significative.

Le même tableau montre que le délai d'attente moyen avant la PEC aux CUK (188 minutes) est le triple de celui de l'HSJ (57,22 minutes). Le délai de PEC de la CB est le plus petit (46,74 minutes).

Le délai de PEC maximum est de 318 minutes pour la CB, 717 minutes pour les CUK et de 296 minutes pour l'HSJ.

Cependant l'ANOVA faite avec Eviews en prenant la moyenne de la CB comme référence, nous permet de constater que la différence est statistiquement significative entre le temps moyen de la CB et celui des CUK. Bien que la différence de temps d'attente pour la PEC entre la CB et l'HSJ soit de 10 minutes (9,95), cette différence n'est pas significative.

Ce tableau montre aussi que le temps médian n'est très différent entre la CB (8 minutes) et l'HSJ (10 minutes) alors que cette médiane est 143,5 minutes.

Graphique 6 : Perception du délai d'administration des premiers soins appropriés aux
urgences dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

Ce graphique montre que 64% des patients ayant consulté aux urgences avaient estimé que les premiers soins appropriés étaient donnés à temps.

Tableau XXII : Motif du retard d'administration des premiers soins appropriés aux urgences
dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

OUI

NON

TOTAL

Manque d'argent

76

33

109

Médicaments non disponibles

94

15

109

Longtemps aux services de diagnostic

92

17

109

Indisponibilité des soignants

82

27

109

 
 
 
 

Ce tableau montre que parmi les 111 patients (35%) qui avaient estimé que les soins ont été administrés en retard, 109 ont donné les raisons proposées. Pour 76 cas (69%), le retard étaient dû au manque d'argent alors que pour 82 cas (75%), ce retard étaient dû à l'indisponibilité des soignants.

Tableau XXIII : Autres motifs de retard d'administration des premiers soins appropriés aux
urgences dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

Fréquence

Pourcentage

 

281

89,2

Consultation très longue

2

0,6

Lenteur de décision médicale

2

0,6

Lenteur des soignants

3

1,0

Longue file d'attente

11

3,5

Lourdeur de l'administration

11

3,5

Manque de lit

2

0,6

Négligence

1

0,3

Remise reprise des soignants

1

0,3

Retard banque de sang

1

0,3

Total

315

100

 
 
 

Le tableau XXIII montre que des patients qui viennent aux urgences, 11% se plaignent d'une des raisons sus mentionnées. 3,5% estiment que le retard de l' d'administration des premiers soins appropriés aux urgences est dû à la lourdeur administrative.

Tableau XXIV : Répartition de la moyenne des médicaments prescrits aux urgences des
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012 

 

 

 

 

 

 

MOYENNE

Ecart type

Err Std

Nbre de cas

CB

5

1,60

0,15

109

CUK

4,72

2,46

0,25

98,00

HSJ

6,56

2,53

0,24

108

GLOBAL

5,45

2,36

0,13

315

 
 
 
 
 

Ce tableau montre que la moyenne des médicaments prescrits en urgence est de 5,45. L'HSJ a les prescriptions les plus longues avec une moyenne de 6,56 médicaments par ordonnance, différence significative statistiquement selon l'ANOVA avec la statistique F = 20,94 et p value de 0,000.

Tableau XXV : Répartition du nombre de médicaments non disponibles par rapport au
nombre de spécialités prescrits aux urgences des les hôpitaux de Kinshasa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

Nombre de médicaments non disponibles

 

 

0

1

2

3

4

5

6

Total

Nombre de spécialités

0

82

10

11

4

0

0

0

107

1

41

16

12

5

0

0

1

75

2

28

9

21

10

7

0

0

75

3

15

2

9

7

3

2

1

39

4

4

0

5

1

1

2

0

13

5

2

0

0

0

2

0

0

4

6

0

0

1

0

0

0

0

1

Total

172

37

59

27

13

4

2

314

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Avec un Chi carré de 118 pour un ddl de 36, le p value de 0,000 ; nous pouvons dire, sur base de nos données que le nombre de médicaments non disponibles dépend du nombre de spécialités prescrits. Avec une somme de 420 spécialités prescrit, nous avons une moyenne de 1,34 #177; 0,14. La somme de médicaments non disponibles est de 320 qui donne une moyenne de 1,02 #177; 0,15.

Tableau XXVI : Présentation du coût (en CDF) des premiers soins appropriés aux urgences

dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012.

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

GLOBAL

Taille de l'échantillon

99

92

102

293

Moyenne

32513,2

41364,1

46042,2

40002,1

Ecart type

22074,8

47940,7

32128,1

35625,5

Err Std de la Moyenne

3267,7

4312,5

4558,9

2336,9

IC -

-10753,5

-52599,6

-16928,9

-29823,9

IC +

75779,9

135327,9

109013,3

109828,1

Maximum

170000

270000

225000

1000

Minimum

7950

1000

10000

270000

Du tableau XXVI il ressort que sur 315 patients ou accompagnants interrogés seuls 293 avaient déclaré le montant dépensé jusqu'à l'administration des premiers soins appropriés.

La moyenne de ce coût incluant tous les hôpitaux est de 40.002,1 CDF et que celui de l'HSJ est le plus élevé de 46.042,2 CDF.

Cependant, l'ANOVA faite avec Eviews en prenant la moyenne de la CB de 32.513,2 CDF comme référence, nous avons constaté que la différence du coût avec les CUK de 8.851 CDF n'est pas statistiquement significative alors que la différence de 13.529 CDF avec l'HSJ l'est.

Tableau XXVII : Répartition par hôpital de la perception du coût des soins aux urgences dans
les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

Total

Très cher

15

34

48

97

Cher

71

36

49

156

Correct

17

20

4

41

Moins cher

0

3

1

4

Avis non donné

6

5

6

17

Total

109

98

108

315

 
 
 
 
 

De ce tableau nous constatons que la moitié des patients ou leurs accompagnants (49,5%) estiment cher le coût des premiers soins aux urgences. Pour 13% (41 sur 315) ce coût est correct, alors que 1% l'estiment mois cher. Le Chi carré calculé est de 42,1 avec un ddl de 8 et un p = 0,000. Nous pouvons donc conclure, sur base de nos données, que la perception du coût des premiers soins aux urgences dépend de l'hôpital.

Tableau XXVIII : Répartition de la destination des patients dans les 48 heures suivant leur
consultation aux urgences

 

 

CB

HSJ

Total

 

 

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Reste aux urgences

25

22,9

56

51,9

138

43,8

A domicile

47

43,1

25

23,1

101

32,1

En Hospitalisation

31

28,4

25

23,1

67

21,3

Transfert

4

3,7

2

1,9

6

1,9

Décès

 

2

1,8

0

0

3

1

Total

 

109

100

108

100

315

100

Ce tableau montre que 43,1% des patients qui consultent à la CB rentrent à domicile et que 58,2% de ceux ayant consulté aux CUK sont restés aux urgences. Par ailleurs les CUK n'ont transféré aucun patient vers une autre IH.

Avec un Chi carré de 37,10 ; le ddl 8 et un p = 0,000 ; nous pouvons conclure que la destination des patients dans les 48 heures dépend de l'hôpital.

Graphique 7 : Evolution de la maladie 48 heures après l'arrivée aux urgences tous les
hôpitaux confondus

De ce graphique il ressort qu'il y a amélioration de l'état de santé des patients dans près de la moitié des cas (55%) et que l'on a déploré 3 cas de décès soit 1%.

Tableau XXIX : Répartition par hôpital de la perception de la qualité des soins aux services
des urgences des hôpitaux de Kinshasa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CB

CUK

HSJ

Total

 

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Meilleure

11

10,1

26

26,5

13

12

50

15,9

Bonne

54

49,5

30

30,6

60

55,6

144

45,7

Acceptable

42

38,5

32

32,7

31

28,7

105

33,3

Mauvaise

2

1,8

10

10,2

3

2,8

15

4,8

Non déclarée

0

0

0

0

1

0,9

1

0,3

Total

109

100

98

100

108

100

315

100

De ce tableau il ressort que 26,5% des patients ou leurs accompagnants qui consultent aux services des urgences des CUK ont estimé la qualité des soins meilleure ; ce qui est supérieur à 10,1 et 12,0% de la CB et l'HSJ. Globalement, plus de la moitié des usagers estiment meilleure ou bonne, la qualité des soins reçus dans les 48 heures de leur présence aux urgences.

Le Chi carré de 30,29 avec un ddl de 8 est significatif (p = 0,000). Ainsi sur base de nos données, nous pouvons conclure que la qualité des soins dépend de l'IH à laquelle on a consulté en urgence.

Tableau XXX : Résultat de la régression linéaire multiple des variables explicatives du délai de la PEC appropriée aux urgences à Kinshasa

Variable dépendante : Délai de PEC appropriée aux urgences

 

B

Err Std

Beta

t

Sig.

(Constant)

3,34919

0,21981

 

15,23658

0,00000

Nombre de généralistes aux gardes

0,07892

0,01371

0,42120

5,75788

0,00000

Nombre d'Infirmiers aux urgences

-0,00484

0,02503

-0,01381

-0,19322

0,84706

Délai d'attente pour consultation

0,00562

0,00106

0,33343

5,29444

0,00000

Temps passé aux laboratoires

0,00500

0,00159

0,19671

3,14746

0,00200

Revenu des ménages en binaire

0,18676

0,11630

0,09775

1,60583

0,11050

Nombre de spécialités

0,04546

0,04354

0,06525

1,04398

0,29824

Le test F de Fisher est significatif de 21,735 p value = 0,0000

Le R² = 0,475, le R² ajusté = 0,453.

Ce montre que notre modèle est globalement bon (F significatif). Les variables incluses dans ce modèle expliquent la variation du délai d'administration des premiers soins appropriés à presque 50%. Le nombre de généralistes aux gardes est la variable explicative la plus puissante. Le délai d'attente avant la consultation et le temps passé aux laboratoires sont les deux autres variables significatives. Cependant le nombre de spécialités prescrites et le nombre d'infirmiers affectés aux services des urgences ne sont pas significatifs. Ainsi, le modèle économétrique comprenant les variables explicatives qui sont significatives se présente de la manière suivante :

Délai de PEC appropriée aux urgences = 3,34919 + 0,07892 Nombre de généralistes aux gardes + 0,00562 Délai de consultation
+ 0,00500 Temps passé aux laboratoires + u

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