c) Végétation et faune
Les inventaires du milieu biologique ont montré qu'en
raison des pratiques agricoles, principalement pour les besoins en maïs et
en riz, le milieu naturel est fortement dégradé et la forêt
originelle n'existe plus mais remplacée par des formations secondaires
ou des jachères. En effet, pour compléter les faibles superficies
de parcelles de rizières dont elle dispose, la population locale s'est
attaquée à la déforestation pour pratiquer la culture sur
brûlis qui a épuisé la forêt le long de la route.
Ainsi, les écosystèmes terrestres
traversés par le tracé de la route ne constituent pas
actuellement des habitats importants pour la faune. La route ne traverse pas de
zone particulièrement importante sur le plan floristique car la
couverture végétale consiste en une végétation
dégradée de degrés divers dominée par une
espèce envahissante, l'euphorbia stenoclada. En ce sens, on
prévoit donc des impacts non significatifs sur le milieu biologique
directement affecté par les travaux de réfection de la route.
Par contre, les mangroves risquent d'être
affectées par le transport de sédiments en provenance du chantier
pendant la période de construction.
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Etude des Impacts Environnementaux des travaux
d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea
À cet effet, il sera primordial d'appliquer les mesures
d'atténuations recommandées au tableau 8 pour limiter les
phénomènes d'érosion et de contamination des eaux de
surfaces.
De plus, pendant la période d'exploitation de la route,
l'accès plus facile aux zones boisées risque d'entraîner
une colonisation de ces zones, ou encore une exploitation plus poussées
des ressources forestières qui s'y trouvent. Pour atténuer ces
impacts, des activités de sensibilisation de la population seront
requises, de même qu'une protection des zones boisées les plus
sensibles (forêt primaire résiduelle et forêt sèches
Mikea). Il n'en demeure pas moins que cet impact sur les forêts Mikea
risque d'être celui le plus persistant en ce qui concerne le milieu
naturel.
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