B) Qualité de l'eau et des sols
Quelques tracés proposés traversent des terrains
en pente aux sols rocheux très sensibles à l'érosion. Les
opérations de remblais et déblais, de même que
l'exploitation des carrières et gîtes peuvent engendrer un
phénomène important d'érosion.
En raison de la pluviométrie et de la fertilité
des sols, les passages après Milenaky de Tuléar de la route sont
susceptibles de connaître reprise rapide de la végétation,
ce qui limitera les phénomènes d'érosion.
Par contre les passages à l'entré d'Andrenala
mivola et celui d'Ambatomainty présentent plus de risque à ce
niveau du fait de la forte pente et de la faible couverture
végétale du type savanicole. Ces terrains en pente constituent
également les bassins versants de zones de mangrove, au niveau du
village de l'Ifaty Mangily et de Belalanda.
L'accroissement d'érosion favoriserait l'augmentation
du transport des sédiments et le colmatage des mangroves et des
rizières des bas-fonds. Le colmatage potentiel des rizières
constituerait une perte de ressources pour la population locale alors que les
mangroves peuvent voir leur superficie réduite par un apport
sédimentaire.
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Etude des Impacts Environnementaux des travaux
d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea
Les carrières sont un des éléments
critiques de la construction de la route notamment par ce qu'elles ne sont pas
nombreuse et de qualité moyenne.
Leur exploitation peut entraîner un impact sur le
paysage, dans une zone touristique (Parc Mikea) et en développement mais
également du fait de leur situation géographique en zone basse au
milieu, mais abrupt à l'extrémité. Les carrières
qui sont présentement mal aménagées, risquent de
contribuer à l'augmentation de la turbidité de l'eau qui pourrait
induire des impacts négatifs sur les récifs coralliens (Ifaty
Mangily), des atouts touristiques majeurs de la région.
Des mesures d'atténuation contre l'érosion sont
proposées dans le tableau 8 afin de diminuer les impacts négatifs
autant sur les sols que sur la qualité de l'eau. Ces mesures sont
basées sur la minimisation des travaux en zones inondables, la
protection et la revégétalisation des talus, et la
réduction des surfaces mises à nu. Il est de plus
préférable d'adopter pour l'avancement du chantier la technique
par demi chaussée afin d'éviter la réalisation de pistes
provisoires de déviations (source de dégradations par
érosion étant donné l'emprise de route mise à
nu).
Pour les sites d'extraction des matériaux, en
général, leur restauration pour avoir u état
écologiquement viable est de mise. Mais en ce qui concerne la zone de la
forêt Mikéa, toute extraction de matériaux est à
prohiber, étant donné la dégradation environnementale
déjà critique de la zone, mais aussi l'existence d'autres sites
moins sensibles le long du tracé.
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