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La persistance de l'insalubrité à  Kinshasa: de la coercition à  la conscientisation. Une approche de la communication pour le changement de comportement

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par Guillaume-Trésor Kakesa
Université catholique du Congo - Diplôme de licence en communication sociale option marketing et relations publiques 2012
  

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I.2. Coercition

La coercition est l'action de contraindre quelqu'un, afin de le pousser à agir sous une influence. C'est concept à un sens beaucoup plus péjoratif dans les relations humaines car, il vise à étouffer la marge de la liberté relativement à ce que l'on est censé faire volontaire.

Dans un processus de changement sous l'angle de l'approche coercitive, on « estime que ce qui gouverne le comportement des humains, c'est la loi naturelle fondant l'organisation sociale, et en vertu de laquelle les moins forts doivent céder aux plus forts »26(*). En d'autres termes, dans une démarche d'influence, ceux qui ont moins de pouvoir doivent céder devant ceux qui en ont plus.

I. 3. Communication coercitive

C'est une communication injonctive où l'on exclue toute marge de coopération. Le rapport caractérisant une situation de communication coercitive est celui de force. Tout s'édicte. Cette communication est perçue non pas comme un moyen d'échange, mais plutôt comme un instrument de renforcement du pouvoir ou encore comme un simple outil permettant à l'émetteur du changement d'énoncer ses décisions.

En s'appuyant sur une définition linéaire, instrumentale de la communication, le changement inscrit dans une dynamique coercitive, mérite d'être qualifié ici d'une approche de la non-négociabilité. Ce type de communication est souvent source de malentendu et d'antagonisme entre les acteurs en situation d'échange.

I.4. Conscientisation

Parler de la conscientisation, c'est comprendre avant tout ce que c'est la conscience. Si le premier concept se présente comme une démarche, le second est par conséquent le résultat à atteindre. De ce faite, la conscience est le « sentiment intérieur qui pousse à porter un jugement de valeur sur ses propres actes »27(*). La conscientisation implique de cette manière la prise de conscience d'une situation quelconque.

Terme se rapportant fréquemment dans le champ éducatif, la conscientisation est définie en quelques mots par Catalina Ferrer et Réal Allard comme « un mouvement personnel qui mène vers la sensibilisation des gens par rapport à la réalité ou aux problèmes vécus dans le monde qui les entoure »28(*). Il est toutefois important de ne pas réduire ce concept à l'acte de sensibiliser. La conscientisation inclut plutôt « une éducation à la compréhension critique de la réalité sociale et environnementale et au sens éthique de la responsabilité »29(*). Ceci demande de l'observation, de la réflexion et du questionnement sur soi, sur l'entourage ou la société que sur l'environnement.

Bien plus, la conscientisation ne s'arrête pas à la compréhension critique d'un problème, mais implique également un engagement pour le changement. Dans cette optique, le défi de la conscientisation est triple :

- Susciter une prise de conscience ;

- Susciter le passage à l'action ;

- Encadrer et vivre l'action30(*).

I.4.1. Finalité de la conscientisation

La conscientisation a comme finalité le changement de comportement durable dans le temps et dans l'espace. Le changement de comportement est à comprendre ici comme un élan intérieur d'un individu ou d'un groupe d'individus, résolument décider à renoncer un comportement considéré comme non cohérent au bon fonctionnement de la vie sociale pour l'acquisition des nouvelles orientations en harmonie avec la société. Pour être réussi, le changement de comportement doit être maintenu et nécessite ainsi une somme considérable de temps, d'effort et d'énergie car, l'individu peut adopter un certain comportement pour l'abandonner au bout de quelques temps.

* 26 P. COLLERETTE et G. DELISLE, Le changement planifié. Une approche pour intervenir dans les systèmes

organisationnels, Ottawa, Editions Agence d'ARC Inc, 1982, p. 145.

* 27 I. JEUGE-MAYNART, Le Petit Larousse illustré 2010, Paris, Malescherbes, 2009, p. 238.

* 28 C. FERRER et R. ALLARD, La pédagogie de la conscientisation et de l'engagement, [En ligne], http://www.acelf.ca/c/revue/revuhtml/30-2/04-ferrer-2.html, (Page consultée, le 27/12/2011.

* 29 Idem.

* 30 L. GELINEAU, Fondement pour une « théorie ancrée » de la conscientisation dans le cadre de la recherche action participative et de l'éducation dans une perspective mondiale, [En ligne], http://www.theses.umontreal.ca/these/nouv/gelineau_1/these.pdf. (Page consultée, le 09/02/2012).

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