CHAPITRE III
L'ETUDE EMPIRIQUE DU SYSTEME DE LA CENTRALISATION DES
RECETTES
Section I : l'analyse des données
L'objet du présent chapitre est de vérifier
à travers un modèle statistique, l'impact de la centralisation
des recettes sur le fonctionnement de ces institutions publiques. Ce qui nous
permettra de faire une analyse empirique de la centralisation des recettes. Le
modèle statistique est un ensemble des méthodes
mathématiques permettant d'analyser numériquement et
graphiquement des ensembles comportant un grand nombre
d'éléments. On utilise le terme «
statistiques » au pluriel pour désigner un
ensemble de résultats statistiques concernant un ensemble(ou
population) donné. Par exemple, les rapports annuels des
institutions publiques donnent les statistiques sur toutes les
sociétés qui en sont membres. Dans les pays francophones, la
Direction de la statistique et l'ICASSE en RCA, établissent les
statistiques dans tous les secteurs socio-économiques du pays.
L'analyse statistique permet, non seulement de prévoir
l'évolution moyenne d'un phénomène sous certaines
conditions, mais encore de déterminer les principaux facteurs agissant
sur lui. Elle pourra nous donner des indications sur l'impact de la
centralisation des recettes dans le compte unique du trésor public.
Il ya plusieurs méthodes statistiques et ces
méthodes apparaissent aujourd'hui comme un instrument d'étude
privilégié en économie. Ces méthodes ne sont pas
aussi précises qu'on pourrait imaginer, mais les indications qu'elles
permettent de dégager peuvent être de précieux
éléments de décision. En fait, nous allons utiliser ce
modèle statistique afin d'apprécier les effets de la
centralisation sur les recettes de ces institutions publiques, nous retenons
comme modèle explicative. L'évolution des recettes de ces
institutions publiques sur six(6) mois avant et après cette reforme
afin d'apprécier les tendances.
1.1- L'analyse de données de l'Hôpital
communautaire
N
|
X
|
Y
|
1
|
11066428
|
11052000
|
2
|
12520000
|
10875250
|
3
|
11800000
|
9250000
|
4
|
11350000
|
7223885
|
6
|
12775000
|
6767450
|
Total
|
59511428
|
45168585
|
moyenne
|
9918571,33
|
7528097,5
|
Ecartype
|
734394,506
|
1995178,34
|
Source : les recettes mensuelles
de l'hôpital communautaire
Mois
Source : la courbe des recettes mensuelles de
l'Hôpital communautaire
X : représente les recettes avant la
centralisation
Y : représente les recettes après
la centralisation
Interprétation1 : l'analyse de
ces données, en partant du modèle statistique nous permet de voir
la différence entre les recettes d'avant et après la
centralisation. Nous avons pu constater que la moyenne arithmétique des
recettes avant la centralisation est largement supérieure à celle
d'après la centralisation. Ceci explique la décroissance des
recettes de ces institutions publiques. Cette décroissance justifie par
deux(2) raisons :
La première raison est que cette baisse est due au non
fonctionnement de service de la radiologie, parce que ce service fait 40% de
recette mensuelle ;
La deuxième raison de cette baisse est due au manque de
non envoie des patients par les médecins à la caisse pour le
paiement de leurs consultations, pour la simple raison qu'ils ne
bénéficient pas de leur ristourne à
l'échéance.
Aussi nous avons calculé l'Ecartype afin de mesurer les
risques inhérents. Nous constatons que l'Ecartype de X est largement
supérieur à l'Ecartype de Y. Ce qui nous amène à
confirmer que l'ancien système est profitable pour cette institution
tandis que le nouveau système n'est pas profitable pour cette
institution. Ce qui fait que le graphe de X est toujours au dessus de Y.
1.2 L'analyse de données de la Sodeca
N
|
X
|
Y
|
1
|
122523929
|
113228254
|
2
|
127876810
|
111345530
|
3
|
114555288
|
102520985
|
4
|
105020511
|
99850000
|
5
|
127876810
|
96758000
|
6
|
143592734
|
81000005
|
Total
|
741446082
|
604702774
|
Moyenne
|
123574347
|
100783796
|
Ecartype
|
13148762,8
|
11643968,2
|
Source : recettes mensuelles de la
Sodeca
Source : la courbe des recettes mensuelles de la
SODECA
X : les recettes avant la
centralisation
Y : les recettes après la
centralisation
Interprétation2 : l'analyse de
ces données en partant du modèle statistique nous permet de voir
la différence entre les recettes d'avant et après la
centralisation. Nous avons pu constater que la moyenne arithmétique des
recettes avant la centralisation est largement supérieure à celle
d'après la centralisation. Ceci explique la décroissance des
recettes de cette institution. Cette décroissance justifie par trois(3)
raisons :
La première raison se situe dans le retard
accusé dans la distribution des factures aux clients. Ce qui fait que
les clients ne viennent pas a temps pour régler leurs factures ce qui a
eu des effets sur les recettes mensuelles de cette société.
La deuxième raison est le retard accusé dans le
dépannage des matériels de production en exemple de Bambari et
Bouar que la société n'arrive pas pendant un moment et ce temps
perdu joue sur les recettes mensuelles de cette société.
La troisième raison est le retard accusé par
l'Etat dans le décaissement de fonds pour le budget de fonctionnement de
cette société. Ce qui fait que la société n'arrive
pas à mettre à la disposition de ses personnels tous les moyens
qu'il faut afin de bien accomplir ses tâches. Tout ce retard joue sur la
rentabilité mensuelle de cette société.
Pour le calcul de l'Ecartype nous restons dans le même
ordre d'idée, qui est de mesurer les risques inhérents. Or, Nous
constatons que l'Ecartype de X est largement supérieur à
l'Ecartype de Y. Ce qui nous amène à confirmer que l'ancien
système est profitable pour la Sodeca tandis que le nouveau
système n'est pas profitable pour elle. Ce qui fait que le graphe de X
est toujours au dessus de Y.
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