Section III : les effets négatifs de la
centralisation
En dépit, des effets positifs de la centralisation des
recettes dégagées ci-dessus, ce qui ne nous empêche pas de
dégager des effets négatifs de cette décision qui
influencent d'une manière considérable sur le fonctionnement de
ces institutions publiques. Dans cette section nous parlerons de ces effets
sur deux(2) plans c'est-à-dire sur le plan interne et qu'externe.
Sur le plan interne nous parlerons du retard accusé par
l'Etat dans le processus du financement du cycle de fonctionnement de ces
institutions. Ensuite sur le plan externe nous allons tenir compte du retrait
des actionnaires et des fournisseurs de ces institutions publiques.
A- Les effets sur le plan interne
Dans cette optique notre étude sera basée
beaucoup plus sur le retard accusé par l'Etat dans le processus du
financement du cycle de fonctionnement de ces institutions. Nous retiendrons
à ce titre les effets du retard sur la Rentabilité, sur le plan
Salarial, ainsi que sur le plan Social.
A.1- sur le plan salarial
Nous savons que le salaire est le premier facteur de
motivation du personnel au sein d'une institution et cette motivation est du
type économique qui consiste à échanger le travail
moyennant un salaire ou qui peut se présenter comme un moyen d'action ou
la possibilité d'avoir certains avantages c'est-à-dire que le
travailleur est satisfait s'il est rattaché à un métier
qui équivaut à ses compétences, ses qualités
physiques, intellectuelles et psychologiques. Pour F.W Taylor la motivation de
l'homme est fondée sur le gain. Le salaire ou rendement est un moyen
d'inciter le personnel à améliorer sa performance.
Plus on cherche à motiver, plus on cherche à
avoir un bon résultat. C'est-à-dire, lorsque le personnel est
déterminé dans ses tâches, il utilisera toutes ses
capacités pour atteindre les objectifs de la société. La
motivation du personnel permet d'améliorer la productivité de
l'entreprise, à rendre plus performant sa capacité à faire
face aux exigences de la société. Elle a un impact non seulement
sur la société mais aussi sur le personnel.
Pour cela, la société va
bénéficier de toute la confiance et de l'aide de ses
employés, ce qui a une incidence positive sur la productivité de
la société.
Initialement, ces institutions ne paie pas ses employés
à l'échéance, ce qui faisait que le personnel était
démotivé car le personnel perçoit pas son salaire a
l'échéance et ce qui fait que le personnel n'arrive pas à
donner le meilleur de lui-même. Nous prenons le cas d'un personnel
relevant d'une de ces institutions publiques frappées par cette reforme.
Ce fonctionnaire est désormais un sans domicile fixe. Car il a
été vidé très tôt par son bailleur pour faute
de paiement de loyer. Juste un retard accusé dans le paiement de salaire
de cet agent entraine son expulsion dans la maison de location, dans des
pareilles circonstances cela entraine du coup la démotivation du
personnel, qui aura des impacts sur la productivité. Pour les
contractuels et les internes de l'hôpital Communautaire de Bangui,
ceux-ci ont perçu leurs salaires et indemnités un mois
après cette décision, ceux de l'Hôpital Amitié et du
Centre Hospitalier Universitaire de Bangui, broient toujours le noir.
Un soulagement certes, pour une partie du personnel soignant
de l'hôpital Communautaire, mais un véritable calvaire qui se
poursuit pour leurs collègues de l'Amitié et de l'hôpital
général de Bangui. Ces derniers ont du mal à percevoir
leurs ristournes, or au niveau de nos hôpitaux ce sont les
élèves médecins et les contractuels qui donnent le coup de
main dans ces hôpitaux et qu'ils accusent du retard dans le paiement de
leurs ristournes ce qui entrainera des répercussions
considérables sur le fonctionnement de ces hôpitaux.
Ajoutant aussi le cas des travailleurs des
sociétés d'économie mixte tel que la SODECA, qui ont la
responsabilité de faire le contrôle de paiement des factures d'eau
et de déceler les fraudes commises par certains clients dans les
quartiers, nous voyons que ce personnel arrive chez un client qui commet un
forfait en utilisant de l'eau d'une manière frauduleuse, il a
l'obligations de couper ce client et lui soumettre au paiement d'une
pénalité. Comme le personnel n'est pas
rémunéré a l'échéance il a de
problème d'argent soit pour le paiement de son louer automatiquement il
va tomber dans le piège de la corruption juste pour remédier a
son problème d'ordre social, le fraudeur va lui proposer une somme
d'argent en contre partie de sa fraude, alors il jugera mieux de prendre cet
argent dans la main de ce fraudeur et lui laisse continuer sa pratique
frauduleuse. Cette somme pouvait remédier à son problème
d'ordre social qui est le paiement de son loyer. Pour en finir, pour qu'un
personnel soit performant et assure bien ses tâches qui lui sont
attribuées, il faut tenir compte de la condition de travail de
l'employé afin de mettre à sa disposition tous les instruments
qu'il faut pour lui permettre de bien réaliser ses tâches. Nous
sommes arrivés au niveau de l'hôpital communautaire et nous avons
constaté que l'administration à des problèmes de
fournitures de bureau tels que : le manque du papier, d'encre... ce qui
pourrait démotiver le personnel et aura de répercussion sur la
productivité. La réponse de la part des responsables de ces
institutions se résume en ces termes : ils attendent la validation
du programme d'emploi. Avec tout ce retard accusé, nous voyons que ces
institutions courent un grand risque de dysfonctionnement, quand un
élément du système ne marche pas, il y aura des
répercussions sur le reste du système.
A-2-Les effets sur la Rentabilité
La rentabilité (résultat/moyens) est la
capacité de l'entreprise à rémunérer des fonds
durables mis à sa disposition. La principale contrainte étant la
confiance des partenaires (prêteurs, actionnaires, clients, fournisseur).
En effet, si la confiance baisse le niveau d'engagement s'en ressent et
l'entreprise peut alors être conduite à déposer le bilan.
Comme nous venons d'expliquer, la rentabilité est le rapport de
résultat et la moyenne mise en oeuvre. Autrement dit ce sont les flux
que l'entreprise dégage après son activité, qui consiste
à avancer de l'argent pour faire face aux dépenses issues de
fonctionnement avant d'espérer encaisser le produit de ses ventes.
Elles doivent normalement financer ses besoins en fonds de
roulement grâces à ses ressources internes issues de ses
épargnes. Pourquoi dit-on que la centralisation des recettes a des
effets négatifs sur la rentabilité ? Devant cette
préoccupation nous essayerons d'expliquer comment cette centralisation
pourrait avoir des effets sur la rentabilité de ces institutions.
Nous savons que le cycle de fonctionnement d'une entreprise
publique est un cycle court et le besoin en fonds de roulement devrait
être long pour financer à tout moment ce cycle de fonctionnement.
Comme ces institutions ont perdu leurs autonomies financières, elle ne
dispose pas un BFR qui est long, ce qui fait que ces institutions ont du mal
à fonctionner, puisqu' elle ne dispose pas de fonds a tout moment pour
financer son cycle de fonctionnement. Parce que, pour financer son cycle de
fonctionnement, il lui faut déposer un programme d'emploi auprès
du ministre des finances pour la validation afin de bénéficier du
financement. La lenteur dans la validation du programme d'emploi entraine la
perte de l'argent pour ces institutions, car un adage dit
« le temps c'est de l'argent », ceci va
jouer automatiquement sur la rentabilité mensuelle de ces institutions.
Prenons l'exemple des distributeurs des factures d'eau de la
Sodeca, qui arrive le matin récupère les factures pour aller
distribuer aux clients, habituellement on met à la disposition de chaque
distributeur une moto afin de lui permettre de bien accomplir ses tâches.
Ce personnel demande son bon de carburant pour faire fonctionner sa moto, en
lui répondant qu'il n'a pas encore décaisser de l'argent pour
l'approvisionnement du carburant, du coup ce personnel va rentrer à la
maison parce qu'il n'a rien à faire. Nous constatons que ce personnel
n'a pas pu travailler pour la journée, mais il bénéficiera
de son salaire à la fin du mois, ce qui causera un manque à
gagner pour la société, et qui aura des effets sur la
rentabilité mensuelle de ces institutions, s'il arrive à
distribuer les factures, certains clients qui pourraient venir le même
jour ou le lendemain pour régler leurs factures.
Nous savons que l'objectif principal de ces institutions
publiques est la maximisation du profit, or, en ce dernier temps nous avons
constaté que le centre de production de l'Eau de Bambari et Bouar ne
fonctionne pas, juste parce que leurs machines sont tombées en panne et
nécessite de l'argent pour le dépannage et ce sont les cas
d'urgences à résoudre, mais toujours, il faut déposer un
programme d'emploi et attendre la validation du conseil, pendant ce temps la
société ne fait pas de recettes, ces temps perdu vont jouer sur
la rentabilité de cette société.
De l'autre côté, nous assistons à la
coupure régulière de l'eau. Tout simplement cette
société a de la peine de gérer normalement son stock de
produit de traitement de l'eau et ceci va jouer sur ses rentabilités
mensuelles.
Sans oublier le cas de l'hôpital communautaire que les
machines du service de la radiologie qui tombent en panne et du coup ces
machines n'ont pas fonctionné.
D'après les informations recueillies auprès des
responsables dudit centre hospitalier, ce service fait 40% de recettes
mensuelles. Les responsables de ce centre hospitalier attendent toujours la
validation du programme d'emploi et ce qui entraine que leur recette ne fait
que décroitre, cela a des effets sur la rentabilité mensuelle.
En somme, nous pouvons dire que sous l'effet de cette
centralisation, ces institutions se sont confrontées à des
difficultés énormes par rapport à leurs
rentabilités qui sont définis comme le résultat obtenu par
rapport aux moyens mis en oeuvre. Toutes les trois(3) institutions
ciblées sont parapublics. Donc elles sont en recherche, d'une part,
d'une résolution au problème d'utilité publique ou encore
d'intérêt général et d'autres part de maximiser leur
profit afin d'assurer leur survie et leur pérennité.
D'emblée, nous avons pu constater que les conséquences
résident beaucoup plus dans l'exécution rapide de leurs
opérations. Pour qu'une entreprise soit efficace et performant, il est
nécessaire que cette entreprise réalise ses opérations
dans le délai prévu. Alors que cette centralisation implique une
longue procédure de la part de ces institutions publiques pour des
retraits de fonds au niveau du trésor public. Cela crée une
situation de frustration des dirigeants et du personnel qui ne peuvent rien
engager et joue par conséquent sur la rentabilité de ces
institutions. Cependant, nous pouvons mettre ces deux concepts en exergue
(productivité, rentabilité) qui sont en interaction entre eux, si
un employé est démotivé c'est la source de diminution de
la productivité et qui aura des effets sur les recettes mensuelles et
ces institutions publiques ne deviennent pas rentables.
A-3- les effets sur le plan social
Cette lenteur dans l'approvisionnement des matériels et
d'autres fournitures a eu des conséquences certaines au niveau de
ménages centrafricains. La situation des fonctionnaires et agents de
l'Etat relevant des entreprises paraétatiques va de mal en pire. Ils
n'arrivent presque pas à toucher leur salaire à la fin de chaque
mois. Ce qui est le contraire par rapport à leurs collègues des
Administrations étatiques. Il s'agit d'une plainte exprimée, par
certains cadres concernés.
Cette situation déplorable intervient quelques jours
après que le gouvernement centrafricain ait centralisé les
recettes des entreprises, offices et sociétés d'Etat.
Quelques intéressés interviewer refusent de se
prononcer publiquement sur la question, prétextant selon eux, qu'il
s'agit d'une décision politique et que, se prononcer là-dessus
s'exposera a des risques d'éventuelles sanctions : Tout se passe comme
si cela relève du secret des dieux. Pourtant, la nouvelle défraie
la chronique. Elle fait même de nombreux mécontents.
C'est ainsi qu'il est difficile pour nous, d'obtenir des
témoignages des techniciens sur l'impact d'une telle décision.
Les victimes se comptent d'ailleurs par milliers. L'une
d'entre elle qui est un fonctionnaire admis à la
retraite, ancien dactylographe et pensionnaire de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (ancien office centrafricain
de sécurité sociale). Elle cumule à lui seul 21
Trimestres d'arriérés de pension. S'est plaint au sujet de la
suspension des opérations de paie cette semaine sur instruction de la
Présidence de la République. Elle Ignore jusqu'à quand
cette situation va perdurer, il ne sait plus à quel saint se vouer.
Le pensionnaire déclare que c'est depuis 2009,
qu' « une promesse leur a été faite au
sujet de l'apurement de leurs dus. Malheureusement, aucun geste n'a
été fait jusqu'à ce jour. Ce blocage vient encore aggraver
la situation ».
A quand la fin de la galère des pensionnaires et des
employés des institutions paraétatiques ? Difficile de
répondre à cette interrogation.
Tout ce que l'on sait, c'est qu'avec cette mesure de
dissolution des Conseils d'Administration suivi de la centralisation des
recettes de ces institutions, aucune opération financière pour
des besoins de services ne peut se faire par les structures concernées
sans une levée de fonds autorisés par le Conseil spécial
sur proposition des programmes présentés par ces institutions en
question. Difficile de mesurer à ce jour l'impact de la dissolution en
janvier dernier, des Conseils d'Administration par un décret
présidentiel des entreprises d'Etat. Ce que l'on sait, c'est que
la grogne fuse de toute part, surtout au sein des employés de ces
sociétés. Depuis la fin du mois de mars, les retraités de
la CNSS, qui espéraient percevoir leurs pensions du 1er
trimestre 2012, attendent toujours et deviennent de plus en plus impatients.
C'est ainsi le 17 avril 2012, ces vieux retraités étaient
nombreux devant les bâtiments de l'entreprise de prévoyance
sociale. Ils attendent une bonne nouvelle de direction
générale ; malheureusement la caisse nationale de
sécurité sociale subit un énième contrôle
décidé par le Ministre d'Etat aux Finances et au Budget. La
tension est alors montée d'un cran et les retraités menacent
d'entrer en action si rien n'est fait d'ici là. Pour certains
retraités que nous avons pu rencontrer, la situation n'est plus
tolérable, car la direction générale de la Caisse
Nationale de la Sécurité Sociale ne respecte pas ses engagements.
Les retraités de la CNSS totalisent vingt un(21) trimestres
d'arriérés de pension. Le dernier trimestre de 2002 a
été gelé ainsi que toute la période de 2003
à 2007. La direction générale avait pris ces mesures de
façon unilatérale pour lui permettre d'avoir un souffle lui
permettaient de payer régulièrement les pensions. Les
retraités ne comprennent plus que, malgré leur bonne
volonté et leur compréhension, la CNSS puisse accuser des retards
dans le paiement des pensions. Ils craignent que ces retards ne viennent
provoquer de nouveaux arriérés qui viendront empirer leurs
sors.
Le retard dans le versement des pensions n'est pas le seul
grief que les retraités portent à la CNSS. En somme tout ce que
nous venons de ressortir explique les effets sociaux que ces retraités
sont victimes, car ces vieux papa ont des ennuies de santé et bien
d'autres et cela peut entrainer la mort de certains de ces pensionnaires ou la
crise d'autres. Ajoutant le cas de l'hôpital communautaire qui fonctionne
sans radiologie, après avoir endommagées par un délestage
qui à causer d'énormes difficultés dans le traitement des
patients. De ce fait, le service n'est pas opérationnel et cela
inquiète de plus en plus car jusque là, rien n'est encore fait
afin de trouver une solution à ce problème d'ordre technique.
Cela a posé d'énormes problèmes car même les
opérations chirurgicales n'ont pas pu se faire quand on sait quels
dégâts humains cela pourrait causer. Selon un expert, la
radiologie est le poumon de l'hôpital. C'est même à base de
la radiologie que les praticiens assoient leur diagnostic et traiter leurs
patients. Malheureusement, l'hôpital communautaire de Bangui a toujours
fonctionné avec des vieilles machines qui datent de plus de 20ans en
dépit des différentes interventions des praticiens de ce centre
hospitalier afin d'attirer l'attention des autorités centrafricaines. La
direction de l'hôpital communautaire a toujours plaidoyer pour un
rééquipement des matériels à travers les
médias de la place. C'est vraiment déplorable qu'un si grand
centre hospitalier puisse fonctionner jusqu'alors sans radiologie. Etant
donné que la plupart des machines de l'hôpital sont plus vieux et
auraient daté de vingt années ou plus, après le service de
la radiologie, un autre service prendrait très bientôt la
relève et ainsi de suite jusqu'à ce qu'aucun service ne
fonctionne. On ignore encore si c'est vraiment ce qu'attendent les
autorités pour réagir et valider le programme d'emploi tandis que
la population continue de mourir. En plus de non fonctionnement de service de
la radiologie de l'hôpital communautaire, nous ajoutons le cas de
l'hôpital Amitié qui aide les Centrafricains afin de faire les
radios des patients, malheureusement ce centre ne dispose pas de cliché
de radio, ce qui leur ne permet pas d'aider et de soigner convenablement, les
centrafricains qui souffrent des maladies qui nécessitent une
intervention radiologique. Vous conviendrez avec nous qu'un individu soucieux
de sa santé et celle de ses parents n'est pas productif, c'est ce qui
occasionne la mort de beaucoup des centrafricains aujourd'hui. Car, les
recettes de ces hôpitaux sont aussi centralisées au niveau du
trésor. Un autre cas aussi est celui de l'hôpital communautaire
qui ne dispose pas de l'oxygène pour sauver les patients qui sont dans
l'état de détresse. Nous nous posons la question de savoir si le
président de la République est vraiment entouré de bons
conseiller dans le domaine économique et social. Les matériels
roulants des hôpitaux ne fonctionnent pas correctement, ce qui ne
facilite pas l'évacuation urgente des malades d'un hôpital
à un autre. Aujourd'hui dans les hôpitaux, il ya un manque des
produits de première intervention afin de donner les premiers soins aux
patients avant l'intervention des parents. Admettons que c'est un père
d'une grande famille qui serait mort faute de premiers soins, l'impact sur le
plan social sera énorme du fait que l'éducation de ces enfants
sera menacée. Pour l'unité de cession des médicaments qui
est censé mettre à la disposition de la population centrafricaine
des médicaments à moindre coûts, mais aujourd'hui cette
institution n'est pas à la hauteur d'aider les centrafricains comme il
se le devrait. Il ya une rupture de stock des produits pharmaceutiques
jugés nécessaires, parce que cette institution n'est plus
autonome d'engager des achats pour réapprovisionner son stock, il va
falloir suivre une longue procédure qui est celle de déposer le
programme d'emploi pour avoir l'aval de déclenchement de commande, alors
en ce temps beaucoup des centrafricains qui n'ont pas la capacité
d'aller dans les pharmacies compte tenu de leur moyen financier meurent de
maladie. Sans oublier le cas de la Sodeca que nous assistons aux coupures
régulières de l'eau, or l'eau c'est la vie et d'autres secteurs
n'ont pas d'eau, juste parce que ces machines sont tombées en panne,
c'est le cas de la ville de Bambari et de Bouar et que la population souffre en
allant dans la brousse pour chercher de l'eau qui n'est pas potable afin de
palier à leur besoin physiologique et en même temps ces gens
s'exposent a des dangers des serpents, même les fantômes, par ce
qu'ils sortent le petit matin pour aller à la recherche de l'eau. Nous
nous sommes approchés des responsables de cette société et
la raison fournie qu'ils attendent la validation du programme d'emploi afin de
remédier à ce problème, tout en sachant que la population
continue de souffrir, or l'eau c'est la vie.
B- Les effets négatifs sur le plan
externe
Sur le plan externe, ces effets se résument au niveau
des fournisseurs et des actionnaires.
B.1- au niveau des Actionnaires
Avec la dissolution du conseil d'administration et suivi de la
centralisation des recettes de ces sociétés à vocation
parapublique. En créant un conseil spécial de surveillance et de
redressement qui remplace le conseil d'administration, or le pouvoir
décisionnaire est partagé entre les actionnaires et l'Etat,
maintenant le pouvoir n'est pas partagé entre l'Etat et les
actionnaires. Comme l'Etat à le monopole du pouvoir, certains
actionnaires se désisteraient dans ces sociétés juste voir
leurs intérêts menacés, puisque l'intervention de l'Etat
c'est pour résoudre le problème d'utilité publique, or les
actionnaires voient leurs propres intérêts. Le retrait de ces
actionnaires peut entrainer des dysfonctionnements sur ces institutions, parce
qu'ils ont leur part d'action considérable dans ces
sociétés et l'Etat de son tour subventionne difficilement ces
institutions publiques et même il ne paye pas ses dettes vis à vis
de ces sociétés. En vertu de cela, il centralise les recettes de
ces sociétés et les actionnaires vont partir et quelle sera
l'avenir de nos institutions publiques ?
B.2- au niveau des fournisseurs
La solvabilité est la capacité de l'entreprise
à faire face à ses engagements à leur
échéance. L'entreprise est contrainte de rester solvable,
à contrario, son image se dégradera et certains partenaires
(banque, fournisseurs) risquent de refuser de poursuivre leurs relations. Cela
peut conduire à réduire son activité ou à
déposer le bilan. Parce que le fournisseur aussi a besoin de financer
son cycle d'exploitation et le fournisseur serait dans l'obligation de rompre
le contrat avec la société. En somme, l'analyse que nous venons
de faire sur plusieurs aspects relatifs aux effets pervers de la centralisation
des recettes nous permet de mettre en exergue la notion de
productivité-rentabilité et social qui a des effets
considérables sur la vie d'une population d'une part et sur ces
institutions publiques d'autres part.
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