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Evaluation de la procédure d'établissement de l'I.P.R. cas de la dpi/sud-Kivu

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par Oliver KASELE BAKUKA
Université évangélique en Afrique - Graduate en économie 2012
  

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II.5.2. La réforme de la législation

La réforme de la législation s'articule autour des axes ci-après :

· Les procédures fiscales ;

· Le régime d'imposition des Petites et Moyennes Entreprises

· La fiscalité indirecte.

A. La réforme des procédures fiscales

La réforme des procédures fiscales a été concrétisée par la promulgation de la loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales en RDC en son art. 37, telle que modifiée et complétée par la loi n°06/2003 du 27 février 2006.

Elle a consisté en :

· L'unification de toutes les procédures dans un texte unique afin d'obtenir une bonne lisibilité de la norme ;

· L'institution d'une déclaration auto liquidative responsabilisant davantage le contribuable dans sa déclaration de la matière imposable et de l'impôt dû en vue d'en effectuer spontanément le paiement ;

· Le remplacement du Rôle et de l'Avertissement Extrait de Rôle par l'Avis de Mise en Recouvrement (AMR) ;

· L'institution de la procédure de paiement par étalement des impôts dus par le contribuable ;

· La réduction du délai de rappel de 10 à 5 ans et de prescription de 30 à 15 ans de manière à concilier les préoccupations de recettes aux paramètres économiques maîtrisables et par souci de sécurité juridique des affaires ;

· La pénalisation de l'exercice d'une activité soumise à l'impôt sans l'obtention préalable d'un numéro d'impôt.

A. La réforme du régime d'imposition des pme

Elle a été concrétisée par la promulgation de la loi n°06/004 du 27 février 2006 portant régime fiscal applicable aux Petite et Moyennes Entreprises en matière d'impôts sur les revenus professionnels et d'impôt sur le chiffre d'affaires à l'intérieur.

Elle consiste à classifier, selon leur chiffre d'affaires, les PME en deux catégories.

La première catégorie, c'est-à-dire celle dont le chiffre d'affaires varie entre l'équivalant en Franc congolais de 50000 et 40.001 dollars américains au régime réel.

La seconde catégorie, celle dont le chiffre d'affaires est situé entre l'équivalant en franc congolais de 10.000 et 50.001 dollars américains relève du régime de l'impôt synthétique libératoire en matière d'impôt sur les bénéfices et d'impôts sur le chiffre d'affaires.

B. La réforme de la fiscalité indirecte

En ce qui concerne la réforme de la fiscalité indirecte, le programme prévoit le remplacement de l'impôt sur le chiffre d'affaires (ICA), actuellement en vigueur, par la Taxe sur la valeur Ajoutée, laquelle comporte d'énormes avantages tant sur le plan économique que financier.

En effet, l'impôt sur le chiffre d'affaires, en raison de son caractère cumulatif qui entraîne un effet de cascade, influe négativement sur la compétitivité des produits de fabrication locale destinés à l'exportation, créant ainsi des distorsions dans le commerce extérieur de la République Démocratique du Congo.

Par ailleurs, l'étroitesse de son champ d'application ne garantit pas un rendement substantiel en termes de recettes budgétaires.

De plus, l'application, par la République Démocratique du Congo, d'un impôt indirect à l'effet de cascade, abandonné à ce jour par la majorité de pays de la planète, ne favorise pas l'aboutissement du processus de son intégration sous régionale et régionale ainsi que la coopération fiscale avec les autres Etats dans le cadre de l'incontournable mondialisation de l'économie.

L'instauration de la Taxe sur la Valeur Ajoutée permettra donc de pallier les insuffisances de l'impôt sur le chiffre d'affaires, étant donné sa neutralité et son application à un champ plus large, gages, notamment, d'un rendement budgétaire substantiel.

En outre, la Taxe sur la Valeur Ajoutée se conçoit aujourd'hui comme la seule alternative sérieuse pour assurer une transition fiscale réussie. La Taxe sur la Valeur Ajoutée, en effet, semble l'impôt le mieux adapté pour compenser les pertes de recettes consécutives au désarmement tarifaire lié à la dynamique de l'intégration et à la conclusion des Accords de Partenariat Economique avec les pays de l'Union Européenne. (KASSAMBI B., 2009)

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