1. 1. 2. Hypothèses de recherche
> Le système de gestion d'adduction d'eau potable de
l'arrondissement de Bogodogo est peu efficace
> La répartition spatiale du réseau
d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo est fonction du
revenu des ménages
> Le SIG peut contribuer à une meilleure gestion du
système d'adduction d'eau potable
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1. 1. 3. Objectifs de l'étude
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à l'amélioration de la gestion rationnelle de
l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo.
De cet objectif général, découlent trois
objectifs spécifiques :
? Evaluer le système de gestion d'adduction d'eau
potable dans l'arrondissement de Bogodogo
? Faire une analyse spatiale du réseau de desserte et
de branchements de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de
Bogodogo
? Proposer une approche SIG du système d'adduction d'eau
potable
1. 1. 4. Clarification des concepts et revue de la
littérature
1. 1. 4. 1. Clarification des concepts
Cette rubrique a pour objectif de clarifier les principaux
concepts liés au SIG et à la gestion de l'adduction d'eau
potable. Les concepts à clarifier sont : le système d'adduction
d'eau potable, le réseau d'eau potable, l'eau potable, la gestion de
l'eau potable et les systèmes d'information géographique
(SIG).
? Système d'adduction d'eau potable :
Putz (2003) définit le système d'adduction d'eau potable
comme l'ensemble des canalisations du réseau d'alimentation, les
diverses installations et ouvrages sur ce réseau (les vannes et les
pompes), les ouvrages de prélèvement d'eau dans le milieu
naturel, les stations de traitement et les ouvrages de stockage, les
réservoirs d'eau. Le système d'adduction d'eau potable (AEP) peut
se définir aussi comme la composition d'un ensemble d'infrastructures et
d'installations nécessaires à satisfaire tous les besoins en
eau
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potable d'une zone urbaine et industrielle. Le système
d'AEP comporte différents composants dont les constructions et les
installations affectées au captage, au traitement, au transport, au
stockage et à la distribution de l'eau potable chez les
différents consommateurs (Blîndu, 2004).
? Réseau d'eau potable : C'est un
ensemble cohérent des réservoirs et d'équipements
hydrauliques, des conduites de transfert, des conduites de distribution, des
conduites de branchements, des points de livraison, de tous les appareils de
robinetterie et de régulation nécessaires. (Sage, 2007). Putz
(2003) définit le réseau d'eau potable comme étant les
conduites d'eau brute et d'eau potable. Le réseau d'eau potable, se
composant de conduites d'eau brute et potable, de vannes, chambres,
réservoirs, stations de potabilisation, etc., pourrait être
géré pour simuler les écoulements. Thériault,
1996). Selon le Conseil Scientifique et Commission Technique Socio-Economique
du Comité de Bassin Rhône-Méditerranée le
réseau d'eau potable est un ensemble des équipements, des
services et des actions qui permettent, en partant d'une eau brute, de produire
une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée
ensuite aux consommateurs. On considère 4 étapes distinctes dans
cette alimentation : prélèvements-captages, traitements pour
rendre l'eau potable, adduction (transport et stockage), distribution aux
consommateurs.
? Eau potable : Putz (2003) dit que l'eau
potable désigne celle qui circule dans le réseau de distribution.
Cette désignation n'implique pas non plus, dans le présent
document, de notion de qualité, bien que l'eau concernée induit
par sa présence dans le réseau une forte présomption
d'être apte à la consommation humaine. L'utilisation de cette
expression dans le présent document procède davantage de la
volonté d'opposer l'eau brute, non distribuée, à l'eau
potable, offerte à la consommation.
L'eau potable (selon l'OMS) est une eau qui ne contient pas
d'agents pathogènes ou d'agents chimiques, à des concentrations
pouvant nuire à la santé. Cela inclut les eaux de surfaces
traitées et les eaux de surface non traitées, mais non
contaminées, comme les sources d'eau, les forages et les puits. Les eaux
de
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cours d'eau et de lacs doivent être
considérées comme potables si la qualité de l'eau est
régulièrement suivie et jugée acceptable par les
responsables de la santé publique (OMS, 1998).
? Gestion de l'eau potable : La gestion de
l'eau potable est l'action au jour le jour qui permet de réaliser les
actions programmées et le suivi de celles-ci. Les programmes doivent
être suivis et comparés afin de réviser et adapter les
écarts, d'une part entre les effets obtenus et prévus et d'autre
part, entre les actions effectuées et à venir. Le système
eau peut être contrôle par l'action humaine qui se manifeste sous
deux formes : la gestion environnementale et l'aménagement du territoire
(Mottier, 2001). Le Conseil Scientifique et la Commission Technique
Socio-Economie du Comité de Bassin
Rhône-Méditerranée définissent la gestion de l'eau
comme une situation d'un service (notamment d'eau potable ou/et assainissement)
dans laquelle les besoins annuels en renouvellement des installations sont
effectivement couverts par un effort d'autofinancement suffisant, de
façon à pérenniser son patrimoine technique et par
là-même son potentiel de production au moindre coût pour la
collectivité.
? Systèmes d'information géographique
(SIG) : Les SIG englobent en général quatre
sous-systèmes (Laurini, 1993) : un sous-système pour
l'acquisition des données géographiques qui peuvent être
d'origines diverses, un sous-système de gestion des données pour
le stockage, l'organisation et la recherche de données, un
sous-système d'analyse spatiale pour le traitement et l'analyse des
données géographiques, et enfin un système de
présentation des résultats soit sous forme de carte par
l'affichage graphique à l'écran ou par sorties cartographiques
sur papier, soit sous forme de listes ou de tableaux.
Certains auteurs ont eu également à
définir les systèmes d'information géographique. Selon
Reynard (2001), le SIG est simultanément un outil d'analyse, de gestion
et de simulation. Il permet de décrire la structure de la
réalité étudiée et de modéliser son
fonctionnement. On peut encore y ajouter la facilite de représenter des
données, sous forme de cartes ou graphiques. Fedra (1993) conclut que
les SIG ne sont pas une source d'information mais plutôt un moyen de la
manipuler. Crausaz
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(2000) complète cette vision en disant que pour
maximiser les profits d'un SIG, il est nécessaire d'établir
auparavant une méthode d'analyse ou un concept de gestion.
Chaze (2003) a donné une définition aux SIG en
établissant un lien entre les SIG et le réseau d'eau. Un
système d'information géographique est un ensemble interactif de
données géographiques, alphanumériques et
multimédias organisées et traitées par un logiciel de
cartographie numérique, associé à des bases de
données, implanté sur une plate forme informatique, il permet
d'avoir à tout instant l'état de santé du réseau
ainsi que de faire des pronostics sur son état ou comportement futur
pour peu que l'on y associe un logiciel de simulation hydraulique.
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