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La gestion de l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou: l'arrondissement de Bogodogo ( Burkina Faso )

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par Bertin KOROGO
Centre régional de formation aux techniques des levés aérospatiaux  - Master II en science de la géo-information 2012
  

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1. 1. 2. Hypothèses de recherche

> Le système de gestion d'adduction d'eau potable de l'arrondissement de Bogodogo est peu efficace

> La répartition spatiale du réseau d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo est fonction du revenu des ménages

> Le SIG peut contribuer à une meilleure gestion du système d'adduction d'eau potable

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1. 1. 3. Objectifs de l'étude

L'objectif général de cette étude est de contribuer à l'amélioration de la gestion rationnelle de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo.

De cet objectif général, découlent trois objectifs spécifiques :

? Evaluer le système de gestion d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo

? Faire une analyse spatiale du réseau de desserte et de branchements de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo

? Proposer une approche SIG du système d'adduction d'eau potable

1. 1. 4. Clarification des concepts et revue de la littérature

1. 1. 4. 1. Clarification des concepts

Cette rubrique a pour objectif de clarifier les principaux concepts liés au SIG et à la gestion de l'adduction d'eau potable. Les concepts à clarifier sont : le système d'adduction d'eau potable, le réseau d'eau potable, l'eau potable, la gestion de l'eau potable et les systèmes d'information géographique (SIG).

? Système d'adduction d'eau potable : Putz (2003) définit le système d'adduction d'eau potable comme l'ensemble des canalisations du réseau d'alimentation, les diverses installations et ouvrages sur ce réseau (les vannes et les pompes), les ouvrages de prélèvement d'eau dans le milieu naturel, les stations de traitement et les ouvrages de stockage, les réservoirs d'eau. Le système d'adduction d'eau potable (AEP) peut se définir aussi comme la composition d'un ensemble d'infrastructures et d'installations nécessaires à satisfaire tous les besoins en eau

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potable d'une zone urbaine et industrielle. Le système d'AEP comporte différents composants dont les constructions et les installations affectées au captage, au traitement, au transport, au stockage et à la distribution de l'eau potable chez les différents consommateurs (Blîndu, 2004).

? Réseau d'eau potable : C'est un ensemble cohérent des réservoirs et d'équipements hydrauliques, des conduites de transfert, des conduites de distribution, des conduites de branchements, des points de livraison, de tous les appareils de robinetterie et de régulation nécessaires. (Sage, 2007). Putz (2003) définit le réseau d'eau potable comme étant les conduites d'eau brute et d'eau potable. Le réseau d'eau potable, se composant de conduites d'eau brute et potable, de vannes, chambres, réservoirs, stations de potabilisation, etc., pourrait être géré pour simuler les écoulements. Thériault, 1996). Selon le Conseil Scientifique et Commission Technique Socio-Economique du Comité de Bassin Rhône-Méditerranée le réseau d'eau potable est un ensemble des équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d'une eau brute, de produire une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs. On considère 4 étapes distinctes dans cette alimentation : prélèvements-captages, traitements pour rendre l'eau potable, adduction (transport et stockage), distribution aux consommateurs.

? Eau potable : Putz (2003) dit que l'eau potable désigne celle qui circule dans le réseau de distribution. Cette désignation n'implique pas non plus, dans le présent document, de notion de qualité, bien que l'eau concernée induit par sa présence dans le réseau une forte présomption d'être apte à la consommation humaine. L'utilisation de cette expression dans le présent document procède davantage de la volonté d'opposer l'eau brute, non distribuée, à l'eau potable, offerte à la consommation.

L'eau potable (selon l'OMS) est une eau qui ne contient pas d'agents pathogènes ou d'agents chimiques, à des concentrations pouvant nuire à la santé. Cela inclut les eaux de surfaces traitées et les eaux de surface non traitées, mais non contaminées, comme les sources d'eau, les forages et les puits. Les eaux de

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cours d'eau et de lacs doivent être considérées comme potables si la qualité de l'eau est régulièrement suivie et jugée acceptable par les responsables de la santé publique (OMS, 1998).

? Gestion de l'eau potable : La gestion de l'eau potable est l'action au jour le jour qui permet de réaliser les actions programmées et le suivi de celles-ci. Les programmes doivent être suivis et comparés afin de réviser et adapter les écarts, d'une part entre les effets obtenus et prévus et d'autre part, entre les actions effectuées et à venir. Le système eau peut être contrôle par l'action humaine qui se manifeste sous deux formes : la gestion environnementale et l'aménagement du territoire (Mottier, 2001). Le Conseil Scientifique et la Commission Technique Socio-Economie du Comité de Bassin Rhône-Méditerranée définissent la gestion de l'eau comme une situation d'un service (notamment d'eau potable ou/et assainissement) dans laquelle les besoins annuels en renouvellement des installations sont effectivement couverts par un effort d'autofinancement suffisant, de façon à pérenniser son patrimoine technique et par là-même son potentiel de production au moindre coût pour la collectivité.

? Systèmes d'information géographique (SIG) : Les SIG englobent en général quatre sous-systèmes (Laurini, 1993) : un sous-système pour l'acquisition des données géographiques qui peuvent être d'origines diverses, un sous-système de gestion des données pour le stockage, l'organisation et la recherche de données, un sous-système d'analyse spatiale pour le traitement et l'analyse des données géographiques, et enfin un système de présentation des résultats soit sous forme de carte par l'affichage graphique à l'écran ou par sorties cartographiques sur papier, soit sous forme de listes ou de tableaux.

Certains auteurs ont eu également à définir les systèmes d'information géographique. Selon Reynard (2001), le SIG est simultanément un outil d'analyse, de gestion et de simulation. Il permet de décrire la structure de la réalité étudiée et de modéliser son fonctionnement. On peut encore y ajouter la facilite de représenter des données, sous forme de cartes ou graphiques. Fedra (1993) conclut que les SIG ne sont pas une source d'information mais plutôt un moyen de la manipuler. Crausaz

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(2000) complète cette vision en disant que pour maximiser les profits d'un SIG, il est nécessaire d'établir auparavant une méthode d'analyse ou un concept de gestion.

Chaze (2003) a donné une définition aux SIG en établissant un lien entre les SIG et le réseau d'eau. Un système d'information géographique est un ensemble interactif de données géographiques, alphanumériques et multimédias organisées et traitées par un logiciel de cartographie numérique, associé à des bases de données, implanté sur une plate forme informatique, il permet d'avoir à tout instant l'état de santé du réseau ainsi que de faire des pronostics sur son état ou comportement futur pour peu que l'on y associe un logiciel de simulation hydraulique.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard