II.2.2.5 Améliorer la santé maternelle
Les données récentes concernant le taux de
mortalité maternelle estiment que la mortalité maternelle a 549
pour 100.00 naissances vivantes. Malgré ce niveau élevé de
la mortalité maternelle, différentes études montrent un
progrès significatif de la prise en charge médicale des
grossesses, en liaison avec l'augmentation des consultations prénatales.
En effet, de 56% en 1955 (données récoltées au PNSR), a
67,20% en 1998 (ELS), 68,2 % en 2001 (MICS2), la proportion des femmes
enceintes ayant fait des consultations prénatales est passée a
85,3 % en 2007 (EDS), soit une augmentation de 17% entre 2001 et 2007. De
même, l'écart qui était de 18% entre le milieu urbain et le
milieu rural (81% contre 63%) se serait réduit à 11% en 2007 (92%
contre 81%). Toutefois, cette situation moyenne au niveau du pays cache
d'énormes disparités entre les différentes provinces.
(Idem, p.32).
Des chiffres qui sont relativement faibles mais qui pourraient
accroître et remettre en cause la réalisation de l'OMD en question
si des efforts ne sont pas renforcés dans la lutte contre la
pauvreté toujours considérée, selon nous, comme facteur
aggravant la situation, le développement des infrastructures sanitaires
et la sensibilisation des femmes sur les recours aux soins prénataux
surtout dans les milieux ruraux.
II.2.2.6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres
maladies
En matière de VIH/SIDA, les informations du PNLS
indiquent que la prévalence médiane pour l'ensemble des sites
couverts lors de la dernière enquête de
séroprévalence (2003-2004) est estimée à 4,5%. En
2007, la prévalence mesurée auprès des femmes enceintes en
consultation prénatale est estimée a 4,1% affichant une
légère baisse et une relative uniformité entre les milieux
urbains et ruraux. Par contre, selon les données du PNLS, la proportion
des personnes âgées de 15-24 ans est passée de 13% à
19% en 2005, indiquant un rajeunissement de l'infection. De même, on note
une forte variation spatiale du taux de prévalence de la maladie, avec
des niveaux plus élevés dans les provinces de l'Est, en
comparaison avec celle de l'Ouest, suggérant un effet négatif des
conflits sur la propagation du VIH/SIDA du fait principalement du recours
systématique aux violences sexuelles par les combattants. (Idem,
p.32)
Une autre composante de l'OMD6, sur laquelle la RDC doit
redéployer des efforts est la lutte contre le paludisme. Selon le
rapport du PNUD sur les OMD, la situation du pays est
caractérisée par une augmentation constante du taux de
morbidité paludique. De plus, le taux de létalité du
paludisme est passé de 0,78% en 1999 à 10,95% en 2005. Ce chiffre
serait encore plus important si l'on incluait les cas d'automédication
suite aux accès palustres. Ainsi, selon les statistiques sanitaires, le
paludisme constitue la première cause de morbidité dans le pays
avec près de dix épisodes par an et l'on estime qu'entre 150 et
250 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année du paludisme.
(Idem, p.32)
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