II.2.2.3 Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
Pour l'OMD de promotion de l'égalité des sexes,
la RDC n'a pas vraiment fait de grande progression. La situation de la femme
Congolaise et son autonomisation reste très faible et cela malgré
les avancées significatives sur le plan juridique et notamment la mise
en oeuvre de la politique nationale Genre (avec tout un ministère
chargé de la question) ainsi que la validation du code de famille
révisé selon le genre. Selon les résultats de
l'enquête EDS de 2007 et le dernier rapport national du PNUD de 2010 sur
les OMD en RDC, la proportion de femmes représentantes du peuple au
Parlement et au Sénat est respectivement de 8,4% et 4,6%, loin de la
parité (50%) prescrite par la Constitution de la république.
(Idem, p.31)
Toujours selon le même rapport, l'analyse des tendances
du rapport filles/garçons dans l'enseignement primaire et secondaire
depuis 1960 révèle en général une
amélioration de la situation tant au niveau de l'enseignement primaire
qu'au niveau secondaire. En effet, même si pour l'ensemble de la
période l'effectif des filles est toujours inférieur à
celui des garçons, on note cependant au fil du temps une
réduction des écarts beaucoup plus marquée au niveau
primaire que dans le secondaire. L'indice de parité
filles/garçons dans l'enseignement semble avoir régressé
entre 2005 et 2007 tant dans le primaire (0,87 à 0,80) que dans le
secondaire (0,62 à 0,50). Les inégalités du genre sont
encore plus marquées dans l'enseignement supérieur ou l'indice a
été évalué en 2005 à 0,46. Par contre, le
pourcentage de femmes salariées du secteur non agricole a connu une
nette évolution en passant de 20,6% à 34,4% entre 2001 et 2007.
L'indice de parité Femmes/hommes pour l'alphabétisation
très en défaveur des femmes, n'a pas connu d'évolution
entre 2001 et 2007 puisqu'il est reste constant a 0,69. (Idem,
p.31)
II.2.2.4 Réduire la mortalité infantile
Pour ce qui est de l'OMD 4, et selon toujours le même
Rapport du PNUD, la mortalité des enfants, malgré une tendance
sensible a la baisse entre 1995 et 2007, affiche encore des niveaux très
élevés et place le pays dans la catégorie des états
a forte mortalité infantile. En effet, selon les donnes issues des
grandes enquêtes, le quotient de mortalité des enfants de moins
d'un an est passe de 148%o en 1995 a 98%o en 2007 pendant que celui de
mortalité des enfants de moins de 5 ans esp passe de 220%o à
165%o, sur la même période. (Idem, p.31). Le même
rapport du PNUD rapporte que la progression du taux de couverture vaccinale
confirme cette évolution car le niveau de vaccination des enfants contre
toutes les maladies cibles du Programme Elargi de Vaccination (PEV) serait
passé de 23% en 2001 à 31% en 2007, très loin de la cible
des 80%.(Idem, p.31). Le rapport continue en disant qu'il est à
noter une variation très sensible de cette couverture vaccinale selon le
milieu de résidence, la province et le niveau d'instruction et le niveau
de pauvreté.
On note donc une surmortalité des enfants du milieu
rural, notamment à cause de la faible alphabétisation des
mères et de la pauvreté. Tout ceci n'est que le résultat
des multiples difficultés auxquelles le secteur de la santé doit
faire face dans le pays dont entre autres, la carence majeur en personnel
soignant, en équipement, en médicaments et en moyens de
fonctionnement.
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