II.2.2 LE CAS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRTIQUE DU CONGO
II.2.2.1 Réduire la pauvreté et la faim
La majorité de la population congolaise est pauvre et
cette pauvreté présente plusieurs facettes à savoir :
faible revenu, insatisfaction des besoins alimentaires, incapacité
d'accéder aux soins de santé et à la scolarisation,
incapacité de se loger décemment, etc. Selon le dernier rapport
national du PNUD sur les OMD en RDC en 2010, l'incidence de la pauvreté
dans l'ensemble, est de 71,3% et la consommation des plus pauvres
représente à peine 7,8% de la consommation nationale. En RDC le
taux de chômage des jeunes (32%) est largement supérieur à
la moyenne nationale (18%). La plupart des ménages ont un seul repas par
jour. Aussi, 44% de ménages ne disposent pas de réserves
alimentaires, et cette proportion est de 56% dans les centres urbains...
Les données statiques en terme de revenu monétaire, bien
qu'étant pauvre, montrent clairement une évolution critique du
revenu par habitant qui a régressé de plus de 16,5% en terme
réel entre 1995 et 2007, soit une baisse d'environ 1,4% chaque
année sur cette période, alors que dans le même temps, la
population croît chaque année à un rythme d'au moins de
2,8%.(Rapport National PNUD des progrès des OMD RDC 2010,
p.30)
S'agissant de la faim et selon le même rapport du PNUD,
la situation alimentaire des Congolais en
général est restée précaire, l'apport en
calorie entre 1990 et 2001 ayant fortement
baissé. Après 2001, la situation ne
s'est pas améliorée. Le régime alimentaire des
Congolais est essentiellement végétarien, une
grande proportion de calories provient des céréales,
des tubercules, de l'huile de palme et de légumineuse. La
consommation de viande et de poisson est d'un très
faible apport calorique. Enfin, entre 1995 et 2007, la proportion d'enfant de
moins de 5 ans souffrant d'insuffisance pondérale modérée
a augmentée pour passer de 21,4% à 31,4%. %.(Idem,
p.30)
II.2.2.2. Assurer l'éducation primaire pour tous
En matière d'alphabétisation et de
scolarisation, la RDC a réalisé des progrès notables.
L'évolution des taux de scolarisation pour l'ensemble du pays montre
dans un premier temps une baisse de la scolarisation entre 1995 et 2001
à cause des perturbations dues aux conflits armés pendant cette
période. Après 2001, on assiste à une tendance à la
hausse de la scolarisation jusqu'en 2010. Si la baisse des taux entre 1995 et
2001 se caractérise généralement par une réduction
de l'écart entre les garçons et les filles (de 6% en 1995
à 4% en 2001), par contre l'augmentation des taux de 2001 à 2008
s'accompagne d'un accroissement de l'écart entre les sexes (plus de 7%
en 2007). (Idem, p.30). Rappelons-le, l'analphabétisme est un
des plus grands malaises sociaux dont souffre la RDC et constitue un grand
obstacle à l'amélioration de son IDH, qui selon le dernier
rapport mondial du PNUD sur l'IDH, occupe les dernières places.
Les disparités entre les sexes persistent encore
étant donné que la scolarisation des filles au niveau primaire
progresse plus lentement que celle des garçons. Toutefois, beaucoup
d'efforts restent à faire pour éliminer les disparités
entre les sexes et éradiquer l'analphabétisme en RDC.
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