II. Des hypothèses de
travail
De ce qui précède, nous sommes amenés
à envisager les hypothèses suivantes.
L'homme, par ses activités, peut porter des
atteintes irréversibles à la vie sur terre telles la pollution,
la surexploitation des richesses, les manipulations génétiques
allant jusqu'à menacer l'altération de l'espèce
humaine..., et, à leur tour, ces actions peuvent avoir des
réactions sur l'homme dont les maladies dues à l'amincissement
de la couche d'ozone et, pire, la destruction de toute forme de vie.
Ainsi, grâce à la reconnaissance du droit
à un environnement sain émergeant, proclamé par la
Déclaration de Stockholm du 16 juin 1972, l'on peut assurer à
l'homme une vie saine dans un milieu sain.
La pauvreté, quant à elle, qui sévit
de par le monde, et particulièrement dans les pays en
développement comme la R.D. Congo, a atteint son paroxysme. Aussi
semble-t-il urgent de remédier à la sous-alimentation
caractérisée, au manque de logement décent, etc., bref
à la misère qui, au-delà de la qualité de vie
minable, menace directement l'homme dans son essence.
Ainsi, grâce à la reconnaissance du droit
au développement, proclamé par la Déclaration sur le droit
au développement du 4 décembre 1986, qui appartient aussi bien
aux individus qu'aux Etats, et prônant l'égalité des
chances en matière de développement, l'on peut revaloriser la
dignité humaine par des conditions de vie satisfaisantes.
Il s'ensuit que lesdits droits, pouvant changer la
condition de l'homme, ne devraient pas n'être que des simples
idéaux virtuels. Il faudrait, pour les rendre effectifs et efficients,
les intégrer au plus haut point de notre ordonnancement juridique. Et,
veiller à ce que la constitution, de par sa suprématie, puisse
non seulement les consacrer mais aussi veiller à ce que l'Etat congolais
participe activement aux rencontres internationales y relatifs, fasse sien les
solutions y proposées, et que, de ce fait, ses lois nationales et actes
administratifs, au regard desquelles un contrôle de
constitutionnalité et de légalité s'impose, puissent les
matérialiser. En sus, par le moyen de la Constitution, il faudrait
organiser un cadre juridique et institutionnel approprié.
Enfin, il s'avère impérieux pour les pays en
développement, comme la R.D. Congo, de pouvoir s'engager dans la
dynamique du développement durable. Car, celui-ci, guidé par des
considérations économiques et des exigences sociales et
écologiques répond aussi bien aux besoins des
générations présentes que futures en les mettant à
l'abri des fléaux qui sont attentatoires tant à sa santé,
à sa vie, qu'à l'équilibre des écosystèmes.
Ce développement durable entend revaloriser la condition et l'être
de l'homme.
En sus, il s'efforce de mettre à son service la
mondialisation et les nouvelles technologies et à promouvoir la bonne
gouvernance axée sur les préoccupations, l'être et le
devenir de l'homme et de la terre.
Il s'ensuit que le présent sujet présente un
intérêt certain qui a justifié à nos yeux son
choix.
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