4.2. Discussions
L'élaboration de la typologie de fonctionnement sur les
exploitations maraichères de la vallée de Toro a
nécessité l'utilisation d'une méthode basée sur le
recueil d'informations factuelles. Il s'agit d'informations recueillies et
traitées pour mettre en évidence des relations entre les
variables. Elle fournit ainsi un cadre qui peut être utilisé dans
l'étude des problèmes techniques liés à la
production agricole, dans l'élaboration de gammes de solutions
adaptées aux besoins et aux moyens des différents types
d'exploitations en présence et dans la conception des actions de
développement.
Ainsi, dans cette étude toutes les exploitations
maraichères de l'échantillon ont été
caractérisées. Cette caractérisation a consisté
à l'identification du maraicher, comment il pratique son activité
et quelle est sa stratégie de commercialisation et son niveau
d'organisation.
Les résultats sont presque semblables à ceux
trouvés par DIOP (2006) dont l'analyse a révélé une
faiblesse de la main d'oeuvre, une vétusté du matériel
agricole, une faiblesse du niveau d'équipement et de la superficie
cultivée par actif sauf que ici le matériel agricole est quasi
inexistant et que les infrastructures et le niveau d'instruction n'ont pas
été pris en compte. Aussi, ces exploitations restent
dominées par le genre masculin comme démontré par OUMAR et
al. (2008).
Une typologie des exploitations a par la suite
été élaborée sur la base des variables qui ont
été les plus discriminantes selon leur nature et leur pertinence.
Ces variables sont : âge, expérience maraichage, superficie
du jardin, main d'oeuvre, moyen de captage, coût de charges/campagne,
revenu/campagne, technique pour vendre, difficultés de
commercialisation, problèmes de production, autres activités
économiques, revenus issus des autres activités
économiques.
La méthode utilisée pour établir la
typologie est l'Analyse Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM). Cette
dernière a permis de déboucher sur quatre (4) types
d'exploitations. Un nombre identique de types d'exploitations a
été retrouvé par FONTAINE (2009) en utilisant la
même méthode mais qu'il a couplée à une analyse des
stratégies de lutte contre les mouches.
Au contraire DIOP (2006), OUMAR et al. (2008), GOULE
et al. (2008) ont trouvé chacun trois (3) types d'exploitations
en utilisant respectivement l'analyse factorielle discriminante, la
classification par nuées dynamiques et la classification sur facteurs
hiérarchique.
Les méthodes utilisées pour concevoir la
typologie des exploitations dépendent donc des données
existantes, de leur fiabilité et des moyens disponibles pour
procéder à une collecte supplémentaire. Il y a donc en
conséquence, des problèmes de choix des variables à
observer ou mesurer, d'échantillonnage.
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