Conclusion
générale
Cette étude fait ressortir les caractéristiques
socio-économiques des exploitations de la vallée de Toro et les
classe en différents types.
L'analyse révèle globalement que les
exploitations maraichères de la vallée sont en
général sous-équipées et manquent cruellement
d'accès à l'approvisionnement en intrants agricoles. Ils font
également face à d'énormes problèmes de
conservation et de commercialisation. On assiste alors à une situation
assez préoccupante pour les maraichers ; d'où une
faible productivité et des insuffisances dans la valorisation. Ceci
confirme notre première hypothèse.
La typologie des exploitations basée sur l'Analyse
Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM) montre quant à elle
quatre types d'exploitations maraichères qui se discriminent par un
certain nombre de variables qui sont : âge, expérience
maraichère, superficie du jardin, main d'oeuvre, moyen de captage d'eau,
coût de charges/campagne, revenu/campagne, technique pour vendre,
difficultés de commercialisation, problèmes de production, autres
activités économiques, revenus issus des autres activités
économiques. Il s'agit des :
· type I : exploitations dont les chefs sont les
plus âgés ;
· type II : exploitations qui, en plus du
maraîchage pratique l'arboriculture et qui manque de route pour acheminer
leur production ;
· type III : exploitations qui ont les plus grandes
superficies et expérience maraichère ;
· type IV : exploitations essentiellement familiales
et relativement moins équipées.
La seconde hypothèse de cette étude vient ainsi
d'être vérifiée.
Au vue de la situation préoccupante de ces
exploitations, des efforts d'intensification et de modernisation doivent
être faits pour augmenter le revenu des producteurs.
La présente étude qui a permis d'identifier et
de caractériser les différents types d'exploitations
maraîchères de la vallée de Toro contribuera à coup
sûr, à une meilleure compréhension des orientations
à donner aux actions de conseil agricole en direction des producteurs et
par la suite, à l'élaboration de politiques plus efficaces pour
le développement du maraîchage au Niger.
Recommandations
A la lumière des résultats de cette
étude, des recommandations ont été formulées. Il
s'agit en fait des mesures à prendre pour accroître la
productivité et/ou permettre une bonne valorisation des produits selon
le type d'exploitation maraichère.
Type I
ü intensifier l'utilisation de semences
améliorées ;
ü permettre aux exploitants de s'équiper en
matériel agricole au moyen des prêts ou des ventes
promotionnelles;
ü intégrer le maraichage et l'élevage pour
augmenter la disponibilité en fumure organique ;
ü renforcer les capacités techniques et
organisationnelles par la formation des producteurs ;
Type II
ü intensifier l'utilisation de semences
améliorées ;
ü permettre aux exploitants de s'équiper en
matériel agricole au moyen des prêts ou des ventes
promotionnelles;
ü intégrer le maraichage et l'élevage pour
augmenter la disponibilité en fumure organique ;
ü organiser une campagne de commercialisation pour
éviter le bradage des récoltes à vils prix ;
ü désenclaver les zones de production par la
création des pistes pour faciliter l'écoulement des
récoltes ;
Type III
ü intensifier l'utilisation de semences
améliorées ;
ü permettre aux exploitants de s'équiper en
matériel agricole au moyen des prêts ou des ventes
promotionnelles;
ü intégrer le maraichage et l'élevage pour
augmenter la disponibilité en fumure organique ;
ü promouvoir l'arboriculture afin d'augmenter le revenu
agricole des maraichers ;
Type IV
ü intensifier l'utilisation de semences
améliorées ;
ü permettre aux exploitants de s'équiper en
matériel agricole au moyen des prêts ou des ventes
promotionnelles;
ü intégrer le maraichage et l'élevage pour
augmenter la disponibilité en fumure organique ;
ü allouer des crédits aux exploitants par la
création des structures financières agricoles.
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