II.2 Déterminants
économiques de la faible adhésion des ménages à
la mutuelle de santé
II.2 .1 Capacité
financière des ménages
Le niveau de revenus de ménages apparaît comme
un paramètre essentiel de l'adhésion. Encore renforcées
par un travail récent de Gnawali et al. (2009), la plus part des
études qu'une faible capacité contributive des ménages
constitue un frein majeur à l'affiliation à une mutuelle de
santé (Brasaza et all, (2008) ; De Allegri et al, 2006 a,
Jütting 2005 ; Criel & Walkens, 2003 ; Fonteneau,
2003 ; Criel et al. 2002, Tine, 2000 ; Criel, 1998). Le manque de
ressource financière est souvent la première raison
invoquée tant par les mutualistes que par les non mutualistes pour
expliquer la faible participation à la MUSA. Il ressort d'ailleurs de
plusieurs études que le niveau socio-économique des
adhérents est plus élevé celui de non adhérents.
Bien que les individus considèrent le plus souvent que le montant de la
cotisation individuelle est juste ou « abordable » (surtout
comparable aux frais à supporter sans affiliation). Nombre d'entre eux
ne peuvent prendre en charge les cotisations pour l'ensemble du ménage
(De Allegri et Jütting, op.cit.) évalue le niveau de vie des
ménages en prenant en comptant trois indicateurs distincts : les
revenus les dépenses annuelles et la perception qu'ils ont de leur
état de richesse par rapport à celui des autres villages. Les
trois indicateurs permettent d'établir que les ménages les plus
pauvres sont beaucoup moins représentés dans la mutuelle de
santé que les ménages plus aisés. L'étude avait
relevé, par ailleurs, que les ménages adhérents
possèdent des maisons mieux équipées et d'avantages des
biens et outils que les ménages non-adhérents. Néanmoins,
une étude de Criel (1998) indique que non seulement les ménages
les plus pauvres, mais également les plus aisés, de la
communauté sont davantage représentés parmi les
non-membres. Pour le second groupe, deux types d'explications peuvent sans
doute être avancés. Il est probable que les plus riches ont moins
d'appréhension quant à leur capacité future à
supporter des frais de santé sans affiliation mutualiste. Il se peut
aussi qu'ils craignent de participer pleinement à un système dans
lequel certains membres moins aisés éprouvent des
difficultés à payer régulièrement leurs
cotisations.
II.2.2 Régime
matrimonial
Aucune étude n'indique aujourd'hui que le
régime matrimonial aurait un impact sur la participation à une
MUSA. Dubois (2002) souligne par ailleurs que, parmi les mutualistes, les
proportions de ménages monogames et polygames sont relativement
semblables et proches des statistiques nationales. Néanmoins, Dong et
al. (2003) indiquent que la disposition à payer des hommes mariés
pour une mutuelle de santé est plus élevée que celle des
non mariés.
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