I.2. La mosaïque africaine du manioc
I.2.1. Caractéristiques et symptômes
La dénomination « mosaïque »
se rapporte à un syndrome plus complexe incluant des
déformations, des enroulements, des réductions de surface de la
feuille et un rabougrissement de plant de manioc. La mosaïque s'accompagne
d'un dérèglement du métabolisme de la plante se traduisant
par une diminution de la teneur en carbone et en azote ; et d'une
augmentation de la transpiration, de la respiration et de l'activité
peroxydas que. (MONDE, 2011)
Figure 2 : Plants de manioc gravement atteints par la
MAM
Figure 1 : Graves symptômes de la MAM
I.2.2. Transmission et diffusion
Le virus de la mosaïque africaine du manioc se propage
par 2 voies principales : les boutures prélevées sur des
plants infectés utilisés comme matériel de propagation
appelée infection secondaire et la piqure du manioc par un insecte
aleurode la mouche blanche « Bemisia tabaci ,
Aleyrodidae» appelée infection primaire. Il faut à l'insecte
un temps d'acquisition minimum de 3 à 4 heures, une période de
latente de 4 à 6 heures pendant laquelle le virus ne peut être
inoculé et une période de rétention de 8 jours.
Il est également possible de transmettre le virus par
greffage lorsqu'une tige de manioc saine est greffée sur une tige
virosée (MONDE, 2011).
La pathosystème de la maladie de la mosaïque de
manioc est composé des éléments suivants : le manioc,
le virus, la mouche blanche et les plantes hôtes alternatives. La
présente conjuguée de ces éléments dans un
environnement favorable contribue à la diffusion de la maladie dans une
agro écologie. La présence du manioc virosé
représente le facteur déterminant à la base de l'expansion
de la mosaïque africaine.
De ce point de vue, l'homme apparait comme un vecteur
essentiel de la transmission de la mosaïque africaine du manioc lorsque ce
dernier utilise de bouture infectée comme matériel de propagation
(MONDE, 2011).
I.2.3. Résistance de manioc à la
mosaïque
La sensibilité à la mosaïque des
variétés de manioc cultivées dépend à la
fois des conditions du milieu et surtout de leur patrimoine
génétique. Il existe différents mécanismes de
résistance à la maladie de la mosaïque, on peut citer la
résistance à l'expression des symptômes, la
résistance à la multiplication des virus dans une plante
virosée, la résistance aux vecteurs liée à la
production de certaines substances répulsives à la mouche (MONDE,
2011).
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