§2. Les normes de protection régionale contre
la torture
Il existe plusieurs normes de protection régionale
contre la torture67. Mais en ce qui concerne cette recherche, il ne
sera fait allusion qu'à la norme de protection dans le cadre
africain.
66 Voir KÄLIN Walter, Op-cit, p.2
67 Il s'agit de l'article 3 de la convention
européenne des Droits de l'Homme, du projet de Convention
européenne sur la protection des personnes privées de
liberté contre la torture et les traitements ou peines cruels, inhumains
ou dégradants, de l'article premier de la Convention européenne
pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains
ou dégradants, de l'article premier de la Déclaration
américaine des droits et devoirs de l'homme, du paragraphe 2 de
l'article 5 de la Convention américaine relative aux droits de l'homme
et de l'article 5 de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples.
La Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales du 04 novembre 1950 est entrée en vigueur
en 1953 et tous les Etats membres du Conseil d'Europe y sont parties (NGUYEN
QUOC Dinh et all., Op-cit, p.662). La prohibition de la torture et des
peines ou traitements inhumains ou dégradants est une norme
internationale générale qui, bien que formulée
différemment, se retrouve dans différents instruments
internationaux, tel l'article 3 de la Convention européenne des Droits
de l'Homme. Cet article 3 dispose que « Nul ne peut être soumis
à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou
dégradant » ; Le projet de Convention européenne sur la
protection des personnes privées de liberté contre la torture et
les traitements ou
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En effet, la Charte africaine des droits de l'homme et des
peuples signée à Nairobi le 27 juin 1981, arrêtée
à Banjul et entrée en vigueur en 1986 s'inspire des
précédents européen et américain mais
présente par rapport à ceux-ci des traits distinctifs assez
marqués68. Son article 5 dispose que « Tout individu a
droit au respect de la dignité inhérente à la personne
humaine et à la reconnaissance de sa personnalité juridique.
Toutes formes d'exploitation et d'avilissement de l'homme notamment
l'esclavage, la traite des personnes, la torture physique ou morale, et les
peines ou les traitements cruels inhumains ou dégradants sont interdites
».
Voyons à présent le rôle que doivent jouer
les législations et règlementations nationales sur l'interdiction
de la torture à l'instar de la loi n°11/008 du 09 juillet 2011 en
tant que norme de protection nationale contre la torture.
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