vi- Problématique et questionnement de
recherche:
Cette étude explore la relation entre la forme et la
pratique de la place publique en tant que lieu riche en valeur d'usage et de
vie collective qui porte en soi le caractère d'urbanité. Nous
sommes amenées à ce questionnement par un constat
révélateur d'une différence de degré de pratique et
d'appropriation de places publiques : celles de la place Menzah6 et Menzah9.
Cette étude propose d'étudier ces deux afin de
démontrer la relation entre la forme construite, sa perception, sa
pratique et son appropriation.
La réalité de ces deux places publiques
présente des différences sur le plan des pratiques, et des
ressemblances frappants dans leurs formes et les fonctions qu'elles
supportent.
Ce constat, fait de ces deux espaces un bon support de
comparaison en vue de déterminer s'il existe, des corrélations
entre la forme et l'usage de l'espace urbain.
Dans cet objectif, la problématiqque pose les questions
suivantes : Quelles formes d'urbanité peut-on trouver dans ces deux
places publiques ? y-a-t-il des similitudes ou des différences dans les
pratiques et les formes d'appropriation de l'espace?
Retrouve-t-on dans ces deux places des pratiques régies
par les fonctions originelles attribuées à la place publique, ou
assistons- nous à de nouvelles formes de pratiques témoignant
d'un autre degré d'appropriation et de térritorialité et
qui dénote le détournement de fonctions de la place ? Quelles
perceptions ont les usagers de ces deux places ? et quelles relations peut-on
dégager entre la perception et les pratiques de ces deux places ?
Selon quelle logique les deux places ont été
conçues et composées et de quelles formes sont elles
résultantes ?y-a-t-il concordances entre la morphologie
dégagée du plan de place et la perception réelle de
l'espace ? Et a quel point la représentation de l'espace à savoir
l'ambiance générée
par ces composantes caractéristiques, influe-t-elle les
pratiques de l'espace ?
La réponse à cet ensemble de questions et la
comparaison des deux places nous permettra d'atteindre l'objectif premier de
cette recherche à savoir,
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le degré d'influence de la morphologie sur la
perception et de là sur les pratiques et l'appropriation d'une place
publique, et notamment l'urbanité ?
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vii- Méthode et techniques :
Jusqu'ici, j'ai essayé après avoir
définit les concepts clés, de poser les limites du champ de
l'étude et de montrer l'intérêt de l'aborder. Et afin de
mettre en oeuvre ce travail, se présente cet état d'art sur les
méthodes et les techniques d'analyse utilisées pour
répondre à l'objectif premier de cette étude à
savoir le traitement de la relation entre la forme et l'usage.
L'objectif de la recherche n'est pas de présenter un
état de lieu sur les réalités des places publiques ou de
décrire un lieu, mais de présenter les resultats d'analyse et
d'études sur terrains de façon comparative tout en essayant de
solliciter les situations rencontrées à une situation universelle
et connue et carctéristique de la place publique, celle de pouvoir
être support de vie collective et de partage.
A cette fin, la recherche est construite suivant une
démarche comparative sur deux grandes parties allant de la
réalité sociale de la place à sa représentation
physique.
a. La comparaison comme mode de connaissance :
c'est un mode de connaissance utilisé dans les
disciplines scientifiques en vue de classer, de relativiser ou même de
comprendre. De façon objective, la démarche scientifique consiste
à rapprocher deux ou plusieurs objets appartenant à un même
environnement, et en faire ressortir les différences et les
ressemblences pour pouvoir améliorer la connaissance de l'un soit de
chacun.
Dans cette recherche la comparaison est entre deux places
publiques dans un même quartier et comprenant les même fonctions,
ce qui les rend comparables.
Dans cette recherche, la méthode comparative
obéit à un modèle intégral, multicritère. Il
vise notamment à ramener la diversité, si elle existe, entre deux
objets à une rationalité en dégageant le principe
général qui ordonne les figures variées entre les deux,
à savoir les variables de mesure et de vérification
calssées en deux catégoeries :
Des variables sociales se rapportant au vécu de
l'espace ( la population, les usages, les images, les pratiques...)
Des variables spatiales (formes, textures, composantes...)
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L'étude comparative doit être accompagnée
d'une echelle empirique (corrélations statistiques, relations
typologiques, vérification de causalités...), à travers
lesquelles, seront ressorties de nouvelles questions et par conséquents
des réponses permettant d'atteindre nos objectifs
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