2.3.5 : Autres prérequis pour la réussite
d'un programme
Pour réussir des travaux HIMO en zone rurale, Stock
(1996:37) estime que les petites entreprises sont une solution « de bon
sens » parce qu'elles seules ont la motivation pour assurer un encadrement
de qualité sur leurs chantiers. Il convient toutefois de préciser
que l'encadrement de qualité des ouvriers seul n'est pas gage de
succès d'un programme HIMO .En amont, il est important de coordonner
les
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actions à mener sur le terrain, déterminer les
périodes d'exécution des travaux qui correspondent aux
périodes de soudure tout en mettant sur pied un arsenal juridique
approprié.
Dans les pays en développement, il est fréquent
de constater une prolifération d'actions parfois opposées dans la
lutte contre la pauvreté. Les gouvernements à travers plusieurs
ministères (Education, Travail, Affaires Sociales, Travaux Publics,
Santé etc....) mènent le plus souvent des actions sans
concertation et sans coordination. Les bailleurs de fonds et les organisations
non gouvernementales rivalisent d'ingéniosité dans la mise en
place de différentes stratégies. La conséquence est la
multiplication de mini-projets et programmes HIMO et qui parfois disparaissent
au stade des projets pilotes. La nécessité de coordonner
l'ensemble des actions de lutte contre la pauvreté dans le cadre d'une
stratégie de dialogue sociale prôné par le socle de
protection sociale est nécessaire. Selon Cichon et al ( 2011), sans
investissements coordonnés pour assurer à toute la population un
minimum de sécurité de revenus à travers un socle de
protection sociale, beaucoup de personnes ne pourraient atteindre le niveau de
compétences et de productivité nécessaires pour
intégrer l'économie formelle et resteraient au contraire
prisonniers du secteur informel.
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