1.3. Croissance des arbres
Begin (2009) affirme que la détermination de
l'accroissement est une tâche relativement onéreuse qui requiert
beaucoup de temps ainsi les quantités mesurées sont relativement
petites et sujettes à des très grandes variations.
1.3.1. Définitions ? Croissance
La croissance est un phénomène qui
résulte en la modification graduelle des caractéristiques d'un
être vivant dans le temps. Pour les arbres, on parle de croissance en
diamètre, en hauteur, en surface terrière et en volume.
Sur un plan fonctionnel, la croissance de la plupart des
dicotylédones se fait à partir de deux systèmes : la
croissance primaire, en longueur, due aux méristèmes qui sont des
centres de genèse des branches, des feuilles et des racines, et la
croissance secondaire, en épaisseur, rendue possible par l'existence du
cambium dans lequel la production de biomasse du tronc s'effectue. Les
monocotylédones (comme les palmiers) n'ont pas de cambium et leur
croissance est donc purement primaire.
La croissance primaire s'effectue durant toute la vie de
l'arbre, alors que la croissance secondaire commence à partir d'un
certain âge.
La tendance d'un arbre de forêt est de rechercher la
lumière durant son stade jeune, puis, après avoir atteint une
hauteur raisonnable, de gagner en envergure. On obtient ainsi une
dépendance non linéaire entre D et H (Chave,
2005).
Les facteurs environnementaux (climat, topographie, sol,
composition, etc.), le code génétique et les désastres
naturels (feu, épidémie d'insectes, maladie) conditionnent
grandement la croissance. L'ingénieur forestier influence la croissance
en agissant sur le sol, la compétition, le code génétique
ou en contrôlant les désastres naturels.
? Accroissement
L'accroissement est une mesure de la croissance se traduisant
par une augmentation ou une diminution d'une grandeur dendrométrique en
fonction du temps.
Les unités de mesure utilisées doivent
être précisées (par exemple : accroissement en volume :
m3/an) et en fonction de temps (généralement en
année). L'accroissement est généralement exprimé de
trois manières différentes : Accroissement annuel courant (AAC),
accroissement annuel moyen (AAM) et accroissement annuel périodique
(AAP) (Anonyme, 2009).
AAC
L'accroissement annuel courant est le taux de variation
instantané des dimensions de l'arbre ou du peuplement. C'est la
dérivée première de la croissance. Dans les faits, cette
variable est difficile à mesurer. On rapporte donc l'AAC sur une base
annuelle ; il s'agit donc de l'accroissement d'une année
donnée.
On mesure généralement le DHP au moyen d'un pied
à coulisse (compas forestier) ou d'un ruban diamétrique mais
aussi avec un relascope de Bitterlich.
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AAM
L'accroissement annuel moyen correspond à la moyenne
des accroissements annuels depuis l'origine de l'arbre ou du peuplement. On
l'obtient en divisant la croissance par l'âge de l'arbre ou du
peuplement.
AAP
L'accroissement annuel périodique représente
l'accroissement sur une période donnée divisée par la
durée de cette même période. Un AAP calculé sur une
période d'un an correspond à l'AAC.
? Production
Elle est le résultat de la croissance et c'est la somme
des accroissements. C'est ce qui est produit ou enregistré comme tel,
voire ce qui est récolté. Le diamètre (DHP), la hauteur ou
le volume constituent différentes mesures de la production d'un
arbre.
1.3.2. Les facteurs dendrométriques de croissance
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